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Re: LA DOCUTRADUCTION, Encore...



Nicolas Boos a écrit:
> Martin Quinson <Martin.Quinson@ens-lyon.fr> a écrit:
> 
> [...]
> 
> > Aller, un exemple. Le guide debian (celui disponible à l'adresse
> > http://www.debian.org/doc/user-manuals#guide) a été traduit en allemand,
> > en francais et dans d'autres langues. Lors de la traduction en allemand, ils
> > ont ajouté un chapitre. Comme ils n'ont pas ... fait de "back port" de leur
> > travail, ie, une retraduction vers l'anglais des améliorations, ce chapitre
> > est perdu pour le reste du monde. 
> 
> Non, non et non! Tu as bien remarqué le chapitre ajouté toi? Et ce n'est
> pas parce que les germanophones n'ont pas traduit leur chapitre en anglais
> qu'il a été "perdu". C'est parce que les anglophones, bien qu'ayant
> remarqués la modification, sont restés les doigts dans le cul (pardon Thierry)
> au lieu de faire le petit effort nécessaire à sa traduction. Pourquoi
> serait-ce toujours aux non-anglophones (de naissance) de faire tout le boulôt?
> Tu donnes encore une fois raison au système alors qu'il n'y a pas du tout
> lieu de le faire, surtout ici.

A mon avis, le problème des outils de traduction se pose dans cet
exemple. En effet, si on avait de bons outils nous permettant de savoir
qu'est ce qui est disponible dans chacune des langues, et nous
permettant de traduire facilement d'une langue à une autre (quelles que
soient les deux langues), le problème ne se poserait pas ou en tout cas
se poserait moins.

Car même si les germanophones ne traduisent pas en anglais ce qu'ils
ajoutent et même si les anglophones ne traduisent pas dans leur langue
ce que les germanophones ont rajouté, qu'est ce qui nous empèche de
traduire nous même de l'allemand vers le français ?

C'est cela à mon avis le vrai problème...

> > Je pense que c'est ce que Patrice voulais dire. Il est sage et bon de
> > traduire tout ce qui passe à porté en francais (a condition que les
> > traductions soient de qualité, et qu'on fasse ce qu'il faut pour qu'elles
> > restent à jour), mais la langue centrale reste l'anglais. Par centrale,
> > je veux dire qu'on le veuille ou non, l'anglais est en informatique ce que
> > l'esperanto voulait etre. Je ne m'en réjoui pas, je constate.

Je suis d'accord avec cette constatation, mais je pense qu'on peut
arriver à changer cela si on amméliore les outils de traduction
disponibles.

> Tu le constates ... et apparement, tu ne fait qu'entretenir, voir soutenir
> le système en place. 

Ce n'est pas vrai à mon avis. Martin a fait beaucoup pour amméliorer les
outils existant et cela peut aider à changer les choses.

> Si plus de productions de la part de non-anglophones
> étaient rédigées dans leur langue maternelle propre, alors peut-être y aurait
> t'il moins de non-anglophones "perdus" et inciterais aussi peut-être bon nombre
> d'anglophones justement à sortir leur tête de leur grand sac (ce qui est bien
> réel pour certains --> chercher un article dans Libé sur le sujet ; paru la
> semaine dernière il me semble...)

Des documents originaux qui ne sont pas en anglais, c'est certainement
bien, mais c'est beaucoup mieux s'ils peuvent être facilement traduits
dans d'autres langues.

> De plus, la politique (appliquable entre autre à Debian) qui consiste à dire
> et faire que toutes les rédactions seront rédigées en anglais puis traduites
> est détestable:
> - Elle n'est pas juste, elle réserve le "droit" de contruction des textes
>   aux personnes ayant la connaisance de l'anglais (surtout l'écrit).

Je suis d'accord, mais je ne pense pas que Debian empèche réellement ou
même puisse empécher les gens d'écrire dans leur langue.

> - Elle n'est pas juste encore, du fait qu'il faille attendre la bonne volonté
>   d'un traducteur (pour tous ceux qui ne maitrises la langue anglaise) avant
>   d'avoir accès aux documentations.
> - La maintenance est en fonction du bon vouloir et du travail des traducteurs:
[...]
> Plus généralement:
>   Chaque modification de la page en anglais nécessite une modification en aval
>   de la part des traducteurs. Si tous les traducteurs de sont pas disposés à
>   traduire la nouvelle page, certains non-anglophones seront encore lésés. Aussi,
>   si une erreur est apparue, il y aussi risque de transimission de l'erreur,
>   et ... de sa correction aussi, mais si la page à déjà été retraduite en certains
>   endroits alors cela nécessitera... une remodification..., merci qui? :/

Je suis d'accord sur ces points, mais il faut bien voir que la bonne
volonté des traducteurs et des mainteneurs pourrait être largement
facilitée par des amméliorations des outils de traduction.

Il est possible de faire des outils de traduction, de mise à jour, etc très 
puissants. Beaucoup d'outils, sous forme de page web (les pages web du
projet de traduction) ou de scripts (les scripts d'envoi de messages de 
Martin) ou d'applis (KBabel) ou de patchs (les patchs de Martin pour 
Emacs) existent déjà et ne demandent qu'à être amméliorés, testés, 
documentés, etc.

Pourquoi ne pas lancer un ou plusieurs projets dans ce sens ? Par
exemple on pourrait demander la création d'une liste "debian-translation-tools".

[...]
 
> > > > Enfin, si tous les documents avaient une origine différente, la
> > > > maintenance serait impossible à faire. On serait forcément obligé de
> > > > transcrire à partir du document original (bonjour s'il est en serbe ;-))
> > > > et non d'une traduction.
> > > 
> > > Tu considères aussi ici que les objets sont couverts par un document
> > > (ou une documentation) unique. C'est dangereux comme principe ; considérer
> > > que la documentation de base est la bonne (la meilleure?), non? Si chaque
> > > entité linguistique effectuait son propre effort de production de document,
> > > peut-être au bout du compte verions nous apparaître des idées, des
> > > expressions nouvelles, originales et enrichissantes (souvent propres à chaque
> > > groupe et qui n'auraient jamais vu le jour en dehors de celui ci...)? Et,
> > > de ce fait tous les groupes culturels pourraient ainsi communiquer leurs
> > > expériences et produire un échange expréssement positif? Les documentations
> > > n'en seraient probablement que de plus en plus complètes et bien pourvues!
> > 
> > Tu fais la de belles reflexions d'ordre moral, alors que Patrice constate la
> > réalité de la documentation dans Debian.
> 
> Tu me taxes d'utopiste? Je trouve que c'est trop facile de le crier comme ça ;
> pour ma part je trouve que ceux qui disent cela sont ceux qui baissent trop
> facilement les bras. Un main tendue servira toujours plus qu'un doigt levé...

On en revient toujours au même point. A mon avis, le problème n'est pas une 
question de mauvaise volonté, d'utopie ou autre, le problème est une question 
de disponibilité d'outils permettant de faire les choses de façon simple.

La barrière de la langue est un gros obstacle à la réalisation, à
l'ammélioration et à la diffusion de doc, d'idée etc.
Pour l'instant ce que Martin semble dire c'est qu'il vaut mieux la
contourner le plus possible en passant par l'anglais et ce que toi tu 
sembles dire c'est qu'il faut essayer de l'escalader. Et mon opinion
c'est qu'il vaut mieux essayer de construire les outils (les ponts) qui 
permettent de s'en affranchir le plus simplement possible...

[...]
 
> Bon. Pour finir, j'espère que toutes ces discussions vont quand même aboutir à
> quelques changements de positions. Je ne prétends pas avoir raison sur toute
> la ligne (vraiment très loin de là cette idée), mais si seulement il pouvais
> en ressortir un petit résumé constructif de la situation, peut-être que cela
> sera bénéfique pour tout le monde (et pourquoi pas inciter certains anglo-
> francophones à aller râler ensuite sur une autre liste, plus "médiatique", si
> besoin était, bien sûr!). Du changement bordel!

Je ne sais pas si aller râler ailleurs est vraimment constructif.
J'espère en tout cas de mon côté avoir essayé d'être constructif...

A+,
Christian.

 



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