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Re: [ITT] ddp://manuals.sgml/securing-howto/fr/*.sgml



Le 30 août 2010 21:20, Simon Valiquette a écrit :
[...]
>>> Dans le cas du manuel de sécurisation, il y a beaucoup de situations où
>>> j'ai trouvé la traduction beaucoup plus simple, plus claire et beaucoup
>>> plus naturelle si elle était faite par paragraphe, ceux-ci étant parfois
>>> volumineux.  J'évite de le faire, mais j'ai parfois même altéré
>>> légèrement la structure des paragraphes pour améliorer la traduction.
>
>> po4a propose le concept d'addendum qui permet d'ajouter des paragraphes
>> au document traduit, c'est principalement utilisé pour ajouter des
>> mentions pour les traducteurs, mais tout est permis.
>
> Je pourrais regarder cela éventuellement, mais pour l'instant ça va
> simplement me ralentir et m'obliger à apprendre à travailler autrement.

Bonjour,

Avant de rentrer dans les détails, je vais enfoncer quelques portes
ouvertes, ça ne fait pas de mal.
Depuis toujours, on est confronté à 2 points de vue radicalement
différents sur la manière de gérer les traductions :
  1. On a d'un côté le collectiviste, qui veut uniformiser la gestion
des traductions pour que n'importe qui puisse prendre le relais
facilement en cas de défection du traducteur actuel (et, en poussant
le bouchon encore un peu plus loin, on peut imaginer qu'il n'y a pas
de traducteur attitré à un document) ;
  2. De l'autre côté, l'individualiste, qui fait du bon boulot et
estime que sa façon de procéder lui permet d'être plus efficace, et
n'a aucune envie de changer.
Note : j'ai choisi ces termes car pour moi, ils sont au même niveau,
il n'y en a pas un plus péjoratif que l'autre, j'espère ne froisser
personne avec cette classification.

Le problème, c'est que tout le monde a raison, les deux approches
tiennent la route. Chacun est persuadé que sa façon de faire est
mieux, et tout le monde est frustré quand on agit différemment : le
collectiviste va râler parce que l'individualiste refuse de se plier
aux saintes écritures, ce qui peut engendrer du retard si le
traducteur n'a pas le temps de s'occuper de sa traduction. Et si on
touche à sa traduction pour la mettre dans les clous, l'individualiste
va abandonner cette traduction et passer à autre chose.

C'est exactement ce qui se passe au niveau des paquets Debian, entre
ceux qui n'acceptent pas qu'on touche à leur paquet (et refusent
d'utiliser debhelper parce que c'est mieux de tout contrôler, ou pire
encore utilisent yada), et ceux qui mettent leur paquet sous
collab-maint pour que n'importe qui puisse faire des modifications.
Les conséquences de cet antagonisme ne sont néanmoins pas les mêmes ;
pour les relectures, on a besoin de tout le monde, alors que les
interactions entre développeurs Debian sont je pense beaucoup moins
fortes, c'est pourquoi il ne faut pas pousser l'analogie trop loin.

Voilà, c'était juste un (tout petit) aparté, pour dire qu'on n'a pas
tous la même façon d'appréhender ce travail de traduction en commun,
et qu'il faut donc qu'on fasse tous attention de ne pas froisser ceux
qui pensent différemment.

Maintenant, revenons à nos moutons, que faire quand la traduction
nécessite de changer la structure du document ? Je pense qu'utiliser
les addenda de po4a est dangereux, il y aurait risque de confusion si
dans le fichier PO, les msgstr ne sont pas les traductions fidèles des
msgid. La solution actuelle n'est pas non plus idéale : si quelqu'un
d'autre doit reprendre ta traduction, il lui faudra faire une
gymnastique mentale supplémentaire. À mon avis, cette situation est le
signe qu'il faut améliorer l'original en répercutant les mêmes
changements que dans la traduction, ainsi tout le monde y gagnera.

> Une partie de la raison pour laquelle PO va me ralentir est que j'ai déjà
> une connaissance très poussée de Subversion.  Subversion peut déjà
> rapidement me donner directement le nombre de lignes par chapitre à traduire
> ou réviser,  les diff avec les numéros de lignes et d'autres informations
> utiles.
[...]

Cf. ci-dessus, ce point de vue se défend, mais à l'inverse, si
quelqu'un d'autre doit reprendre cette traduction, cela va lui prendre
plus de temps s'il n'a pas une connaissance aussi approfondie de
Subversion. Et souvent, on ne s'aperçoit qu'un traducteur n'est plus
impliqué que lorsqu'une échéance approche, et dans ces moments-là, on
goûte peu de perdre du temps inutilement.

Denis


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