Re: deb et rpms : expliquez-moi
On Mon, 6 Nov 2000 23:13:21 +0100,
Guillaume Morin <guillaum@morinfr.org> wrote :
> Dans un message du 06 nov à 22:37, Marc Lefranc écrivait :
> > Bah. En quoi le contrôle qualité Debian diffère-t-il des autres si ce
> > n'est essentiellement sur le compromis temps de développement/quantité
> > de bugs. C'est surtout une histoire de choix.
>
> Tout à fait d'accord. Mais Debian n'a pas d'objectifs. Les développeurs
> ne se disent pas : "il faut qu'on sorte cette semaine la distribution
> sinon on va être en retard par rapport à SuSE ou Redhat". Les
Ce qui ne veut pas dire qu'ils n'ont pas d'objectifs, je pense ?
> distributions sont déclarées stables quand elles sont prêtes.
C'est à-dire quand le nombre de bugs est raisonnablement faible (très
raisonnablement dans le cas de Debian).
> Et c'est la différence du contrôle qualité de Debian par rapport aux
> distributions commerciales. Et c'est d'ailleurs la différence entre les
> logiciels libres et les logiciels commerciaux. Pas d'intérêts commerciaux,
Libre n'est pas le contraire de commercial, mais de « propriétaire ».
> on sort le logiciel quand il est de bonne qualité. Les autres
> distributions ne peuvent pas en dire autant.
On sort la distribution quand le logiciel et l'emballage qu'on en a
fait _semblent_ de bonne qualité. Qui est assez malin pour savoir
qu'il n'y a pas un énorme trou de sécurité dans la glibc qui vient
d'être empaquetée ? Il suffit de regarder les avis de sécurité pour se
rendre compte que dans 90-95 % des cas, le problème vient de
l'"upstream" quelque soit la distribution. Et que dans ces cas là,
peut importe la distribution pourvu qu'elle suive ça de près (et je
sais que : 1) Debian le fait, mais elle n'est pas la seule, 2)
apt-get, mais un peu de vigilance suffit).
>
> > Et à ce compte-là, on pourrait avancer que Debian a certes un nombre
> > de bugs très faible, mais finalement relativement élevé en regard de
> > la durée de la phase "frozen".
>
> Je ne suis pas du tout d'accord. Les bugs correspondant à des erreurs
> graves de packaging (les seuls vraiment imputables aux développeurs de
> la Debian) sont faibles.
Tout à fait. Je n'ai jamais voulu dire qu'ils étaient nombreux,
simplement qu'il y en avait. Que Debian était humaine, quoi.
>
> > Comme par exemple le conflit gpm/X ou 2 ou 3 autres
> > choses du même genre.
>
> Il n'y aucun conflit direct entre X et gpm. C'est seulement la
> configuration de gpm qui peut entrainer des problèmes. RTFM comme on
> dit.
Qu'en termes élégants ces choses-là sont dites ! J'ai écrit « conflit
» parce qu'on se retrouve très facilement à l'issue de l'installation
dans une situation où gpm et X se bagarrent autour de la même souris.
Maintenant, j'avais sans doute fait une erreur pendant
l'installation...
RTFM, RTFM... :
1) pour installer correctement ? J'ai probablement sauté le passage
pertinent dans les manuels d'installation... Ça se trouve quelque
part ?
2) pour résoudre le problème ? Il l'a été en deux minutes et sans
manuel parce qu'en cinq ans de linux, ce n'était pas la première
fois que je le rencontrais. Par contre, effectivement, en me
renseignant après coup, je me suis aperçu que je n'avais pas été le
seul
Par contre, c'est vrai que j'avais perdu l'habitude, parce que sur la
Red Hat, cela fait bien longtemps que gpm et X cohabitent
pacifiquement sans qu'il soit nécessaire d'utiliser la bidouille du
répéteur. De même que sous Red Hat, mutt affiche des caractères
accentués sans qu'il soit nécessaire de positionner la locale à fr_FR,
ce qui est logique, vu qu'un américain peut très bien avoir à recevoir
un courrier en français. Comme quoi la Debian n'a pas le monopole des
petits détails.
> > Le propre des paquetages vedettes est que ce sont qui ont l'impact
>
> C'est vrai. Mais je pense que la plupart des utilisateurs de Debian sont
> au dessus de ça.
Oui, j'avais bien compris qu'il sont au-dessus non seulement de ça,
mais d'à peu près tout.
Bon j'arrête là et je me mets en hibernation, car je m'étais abonné
sur cette liste plutôt pour recueillir des informations que pour
emmerder le monde.
Marc
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