Re: Debian, une et indivisible (EX: [une valise])
Le Fri, Jul 13, 2001 at 12:41:03AM +0200, Nicolas Boos écrivait:
> J'insiste. Un débutant s'abonne à "liste-débutants". Comme il ne voit passer
> que des messages de débutants et semi-débutants, il n'entendra jamais parler
> de développement. Garder "debian-french" en l'état, c'est éveiller à coup
Moi aussi j'insiste, on va couper là la discussion parce qu'on ne peut
continuer la discussion alors qu'on a un différent philosophique sur la
manière d'aborder les choses. Les deux conceptions ont leur mérite, la
mienne est plus pragmatique, la tienne est plus idéologique.
Je suis parfaitement conscient de cette divergence, mais j'ai choisi mon
camp, je suis dans le camp des pragmatiques qui agissent, jamais rien de
révolutionnaire, mais toujours des choses pour progresser petit à petit.
> Ne persistes pas trop à prétendre que les gens vont s'intéresser d'eux même
> à "liste-développement". Ce n'est pas vrai. Ce genre de pratique ne concerne
> que de très (trop) rares personnes qui ont généralement un capital culturel
> relativement élevé.
Alors comme tout bon théoricien, à ce moment là de la discussion, en te
rendant compte que la situation actuelle n'est pas idéale (c'est bien
le sens de ton "(trop)"), tu remontes d'un cran et tu cherches à agir pour
donner l'ouverture d'esprit nécessaire aux gens.
Et tant pis pour ceux qui malgré toutes les discussions philosophiques
publiques ne savent toujours pas que le logiciel libre est fait par des
personnes comme tout un chacun et qu'il leur est possible de contribuer.
Ils l'apprendront tôt ou tard, c'est cela aussi l'expérience. A défaut
d'ouverture d'esprit, le temps passant, le nombre de situations
rencontréees fait qu'on a appris malgre tout un certain nombre de choses.
> Donc, c'est bien ça : "concours de celui qu'a la plus grosse". C'est
Ca dépend des personnes, j'ai dit. J'ai horreur qu'on détourne mes propos.
Il y a dans le milieu du libre, des gamins immatures tout comme des
anciens sages. Tout le monde n'a pas le même comportement, il n'est
pas possible de les mettre dans le même sac.
> Il n'y a aucun mérite à poser des briques, ça devrait être naturel. Le
Si. Il y a un mérite parce que tout le monde ne le fait pas. Si tout le
monde le faisait, il n'y aurait pas de mérite effectivement.
> seul mérite consiste à expliquer pourquoi il est indispensable d'en poser.
Autrement dit le seul mérite consiste à prêcher dans la rue.
Qu'est-ce qui a fait progressé la civilisation dans les 1000 dernières
années ? Les curés ou les scientifiques ?
> Je pense d'ailleurs qu'il est urgent d'expliquer à chacun pourquoi (et
> comment) poser sa brique, ne serait-ce que pour délester le poids que
> portent certains, à savoir l'action de poser des briques qui ne devraient
> pas êtres les leurs.
Ce n'est pas un poids. C'est une fierté, et c'est parce que c'est une
fierté que cela attire du monde. Si tu enlèves cela, tu supprime toute
possibilité d'existence du logiciel libre.
Je ne crois pas que cela soit là ton intention.
> Alors ce n'est que capital spécifique. Le plus important dans la vie, c'est
> la culture générale, pas la culture spécifique. Et, on en revient au
> cloisonnement. Bref...
Ce paragraphe ne veut rien dire pour moi. Il n'y a pas de mauvaise culture
et de bonne culture.
> Tu racontes n'importe quoi sur ce coup là. Il y a reconnaissance des plus
> méritants (mise en avant)? Donc, on touche de près la distinction,
> l'inégalité, le non-mélange, c'est à dire, la discrimination.
Ou comment faire croire que la réalité est différente par une succession
d'approximation. Non, je ne partage pas ton avis.
> > Je ne parlais pas d'éducation nationale. Je parlais juste du milieu
> > qui entoure Debian (ici quoi).
>
> Parce le milieu qui entoure Debian, n'a jamais, n'a pas ou n'aura jamais
> affaire à l'Education Nationale (et je pensais également au milieu socio-
> culturel des parents, qui est aussi très important)? Restons sérieux...
Tu mélanges tout. Je parlais d'égalité de chance pour la progression
au sein du monde Debian. Je n'ai pas dit que l'éducation nationale n'aura
jamais aucun contact avec Debian.
> > d'abonnement croisés. C'est bien là que l'Internet révolutionne les
> > choses, il n'y a pas de séparation physique imposée.
>
> Et la séparation culturelle?
C'est une séparation qu'on s'impose mais on est libre de l'outrepasser.
> Heu. Encore pardon. Je connais peu de personnes capables de cet acte (tu
> connais beaucoup de mineurs (-18 ans) qui lisent (de la "vrai" lecture) de
Ca ne veut rien dire, il n'y a pas que les mineurs qui "apprennent".
> nos jours?). Agir par goutte à goutte est le moyen moderne pour
> apprendre... debian-french est un excellent goutte à goutte.
Tout comme le serait debian-devel-french et debian-user-french (chacune
des listes permettant d'apprendre des choses différentes puisqu'avec des
buts différents).
> Exact. Donc on est d'accord. C'est parce qu'il y avait une touche
> "développement" dans debian-french que mes centres d'intérêts ont évolués.
> Sans, je serais peut-être passé à coté de cela. Ca aurait été dommage, non?
Non. Au pire, cela t'aurait retardé.
> On ne nait pas curieux, on le devient. Si je ne vois jamais passer de
> développement sous mes yeux, alors il n'y a pas d'éveille de ma curiosité
> vis à vis de ce thème. On est donc d'accord.
La vie ne se limite pas à cette liste de diffusion. Le mouvement du
logiciel libre est assez médiatisé pour que chacun puisse se rendre compte
de cette double facette du mouvement du logiciel libre.
> L'ampleur du problème (et tu l'as toi même reconnu) : beaucoup trop
Ce n'est pas un problème. C'est un postulat qui fait fonctionner le milieu
du logiciel libre. Si tu enlèves ce postulat, le milieu du libre n'existe
plus.
> > Sans vouloir être défaitiste, c'est déjà ce qui se passe. Depuis que
> > la liste ne me convient plus, je contribue beaucoup moins, il en est
> > de même pour d'autres personnes.
>
> Oui et non. Le niveau ne baisse pas, Debian se popularise. Mais du fait
> qu'une partie de l'élite est raciste, les rapports se dégradent. Soit
> l'autre partie de l'élite contrecarre, soit elle s'en va. Malheureusement,
> la solution de facilité l'emporte trop souvent.
Le pouvoir au peuple... on peut pas avoir le beurre et l'argent du beurre.
Si l'élite contrecarre, pour le bien de tout le monde, c'est
des censeurs racistes, si elle s'en va c'est des fuyards honteux
n'effectuant pas leur devoir.
> Mis à part tout cela, on peut peut-être trouver un compromis. J'ai des
> propositions à faire, mais entendons nous déjà sur le fond.
J'ai peur que cela ne soit pas possible. Mais ma curiosité m'incitera
à les écouter.
A+
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