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Re: Partitionnement disque SATA: 182Go au lieu de 200



Mercredi 19 octobre 2005, 00:42:33 CEST, philippe dunski a écrit :
> 
> Salut,

'lut,
 
> Personnellement, j'aurais plutot tendance à estimer que c'est à tord que 
> l'industrie des disque durs compte avec des unités allant par 1000 et 
> non par 1024...
>[...]
> Il ne faut pas oublier non plus que la plus petite unité de stockage 
> disponible (que ce soit sur un disque dur ou une disquette ou ...) est 
> de ...512octets, et non 500...
>[...] 
> Finalement, les normes de calcul n'ont réellement un sens qu'à partir du 
> moment où elles permettent de représenter logiquement et fidèlement un 
> état donné dans un domaine donné, quel que puisse être cet état...
> 
> Et, si tu as suivi mes explications, tu conviendra sans doute avec moi 
> que le fait de calculer sur base de 1024 en informatique est la 
> représentation fidèle la plus logique des deux...

  Le système international des unités demande d'utiliser le système
décimal. Les multiplicateurs k, M, G, T... sont donc _déjà prises_ par le
SI (pour les puissances ternaires de 10 : 10^3, 10^6..., ou 10^-3,
10^-6... mais il y a aussi des multiplicateurs pour les premières
puissances de 10 : da, h, d, c).

  Par _abus_, ces unités ont été utilisées pour les puissances _décimales_
de deux (2^10, 2^20...) car elles se _rapprochent_ des puissances
ternaires de 10.

  L'industrie des supports a _toujours_ utilisé les unités du SI d'une
façon bâtarde :
- d'un côté, 1 Mo = 1000 ko, 1 Go = 1000 Mo, etc., ce qui est correct vis
  à vis du SI ;
- de l'autre, 1 ko = 2 secteurs de 512 octets.

  En fait, on peut considérer que les 2,4 % de différence sont un cadeau
de la part du producteur. En tout cas, ce n'est pas dans le but de flouer
le client : il n'y a que depuis peu de temps que le vulgus pecum achète
des supports. Les producteurs sont des ingénieurs, ils utilisent le SI.
  De plus, l'usage de la base deux comme « base logique du domaine »
comme tu pourrais la qualifier se défend pour les données qui seront
mises sur le support mais cet usage ne se défend absolument pas pour
quantifier l'espace des supports. Les supports sont _matériels._
Imagine-toi par exemple qu'un disque dur peut comporter trois plateaux ou
cinq ou dix. Autre exemple, une disquette 90 mm contient 1440*1024
octets. Alors, va-t-on forcer l'industrie à construire ses supports en
binaire ?

  On notera aussi que les industriels ont toujours 2,4 % d'écart par
rapport au nombre total d'octets alors que ceux qui utilisent les
multiplicateurs du SI mal à propos augmentent l'écart de jour en jour :
quand les disques sont en Mo, il y a 4,8 %, en Go, 7,4 %, en To,
10,0 %, etc.

  Toujours est-il qu'il existe maintenant une distinction entre les vrais
multiplicateurs du SI et les multiplicateurs binaires : les seconds sont
ki (kibi), Mi (Mebi), Gi (Gibi)¹...

¹ : pas de Shadock !

  Cette proposition date de 1996, a été adoptée par l'ANSI en 1999 et
permet de clarifier la situation sans nécessiter de trop gros efforts.
(Il y a eu d'autres propositions mais je ne connais que celle-là qui ait
fait l'objet d'une adoption par un organisme de standardisation au moins
national.)

  Alors tu peux vitupérer à tout va, mais crois-tu qu'il soit plus sensé
de soutenir un usage erroné et créateur de confusions ou d'utiliser un
système clair ?

  Je pense qu'il est clair que l'utilisation des nouveaux multiplicateurs
est de mise.
  Donc, que ceux pour qui cela a un intérêt premier, c'est-à-dire les
informaticiens et les utilisateurs de l'outil informatique, commencent à
balayer devant leur porte et utilisent les bonnes unités.
  On verra après comment « forcer » les industriels à donner la capacité
des DD de la même façon pour que le consommateur s'y retrouve. Et, en
attendant, on répondra gentiment aux néophytes...

-- 
 Sylvain Sauvage



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