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Re: [HS] Choix d'un langage interprété



On Wed, Apr 18, 2001 at 06:31:11PM +0200, Georges Mariano wrote:
> > - qu'il y ait une licence moins pourrie ?
> La quasi totalité des paquets ocaml/debian sont dans 'main' ...
> (faire une requete sur le site Debian pour vérifier...;-)
> 
> Le monde bouge... de temps en temps, et même dans le bons sens !!
> 
> Le licence **était** pourrie (au sens Debian!!), en général, il suffit
> de contacter les auteurs pour que cela se règle rapidement.
[...]

<disclaimer>
Les faits relatés dans ce message sont anciens, leur véracité est donc
fortement sujette à caution. Mais ils expliquent pourquoi j'ai de
grosses réticences envers tout ce qui vient de l'INRIA, et Ocaml en
particulier.
</disclaimer>

Lors de la sortie d'Hevea, j'avais questionné son auteur Luc Maranget au
sujet du choix de la licence. Il me répondit qu'il avait recopié texto
celle d'OCaml, qu'à son avis c'était une bonne licence sinon les auteurs
d'OCaml ne l'auraient pas faite ainsi, et que de toute façon Hevea est
le résultat d'un stage, il n'était pas sûr de continuer son
développement.
Sur ce, j'interroge les gens de Caml sur le choix de la licence
(c'était l'ancienne, celle de l'INRIA). Pierre Weis me répond que c'est
parce qu'ils ont eu une expérience malheureuse, une société ayant
incorporé des bouts de Caml dans leur logiciel commercial sans même
l'indiquer. Je n'ai toujours pas compris en quoi l'ancienne licence ou
la QPL permet de se protéger contre l'utilisation illégale des sources.

D'autre part, regarde le CD-Rom « logiciels libres » de l'INRIA ; c'était 
(à l'époque où j'avais regardé) un mélange de logiciels libres et de
graticiels, disponibles sous forme de binaires et/ou sources.

Bref, je vois ces talentueuses personnes comme des chercheurs qui
mettent à disposition le fruit de leur travail, mais ça n'a rien à voir
avec l'esprit des logiciels libres.

Je viens de faire un tour sur le moteur de recherche de la liste
d'OCaml, et suis tombé sur ce message de Xavier Leroy
   http://caml.inria.fr/archives/199808/msg00008.html
envoyé avant le changement de licence.

Extraits:
   > [is ocaml licence compatible with debian and 'open source' ?]

   > Il me semble qu'il y a malentendu ici, en effet, la license ocaml ne
   > permet pas la distribution de versions modifier sous forme
   > __binaire__, uniquement sous forme de patches et du source original.
   > Est-ce que cela est voulu ? ou est-ce une erreur ?

   C'est voulu.  L'INRIA souhaite conserver un droit de regard sur
   d'éventuels produits distribués qui reprendraient des morceaux du
   source d'OCaml.  Par exemple, nous ne souhaitons pas retrouver sans
   notre consentement la machine abstraite d'OCaml dans une
   implémentation de Standard ML, ni les générateurs de code natif dans
   un compilateur Java...

   Tant que de tels "produits dérivés" sont distribués sous forme de
   patches à appliquer au source d'OCaml, l'emprunt à OCaml est évident
   et ne nous pose pas problème.  En revanche, une distribution sous
   forme binaire d'un produit dérivé ne révèle pas clairement les
   origines du produit dérivé, et ouvre la porte à des "récupérations"
   abusives à nos yeux.

   Il est à noter que la distribution binaire d'un produit dérivé n'est
   pas interdite, mais seulement soumise à autorisation de l'INRIA.  Il
   suffit d'écrire une lettre à la direction de l'INRIA Rocquencourt.
   Les quelques demandes raisonnables de ce type reçues jusqu'ici ont
   toujours été accordées.
   [...]
   Pour conclure, bien que j'aie le plus grand respect pour le travail
   effectué par les gens de Debian, ils ne détiennent pas la vérité
   ultime en matière de logiciel libre: ils en proposent une définition,
   mais ce n'est pas la seule, et c'est ensuite à chaque auteur de
   logiciel de voir s'il accepte les critères de Debian.  On ne peut
   forcer personne à passer sous les fourches caudines de Debian.
   RedHat, SuSe ou Slackware, c'est bien aussi...

   Dans le cas d'OCaml, s'il faut finalement choisir entre ne pas pouvoir
   figurer dans une distrib Debian ou bien abandonner le droit de regard
   sur les produits dérivés, je choisirai la première solution.  J'espère
   cependant ne pas être obligé de choisir.

Compare avec les écrits de Guido van Rossum ou Larry Wall, je préfère
largement ces derniers.

Denis



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