Re: y'a quelque chose qui va pas chez Debian !
On Sun, Feb 27, 2000 at 10:36:42PM -0500, Fabien Ninoles wrote:
> Bon, je ne veux pas reprendre tout ce qui a ete dit mais juste donne un
> peu plus l'heure juste (tout ca AMHA ;):
>
> Oui, il y a des problemes chez Debian, comme il y en aurait dans toute
> organisation qui passerait de 200 a 500 membres en moins d'1 1/2 an
> (donnees approximative, ce n'est qu'un ordre de grandeur). En fait, meme
> pour une entreprise avec du personnel a temps plein qui ne font que gerer
> cette croissance, c'est un probleme difficile. Alors, pour une
> organisation benevole sans specialiste de la sorte...
>
> Une des raisons de la fermeture de new maintainers etaient justement
> l'impossibilite de retirer des responsables disparus ou negligeant.
> L'equipe de QA travaille aussi tres fort a cet effet
> (http://qa.debian.org). Plusieurs solutions ont ete proposees et
> certaines implementees mais rien ne garantie les resultats.
L'équipe de Debian-QA dont, personnellement, j'aurais ignoré l'existence si
Raphaël Hertzog n'en avait parlé, fait effectivement du bon travail et
regroupe sans doute les développeurs les plus estimables, mais, maheureusement,
ils sont peu nombreux, et on ne leur facilite pas la tâche.
Je dirais même plus : parce qu'il se trouve quelques téméraires volontaires
pour faire le boulot en se prenant les coups, les soi-disant "leaders", qui
sont _constamment_ en campagne électorale (durée du mandat : 1 an), n'auront
jamais le courage de se mettre à dos leurs électeurs, d'autant que ceux qui
gueulent le plus sont ceux qui en font peut-être le moins, ou en tout cas
le font le moins bien, et qu'il est donc plus facile et plus lâche de remettre
en place les fidèles qui, malgré les avanies, continueront de suivre, en les
tenant prisonniers d'une loyauté dévoyée.
Qu'a fait Wichert à propos de New Maintainers ? D'abord rien. Puis, après
avoir laissé la situation pourrir, lorsqu'il n'a plus eu le choix, on lui
demandait de sévir, il l'a fait ! Mais parce qu'il ne voulait pas taper
sur les anciens enkystés dans la structure, il a tapé à coups redoublés sur
les nouveaux mainteneurs présomptifs --- qui ne votent pas ---, rendant
pratiquement impossible, si son "projet" est appliqué, l'admission des nouveaux.
Ces discussions me font penser aux attendus de certains sur la constitution
de la IVème République, qui est allée mollement de désastre en désastre,
essayant de camoufler le précédent dans un nouveau toujours plus grand.
Et il se trouve des bonnes âmes pour prétendre qu'en fait, la constitution de
la IVème permettait de faire ce que permet la Vème, et qu'il était donc
inutile d'en changer, la constitution de la IVème étant «tellement plus
démocratique !» --- entendez favorable à la bourgeoisie vichyste (pléonasme).
Le seul espoir pour Debian ne réside pas dans Debian, mais dans la GPL : la
possibilité de continuer ce que Debian a fait de bien, quand bien même Debian
finirait par sombrer.
Il me souvient, l'année passée, d'avoir lu la réponse de David Welton à
propos de propositions de réformes : il parlait d'un "fork" nécessaire, et
se disait même prêt à participer à une telle aventure.
Si le fork se produit, il faudra qu'il soit d'une nature spéciale : car
hériter de l'environnement du processus parent, c'est avorter d'entrée
A+
--
Thierry LARONDE <thierry.laronde@polynum.com>
website : http://www.polynum.com
/home du SDF (Site Debian Francophone) : http://www.polynum.com/debian/
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