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Re: y'a quelque chose qui va pas chez Debian !



>>>>> "Thierry" == Thierry Laronde <thierry.laronde@polynum.com> writes:

  Thierry> Et c'est parti...  

OK, et ben à mon tour alors ...

  >> [exemple donné par Georges Mariano] > Il faut 4 secondes a
  >> quiconque pour voir le probleme (pas pour le regler hein!!) et le
  >> gars qui fait le paquet ne s'est apercu de rien ?????  Quels sont
  >> les tests effectues avant d'arriver en "download" ??  Que ce soit
  >> bien clair : je comprends bien qu'il doit y avoir des bugs mais,
  >> si j'en crois la propagande Debian, ceux-ci devraient etre
  >> "raisonnables" [et pas grossiers] lorsque le paquet arrive chez
  >> l'utilisateur, quelle que soit la version utilisee ...  

Il m'a semblé lire dans le guide du mainteneur que celui est censé
vérifié que la paquet s'installe correctement, en upgrade et en
première installation. Il faut croire que tous ne prennent pas le
temps de faire ça. Mais de toutes façons, ça ne suffit pas. L'exemple
de lprng le montre bien. Il faudrait des tests fonctionnalité et de
non-régression. Et ne pas accepter les paquets qui ne passent pas les
tests. 

Je pense que beaucoup trop de gens s'appuient sur le fait "qu'il y a
beaucoup d'yeux pour trouver les problèmes". Alors on fait des trucs
un peu au petit bonheur la chance, et si il y a un effet de bord
néfaste, il y aura bien quelqu'un pour le trouver. Personnellement, je
ne trouve pas ça intellectuellement satisfaisant. 

  Thierry> Non : les problèmes sont nombreux et tournent tous autour
  Thierry> de la gestion des mainteneurs Debian qu'on a eu l'idiotie
  Thierry> d'appeler «développeurs» (attitude à la Microsoft). Et ceux
  Thierry> qui travaillent le plus chez Debian, passent les 2/3 de
  Thierry> leur temps à demander gentiment à des trous du cul qui ne
  Thierry> foutent rien, mais qu'aucun responsable ne veut virer, de
  Thierry> bien vouloir les laisser faire le travail à leur place.  Il
  Thierry> suffit de lire les déclarations d'intention des 4 candidats
  Thierry> au poste de Guide pour savoir que la dégringolade va
  Thierry> continuer cette année.

C'est le problème du bénévolat. Personne n'a vraiment envie de faire
le travail ingrat de packaging. On le fait une fois parce qu'on en a
besoin. Le minimim pour que ça marche pour nous. Et puis
basta. J'imagine très bien que ça fasse chier un mainteneur de refaire
son paquet parce que la politique sur tel machin a complètement
changé.

On ne peut pas exiger quoique ce soit d'une organisation bénévole
comme Debian. Alors il ne faut pas vraiment s'étonner si il y a des
foirages.

Si j'étais candidat aux élections, je proposerait de faire un système
type cosource pour les gens qui ont besoins de tel ou tel paquet
puissent payer un mainteneur qui fasse ça sérieusement. Et je serait
le premier à filer 100 balles (par an) pour que les paquets que
j'utilise couremment soient nickels.

Mais j'ai l'impression que personne chez Debian ne veux entendre
parler d'argent. 



Je pense aussi que tout ces cafouillages sont les conséquences d'un
système dont la complexité croit exponentiellement en fonction de la
taille. Les fichiers de configuration texte c'est gentil, on peut les
éditer avec VI pour ceux qui aiment ça, mais dès qu'il s'agit de faire
la tache en automatique, il faut sortir l'attirail de grep, sed et
compagnie -> scripts imbitables -> maintenance difficile. Il faudrait
centraliser dans des bibliothèques les fonctions utiles, mais sh n'a
jamais été vraiment prévu pour faire de la modularité.

Un des gros problèmes, est à mon avis les dépendance inutiles liées à
une implémentation particulière. Exemple typique : /usr/doc vs
/usr/share/doc. A un moment donné, il a été jugé bon de mettre les
docs dans /usr/doc. Donc on a codé en dur dans tous les paquets qu'il
fallait mettre les docs dans /usr/doc. Du coup, maintenant qu'on les
mettre dans /usr/share/doc, c'est le bordel. Tout ça parce que les
fichiers sont placés dans un répertoire ou un autre selon que c'est un
binaire ou pas, qu'il est statique ou pas. Afin de pouvoir optimiser
le partitionnage des disques et le partage des données. Dont
personnellement j'ai pas grand chose à foutre sur mon réseau de 2
machines.

Donc ma question est : "pourquoi suis-je emmerdé par des
considérations d'administrateurs de gros réseaus, moi qui n'ait que 2
machines connectées entre elles ?".

Et ma réponse est : parce que le système est mal foutu. 

Bon sur ce, j'arrête de grogner et je retourne à mes travaux de
compilation de l'interpreteur le plus lent de la terre qui devrait
résoudre tout ces problèmes dès qu'il ne sera un peu plus performant. 

-- 
Laurent Martelli
martelli@iie.cnam.fr


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