[Date Prev][Date Next] [Thread Prev][Thread Next] [Date Index] [Thread Index]

LA DOCUTRADUCTION, Suite.



On Tue, 27 Feb 2001 00:27:38 +0100 (CET)
Patrice Karatchentzeff <p.karatchentzeff@free.fr> wrote:

[...]

>  > Sur terre, si ma mémoire est bonne, il y a 320 millions d'hommes qui parlent
>  > l'anglais, mais aussi 1 bon milliard qui parlent le chinois, 500 Millions
>  > l'hindi, 230 l'espagnol et 80 le français (sans parler de l'arabe, du
>  > russe ou du portugais...)...
> 
> Tu parles de langues natives: pas de compréhension. Cela change
> notablement les chiffres...

Admettons, cela ne change pas grand chose (et dans tous les cas, les chiffres
de démographie linguistique sont choses quasi impossibles à vérifier...).
Donc, la position de la langue anglaise reste la même et ses rapports aux autres
resteront vraisemblabement très similaires.
 
>  > 
>  > Donc parmi ces 320 millions d'anglophones, il y en a bien quelques uns qui
>  > savent lire et écrire l'espagnol, le français ou le russe, non? Il suffirait
>  > peut-être juste de les aider à sortir un peu de leur éthnocentrisme et tout
>  > irait sûrement mieux...
> 
> Impossible pour l'américain de base (je parle niveau ingénieur). Dans
> mon milieu, ils sont bien trop imbus de leur supériorité dîte
> technologique. Rien à faire: ces gens ne veulent pas faire l'effort de
> faire autrement.
> 
> Et tout le monde les suit. Cherchez les imbéciles...


Bien. Et alors? C'est une bonne raison pour baisser les bras, ne rien y faire?
Est-ce une cause perdue que de vouloir changer les choses? C'est sûr, se dire
"Ah c'est foutu, on peut rien faire!", n'aide pas beaucoup ; ça manque même
vraiment de contructif...

[...]
 
>  > > Enfin, si tous les documents avaient une origine différente, la
>  > > maintenance serait impossible à faire. On serait forcément obligé de
>  > > transcrire à partir du document original (bonjour s'il est en serbe ;-))
>  > > et non d'une traduction.
>  > 
>  > Tu considères aussi ici que les objets sont couverts par un document
>  > (ou une documentation) unique. C'est dangereux comme principe ; considérer
> 
> C'est le cas: regarde comment est articulée la documentation de Linux
> ou de Debian.

Exact. Mais quand on lit ton propos, on l'assimile implicitement à de
l'approbation. Où est passé ton sens critique? Parce que la documentation
de Linux ou de Debian est produite de telle ou telle façon que c'est la
meilleur solution, pour elle et pour les autres? Cela relève alors du dogme ;
et permet donc ici d'avoir ou d'exprimer certains grands doutes...

> 
>  > que la documentation de base est la bonne (la meilleure?), non? Si chaque
>  > entité linguistique effectuait son propre effort de production de document,
>  > peut-être au bout du compte verions nous apparaître des idées, des
>  > expressions nouvelles, originales et enrichissantes (souvent propres à chaque
>  > groupe et qui n'auraient jamais vu le jour en dehors de celui ci...)? Et,
>  > de ce fait tous les groupes culturels pourraient ainsi communiquer leurs
>  > expériences et produire un échange expréssement positif? Les documentations
>  > n'en seraient probablement que de plus en plus complètes et bien pourvues!
>  
> Non: les enrichissement sont linguistiques et donc propre à l'identité
> culturelle (cf. ordinateur, informatique pour la France). Pas d'impact
> sur le reste du monde (essaie « informatic » aux USA et tu verras ;-)).

Mauvais exemple. Tu prends un exemple non généraliste qui concerne ici une
exception linguistique et non pas comme je le décrivais une production
culturelle dans tout sa globalité. Pour insister, je ne parlais donc pas
d'échanges linguistiques (en particulier comme concernant un "ridicule" mot
de vocabulaire), mais d'idées, de façon de construire et de voir les choses.
Mais peut-être me suis-je mal exprimé auparavant?

[...]


   Nicolas



PS: Pardon si mes propos paraissent "rudes", mais j'ai un peu de mal à les
    exprimer autrement. :/  Pas de haine implicite ou explicite donc, entre
    nous et/ou envers les autres... ;)
    



Reply to: