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Re: Question de confiance ...



Le 15/05/2003 à 10h26, Alexandre Fayolle a écrit :
> 

Bonjour,
 
> Supposons : 
> 
>  * une des UID corresponde à une adresse toto@ancien_employeur.com, 
>    qui ne t'appartient plus (tu as changé de boulot)
>  * ancien_employeur a réassigné cette adresse à quelqu'un d'autre
>  * tu n'as pas supprimé cette adresse de ta clé. 
> 
> J'imagine que c'est assez  improbable (surtout le dernier point), mais 
> pas impossible. Il y a dans ce cas un problème de sécurité.
> 
> Une solution valable serait que ce développeur envoie un mail encrypté
> avec ta clé publique individuellement à toutes les adresses de ta clé,
> et que tu répondes en signant les messages. Il pourra alors vérifier que
> toutes les UID correspondent bien et les signer.

Euh non, en fait le problème se situe ailleurs.

Il faut faire la distinction entre :
- la confiance en une clef (appartient-elle vraiment à cet
  utilisateur ?)
- la confiance en une identité (correspond-elle vraiment à
  l'utilisateur ?)
- la confiance en un utilisateur (quel crédit accorde-t'on aux
  signatures faites avec sa clef)

Le lien clef <-> utilisateur repose sur la passphrase, le lien
clef -> identité repose sur la signature, la confiance en l'utilisateur
correspond au paramètre « trust ».

C'est là que se pose le problème et c'est un détail subtil. Avec GPG ce
sont les identités qu'on signe.

Quand tu signes une identité, tu dois certifier deux choses :
- que la clef appartient bien à cet utilisateur
- que l'identité (et l'adresse mail qui va avec) appartient bien à cet
  utilisateur. 

Si tu as confiance en la personne, tu supposes qu'elle te fournie des
informations correctes et tu signes toutes ses identités.

Seulement, en pratique GPG court-circuite un peu les choses : quand il
évalue le degré de confiance d'une clef, il ne fait plus la distinction
entre la confiance en une clef et la confiance en une identité. Il se
sert des identités pour certifier la clef, et c'est un point un peu
litigieux.

Imaginons que je veuille me faire passer pour un développeur debian : je
me crée une identité ...@debian.org. Si ma clef est suffisamment signée
par l'intermédaire des autres identités, alors chez mon destinataire GPG
affichera « bonne signature de ...@debian.org » sans mettre en doute sa
validité.

Donc pour résumer : dans l'absolu il n'est pas insensé de ne pas signer
toutes les identités. Par contre à l'usage ça revient au même (ou alors
tu vérifies à la main : gpg -v --list-key id)

En espérant ne pas trop vous embrouiller... :)

--
Anthony

Attachment: pgp2U_8cxDW9w.pgp
Description: PGP signature


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