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Re: [HS] Noyau personnalisé contre noyau générique



Il arrive parfois que certains considèrent qu'il n'y a pas de petites
économies au niveau de l'occupation mémoire - même avec une mémoire centrale
de 8 Go.

mes serveurs ont des mémoires de 24 à 96Go, dans le monde de la production, l'économie de 3Mo est ridicule compte tenu du cout de la recompilation: tu multiplie le temps que j'y passe par mon salaire, on a dejà de quoi se payer une barrette de 8Go (c'est parce que je suis payé au lance pierre)


Notons aussi que, à la fin des années 1990, les noyaux Linux (même génériques)
faisaient plutôt 600 à 700 ko que 3 Mo. D'ailleurs, quand je suis rentré dans
la marmite du GNU/Linux il y a bientôt 15 ans, je me souviens qu'on pouvait
mettre un noyau version 2.2 (accompagné des fichiers System.map et initrd.img)
dans une simple disquette de 1440 ko. C'est ainsi qu'on pouvait procéder à
l'installation d'un système GNU/Linux à partir d'une disquette.

on peut toujours.

Je me souviens aussi que les ordinateurs (qu'on commercialisait toujours à
cette époque) contenaient plutôt 32 à 128 Mo de mémoire centrale mais peu
importe.


Mon premier PC en avait 4 ... j'ai du économiser 500FF, pour avoir les 4 autres Mo. c'était un SX25 qui marchait à 8 Bits !!! j'avais encore le bouton turbo et meme pas de radiateur sur le CPU. là oui, la compilation est obligatoire, si non c'est un tiers du smic qui à y passait.


A vrai dire et pour moi, le problème est au niveau de sa configuration :
démarrez-la (à partir de la commande "make menuconfig " ou "make xconfig") et
vous vous trouvez à gérer approximativement - je ne me suis pas "amusé" à
compter une à une - 3000 options (pilotes et fonctionnalités).

Au cours des années 2000 à 2008, je procédais régulièrement à la configuration
(et à la compilation) du noyau Linux mais, outre que depuis j'ai changé
d'ordinateur (et même d'architecture en passant de IA-32 à AMD64), je ne
retrouve plus mes fichiers config-* que j'ai dû ranger dans des je ne sais
quelles unités de mémoire de masse (CD-ROM, disquettes ZIP, disques durs
externes,...) que je me suis servies pour l'archivage.

Cependant, dans son numéro 167 de janvier 2014, la revue "GNU/Linux Magazine
France" avait produit un long article sur la compilation du noyau (et sur
l'utilisation de DKMS) et, à la lecture de cet article et après quelques
réflexions, j'ai eu quelques idées qui peuvent faciliter - peut-être et, au
moins, en partie - la configuration du noyau.

Pour l'instant, sur mon système GNU/Linux, j'ai d'autres priorités

voilà, le mot: priorité.

c'est quoi la priorité aujourd'hui qui justifie qu'on passe du temps à compiler le kernel?



gain de mémoire, mais uniquement dans le cadre de l'embarqué. sur un serveur à 96Go de RAM je ne vois vraiment pas l'interet à compiler le kernel pour gagner les 3Mo. dans les machines comme ca, je mets 0 swap!

gain de performance, mais hors virtualisation. et tout dépend de ce qu'on fait. si on travaille dans un environnement lourdement chargé en IO, la recompile peut etre utile, mais une fois de plus, vu le temps qu'on y passe, optimiser le stockage, sizer correctement les trames réseaux ou les cellules transmises dans les fibres me parait plus efficace. il y a tellement d'autres parametres qui rentrent en jeu dans le gain de la perfe, que la recompile est vraiment la cerise sur le gateau quand on plus rien d'autre à faire. MAIS, faut-il encore avoir le temps de la refaire chaque fois qu'on met à jour le kernel ! et le temps c'est l'argent. dans une entreprise, ca compte.


gain de sécurité: là, c'est un autre débat. une machine très exposée en DMZ subissant 10000 connexions uniques à la minutes?? oui, il faut peut etre la recompile, non pour la perfe, mais pour durcir le kernel en monolitique. et de toute façon, dans les grosses boites qui ont de gros sites ayant ce genre de fréquentation web, ils ont souvent des grappes de nginx clonés à l'identique par lot de 10. la compilation est faite une fois sur le template sur un blade center. donc, ils ont les moyens de se payer le luxe d'un kernel recompilé aux petits ognons.


conclusion: aujourd'hui, la recompile pour moi, a un champs assez limité en environnement de production. en effet, les machines sont crées et détruites toutes les heures, la recompile c'est vraiment dans les cas très particuliers dans l'industrie où l'embarqué est présent. appliance de firewall basés sur linux, PC pilotant un ROBOT de chaine de montage, caisse enregistreuses dans les supermarchés .....



ou un geek céliba chez papa maman ....






 mais je
compte bien reprendre la compilation dans des prochains mois.

Cordialement et à bientôt,

Stéphane.



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