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debian-guide_fr-1.0_chap4.sgml



<chapt> Bien débuter

<p>
<em>« Une journée de plusieurs centaines de kilomètres doit
commencer par un petit pas » - Lao-Tseu</em>

<p>
Maintenant que vous avez vu les idées et la philosophie se cachant
derrière Linux et Debian, il est temps de l'installer sur votre
matériel ! Nous allons commencer par parler de comment se préparer à
installer Debian, notamment en partitionnant le disque et finir par
comment démarrer l'installation de votre système.

<sect> Matériel supporté

<p>
Debian n'impose pas un matériel recquis, si ce n'est celui supporté
par le noyau Linux et les outils GNU.

<p>
Plutôt que de tenter de décrire toutes les différentes configurations
matérielles qui sont supportées sur la plateforme PC, cette section
contient des informations générales et des pointeurs où trouver de
l'information additionnelle.

<p>
Il y a deux excellents endroits pour vérifier des informations
détaillées. La liste du matériel supporté par Debian
(<em>http://www.debian.org/releases/slink/i386/ch-hardware-req.en.html</em>)
et le HOWTO du Projet de Documentation Linux
<em>Compatibility-HOWTO</em>
(<em>http://metalba.unc.edu/LDP/HOWTO/Hardware-HOWTO.html</em>). Pour
des informations sur le support des cartes vidéos, vous pouvez aussi
jeter un coup d'oeil à <em>XFree86</em>
(<em>http://www.xfree86.org/</em>) sur leur site web.

<sect1> Espace disque et de mémoire

<p>
Vous devez avoir au minimum 4 Mo de mémoire et 35 Mo d'espace
disponible sur votre disque. Si vous désirez installer un nombre
raisonnable de logiciels, avec en particulier le système X Window, et
quelques programmes de développement ainsi que des bibliothèques, vous
aurez certainement besoin d'au moins 300 Mo. Pour une installation
complète, il vous faudra 800 Mo. Pour installer <em>tous</em> les
paquets de Debian, il vous faudra probablement environ 2
Go. Actuellement, tout installer n'a pas de sens car certains paquets
procurent le même service.

</sect1>
</sect>

<sect> Avant de commencer

<p>
Avant de commencer, assurez-vous bien de sauvegarder toutes vos
données présentes sur le système. La procédure d'installation peut
détruire toutes les données d'un disque dur ! Les programmes utilisés
lors de l'installation sont assez surs et nombreux ont des années
d'existence et d'exploitation; mais un faux-mouvement de votre part
peut vous coûter cher. Même après avoir sauvegardé vos données,
réfléchissez bien lors de vos réponses et de vos actions. Deux minutes
de réflexion peuvent vous épargner des heures de travail non
nécessaire.

<p>
Debian s'efforce au mieux de partager la place avec un ou plusieurs
autres systèmes d'exploitation. Si vous prévoyez cette option,
assurez-vous d'avoir le cédérom original ou les disquettes pour
pouvoir réinstaller les autres systèmes d'exploitation. Si vous
repartitionnez votre disque de boot, il se peut que vous ayez à
réinstaller le système d'amorçage<footnote><em>boot loader</em> en
anglais. C'est le responsable de la procédure de choix du système
d'exploitation au démarrage</footnote> ou le système dans son
intégralité.

<sect1> Les informations nécessaires

<p>
Si votre ordinateur est connecté à un réseau vingt-quatre heures sur
vingt-quatre (i-e par une connexion éthernet ou similaire et non par
une connexion <prgn>ppp</prgn>), vous devez demander à votre
administrateur les informations suivantes:

<p>
<list>
<item> Votre nom d'hôte (« <em>hostname</em> »)
<item> Votre nom de domaine (« <em>domain name</em> »)
<item> L'adresse IP de votre ordinateur
<item> L'adresse IP de votre réseau
<item> Le masque réseau utilisé par votre réseau.
<item> L'adresse de votre réseau de diffusion  en usage sur votre réseau (« <em>broadcast</em> »)
<item> L'adresse IP de la passerelle de routage par défaut (« <em>gateway</em> »), si votre réseau en possède une.
<item> Le système de votre réseau que vous devrez utiliser comme serveur DNS
<item> La façon dont vous vous connectez au réseau via <em>ethernet</em>
<item> Vérifiez si votre interface <em>ethernet</em> est de type PCMCIA, et dans l'affirmative, relevez le type du controleur.
</list>

<p>
Si votre seule connexion réseau est celle du téléphone via
<prgn>ppp</prgn>, ou tout autre type équivalent de connexion, il n'est
pas nécessaire de s'occuper du paramètrage réseau avant la fin
d'installation. Voir la partie 13.1 sur comment paramètrer une
connexion <prgn>ppp</prgn> sous Debian.
</sect1>
</sect>

<sect> Partitionner son disque dur

<p>
Avant d'installer la Debian sur votre ordinateur, il est généralement
de bon ton de planifier à l'avance l'organisation de votre disque
dur. Une partie de ce travail consiste à partitionner le disque.

<sect1> Travaux préliminaires

<p>
Le partitionnement d'un disque consiste simplement au fait de le
diviser en parties. Chaque partie sera indépendante des autres. C'est
un peu comme ajouter des murs à l'intérieur d'une maison: après,
décorer une pièce n'affecte pas l'aspect des autres pièces.

<p>
Si vous avez déjà un système d'exploitation sur votre disque (Windows
95, Windows NT, DOS, etc) et que vous désirez installer Debian
GNU/Linux au même endroit, il sera probablement nécessaire de
repartitionner le disque. De manière générale, transformer une
partition contenant déjà un système de fichier détruit toutes les
informations le contenant. Ainsi, vous devez absolument faire une
sauvegarde de toutes vos données avant tout repartitionnement. Pour
reprendre l'analogie avec la maison, vous devrez probablement retirer
tous les ornements d'un mur avant de le déplacer ou sinon, vous
riqueriez des les endommager. Heureusement, il existe une possibilité
pour certains utilisateurs; voir partie 4.3.6 pour plus
d'informations.

<p>
Dans le cas le plus simple, le système GNU/Linux demande au moins une
partition pour fonctionner. Vous pouvez avoir une seule partition
contenant tout le système d'exploitation et vos fichiers
personnels. De nombreuses personnes optent pour un partitionnement
plus important pour le système GNU/Linux. Il y a deux raisons de
subdiviser son système avec un nombre plus important de petites
partitions. La première est pour une raison de sécurité. Si quelque
chose arrive et corrompt le système de fichiers, généralement seule
une partition est affectée. Ainsi, il n'est simplement nécessaire que
de remplacer la portion incriminée (à l'aide des sauvegardes que vous
avez pris soin d'effectuer consciencieusement). Au minimum, vous allez
devoir créer ce que l'on appelle généralement une <em>partition
root</em> ou <em>partition racine</em>. Elle contient les composants
essentiels du système. Si une autre partition est corrompue, vous
pouvez toujours amorcer votre système pour essayer de le réparer. Cela
peut vous épargner les ennuis d'une réinstallation complète du système
à partir de zéro.

<p>
La seconde raison est généralement plus critique dans un environnement
commercial, mais elle dépend énormement de la finalité du
système. Supposons que quelque chose échappe à tout contrôle et
qu'elle se mette à dévorer l'espace disque disponible. Si le programme
en question a des privilège de super-utilisateur (<em>root</em>), le
système lui réservant un pourcentage du disque non-disponnible pour
les utilisateurs, vous pouvez tout à coup vous retrouver sans
ressource disque. Ce n'est vraiment pas une bonne idée étant donné que
le système en a besoin tout le temps (au moins au travers de la zone
d'échange<footnote>plus communément appelée le
<em>swap</em></footnote>) pour de nombreux usages. Par exemple, des
courriels non-solicités, comme avec le <em>spam</em>, peuvent
rapidement saturer une partition. En utilisant de nombreuses
partitions, vous pouvez vous protéger de ce genre de problème. Pour
garder l'exemple du courrier électronique, placer le répertoire
<em>/var/spool/mail</em> dans sa propre partition n'empêchera pas le
système de continuer à fonctionner, même en cas de saturation par
<em>spam</em>.

<p>
Une autre raison apparaît lorsque vous avez des disques IDE de grande
capacité et que vous n'utilisez ni le mode LBA ni un pilote de
surcharge.<footnote>Voir le manuel de votre disque pour une
description de ces fonctionnalités.</footnote> Dans ce cas, il est
nécessaire de placer la partition racine à l'intérieur des 1024
premiers cylindres de votre disque dur, ce qui représente généralement
environ 524 méga-octets. Voir la partie 4.3.3 pour obtenir plus
d'informations à ce sujet.

<p>
La plupart des gens pensent qu'une partition d'échange est aussi une
nécessité absolue alors que ce n'est pas exact. le <em>swap</em> est
une zone de stockage du système d'exploitation qui l'utilise comme une
<em>mémoire virtuelle</em> en complément de la mémoire vive. La placer
dans une partition séparée offre des performances accrues. Il est
aussi possible de forcer Linux à utiliser un simple fichier comme zone
d'échange mais ce n'est pas recommandé.

<p>
Le seul réel inconvénient à utiliser des partitions multiples est
qu'il est généralement difficile d'appréhender à l'avance ses
besoins. Si vous sous-dimensionnez vos partitions, soit vous aurez à
réinstaller le système, soit vous aurez à jongler en déplaçant
quantité de choses pour faire de la place dans la partie
sous-taillée. D'un autre côté, si la partition est sur-dimensionnée,
vous perdrez de la place qui pourrait être utilisée pour autre chose...
</sect1> 

<sect1> Planifier l'usage du système

<p>
Les besoins en place sur un disque et son schéma de partitionnement
sont fortement dépendants du type d'installation que vous avez décidé
de créer.

<p>
Pour vous faciliter la vie, Debian offre un certain nombre de
<em>profils</em> par défaut dont certains sont énumérés un peu plus
loin. Les profils sont de simples jeux de paquets pré-sélectionnés en
vue d'une tâche particulière sur votre système. L'installation est
facilitée car tous les paquets recquis dans le profil voulu sont
automatiquement marqués à installer. Chaque profil fournit la taille
globale du système après installation. Même si vous n'utilisez pas ces
profils, cette aparté est important pour planifier car il vous permet
de vous donner une idée de la taille de votre ou vos partitions
suivant vos besoins. La liste suivante donne quelques profils ainsi
que la taille associée:

<list>
<item><prgn>Server_std</prgn>
<p>
Ceci est une petite configuration de serveur utile pour de très
petites machines qui ne conviendraient plus à un usage courant pour un
utilisateur. Elle possède par défaut un serveur FTP, un serveur web,
DNS, NIS et POP. Cela occupe environ 50 Mo. Bien-sûr, ceci correspond
simplement à la taille des logiciels installés ; toutes les données
que vous aurez à traiter sont à rajouter.
<item><prgn>Dialup</prgn>
<p>
Ceci est typique d'une configuration classique de bureau avec un
système X-Window, des applications graphiques, du son, de l'édition,
etc. La taille de l'ensemble des paquets occupe près de 500 Mo.
<item><prgn>Work_std</prgn>
<p>
Cette configuration convient aux petites machines ne pouvant supporter
X-window et ses applications graphiques. C'est aussi parfait pour un
ordinateur portable ou mobile. Cela occupe environ 140 Mo. Il est
possible aussi d'avoir une configuration sous X avec moins de 100 Mo.
<item><prgn>Devel_comp</prgn>
<p>
Ceci est un environnement de travail rassemblant tous les paquets de
développement populaires comme Perl, C et C++. Cela demande environ
475 Mo. En rajoutant X et quelques autres paquets utiles, vous devriez
tourner autour de 800 Mo pour ce type d'installation.
</list>

Garder en mémoire que ces tailles n'incluent pas toutes les données
généralement présentes sur un disque, comme les fichiers des
utilisateurs, les courriels et les données. Il est toujours préférable
d'être généreux avec la taille de vos propres données et fichiers. De
plus, le répertoire Debian <em>/var</em> contient quantités
d'informations du système. Les fichiers de gestionnaire d'installation
des paquets peut facilement occuper 20 Mo de disque. En général, vous
devriez allouer au moins 50 Mo pour le répertoire <em>/var</em> car
les journaux de bord<footnote>plus communément appelés les fichiers de
<em>log</em></footnote>du système sont aussi stockés là. 
</sect1>

<sect1> Les limitations des disques PC

<p>
Les BIOS des PC ajoutent de nouvelles contraintes au partitionnement
de disque. Il y a une limite au nombre de partitions
<em>primaires</em> et <em>logique</em> qu'un disque peut contenir. En
plus, il y a des limites à la taille de l'endroit où le BIOS va
chercher ses informations d'amorçage. On peut trouver plein
d'informations à ce sujet dans le mini-HOWTO Partition
(<em>http://metalab.unc.edu/LDP/HOWTO/mini/Partition.html</em>). Cette
partie va inclure une bref résumé pour vous aider à affronter la
plupart des situations.

<p>
Les partitions <em>primaires</em> sont les partitions originelles des
disques durs de PC. On ne pouvait en créer plus de quatre. Pour
s'affranchir de cette limitation, les partitions <em>étendues</em> ou
<em>logiques</em> ont été inventées. En configurant une de vos
partitions <em>primaires</em> en <em>étendue</em>, vous pouvez
subdiviser la zone de cette partition en partitions logiques. Le
nombre de partitions logiques que vous pouvez créer est beaucoup moins
limité que le nombre de partitions primaires. Dans tous les cas, vous
ne pouvez créer qu'une seule partition étendue par disque.

<p>
Linux limite le nombre de partitions par disque à quinze partitions
pour les disques SCSI (trois partitions primaires utilisables et douze
partitions logiques) et soixante-trois partitions pour les disques IDE
(trois partitions primaires et soixante partitions logiques).

<p>
La dernière chose qu'il est nécessaire de connaître au sujet du BIOS
du PC est que votre partition racine - c'est-à-dire la partition
contenant l'image du noyau - doit être incluse dans les 1024 premiers
cylindres de votre disque. Puisque généralement votre partition
racine est aussi votre partition d'amorçage, il faut vous assurer que
votre partition racine se trouve bien à l'intérieur des 1024 premiers
cylindres.

<p>
Si vous avez un disque de grande capacité, il se peut que vous
utilisiez des techniques de translation de cylindres à l'intérieur de
votre BIOS comme la translation LBA (On peut se référer pour plus
d'informations au sujet des disques de grande capacité dans le
<em>Large Disk mini-HOWTO</em>
(<em>http://metalab.unc.edu/LDP/HOWTO/mini/Large-Disk.html</em>)). Si
vous utilisez ce schéma de translation de cylindres, votre partition
d'amorçage doit se trouver à l'intérieur de la représentation
translatée des 1024 cylindres.
</sect1>

<sect1> Nom de pérphériques sous Linux

<p>
les noms des disques et partitions sous Linux peuvent être différents
que ceux utilisés par d'autres systèmes d'exploitation. Vous devez
connaître ces noms que Linux utilise au moment de la création et du
montage des partitions. On trouve un schéma élémentaire dans la table
suivante.

<p>
<example>
 ----------------------------------------------------------
|       Périphériques              |     Nom sous Linux    |
|----------------------------------------------------------|		
| Premier lecteur de disquette     | /dev/fd0  	           |
| Second lecteur de disquette      | /dev/fd1  	           |
| Première partition sur /dev/hda  | /dev/hda1 	           |
| (typiquement C: dans d'autres OS)|                       |
| Cinquième partition sur /dev/hdc | /dev/hdc5 	           |
| Seconde partition sur /dev/sdb   | /dev/sdb2 	           |
| Disque IDE sur la première nappe | /dev/hda  	           |
| IDE en maître ou cédérom         |                       |
| Disque IDE sur la première nappe | /dev/hdb  	           |
| IDE en esclave ou cédérom        |                       |
| Disque IDE sur la seconde nappe  | /dev/hdc  	           |
| IDE en maître ou cédrom          |           	           |
| Disque IDE sur la seconde nappe  | /dev/hdd  	           |
| IDE en esclave ou cédérom        |                       |
| Premier disque SCSI              | /dev/sda  	           |
| Second disque SCSI et les autres | /dev/sbb et ainsi de  |
|                                  | suite                 |
| Premier port série (COM1 dans    | /dev/ttyS0	           |
| d'autres OS)                     |                       |
| Second, troisième, etc... port   | /dev/ttyS1, /dev/ttyS2|
| série                            |  etc, ...             |
| Unités de sauvegarde SCSI (à     | /dev/st0, /dev/st1,   |
| rembobinage automatique)         | etc, ...              |
| Unités de sauvegarde SCSI (à     | /dev/nst0, /dev/nst1, |
| rembobinage non automatique)     | etc, ...              |
| Cédéroms SCSI                    | /dev/scd0, /dev/scd1, |
 ----------------------------------------------------------
</example>

<p>
Les partitions de chaque disque sont représentées en ajoutant un
chiffre au numéro de disque. Par exemple, les noms <em>hda1</em> et
<em>hda2</em> représentent les première et seconde partitions du
premier disque IDE de votre système. Linux représente les partitions
primaires avec le nom du périphérique plus les nombres 1 à 4. Par
exemple, la première partition primaire du premier disque IDE est
<em>/dev/hda1</em>. Les partitions logiques sont numérotées à partir
de 5 donc la première partition logique est <em>/dev/hda5</em>. Garder
bien en mémoire que la partition étendue - c'est-à-dire, la partition
primaire contenant les partitions logiques - n'est pas utilisable en
tant que tel. Ceci s'applique aussi bien aux disques SCSI qu'aux disques
IDE.

<p>
Imaginons que vous ayez un système avec deux disques SCSI, un à
l'adresse 2 et l'autre à l'adresse 4. Le premier disque, à l'adresse
2, est appelé <em>sda</em> tandis que le second est appelé
<em>sdb</em>. Si le disque <em>sda</em> a trois partitions, elles
seront appelées <em>sda1, sda2</em> et <em>sda3</em>. On applique le
même raisonnement pour les partitons du disque <em>sdb</em>. Remarquez
que si vous possédez deux adpatateurs pour bus SCSI (contrôleurs),
l'ordre des périphériques peut porter à confusion. La meilleure
solution dans ce cas est encore de regarder les messages de
<em>boot</em>, en supposant que vous connaissez le modèle de vos
périphériques.
</sect1>

<sect1> Schéma de partitionnement recommandé

<p>
Comme décrit auparavant, il est recommandé d'avoir une petite
partition racine séparée et une grosse pour <em>/usr</em> s'il y a
suffisamment de place. Pour la plupart des utilisateurs, cet
partitionnement est très largement suffisant. Ceci est spécialement
recommandé si vous avez un petit disque car la création de nombreuses
partitions peut vous faire perdre de la place.

<p>
Dans certains cas, il se peut que vous ayez besoin d'une partiton
<em>/usr/local</em> séparée si vous planifier l'installation de
nombreux programmes non-inclus dans Debian. Si votre machine est un
serveur de courriel, vous aurez besoin d'une partition séparée pour
<em>/var/spool/mail</em>. Mettre <em>/tmp</em> sur sa propre partition
de 20 à 32 Mo est aussi une bonne idée. Si vous préparez un serveur
avec un grand nombre de comptes d'utilisateurs, c'est généralement une
bonne idée de préparer une grande partition séparée contenant
<em>/home</em> à des fins de sauvegarde des comptes des utilisateurs.
De façon générale, le partitionnement varie énormément d'un ordinateur
à l'autre en dépendant essentiellement de son usage.

<p>
Pour des systèmes très complexes, vous devez aller jeter un coup
d'oeil au <em>Multi Disks HOWTO</em>
(<em>http://metalab.unc.edu/LDP/HOWTO/Multi-Disk-HOWTO.html</em>). Il
contient de nombreuses informations techniques pour les gens désirant
configurer des serveurs.

<p>
La taille de la partition de <em>swap</em> doit aussi être étudiée. Il
y a beaucoup de points de vue à ce sujet. Une règle approximative qui
ne fonctionne pas trop mal est d'avoir autant de <em>swap</em> que de
mémoire vive, quoiqu'il n'est pas nécessaire de dépasser 64 Mo pour la
plupart des utilisateurs. Elle ne doit pas non plus être plus petite
que 16 Mo non plus. Bien-sûr, il y a des tas d'exceptions. Si vous
essayez de résoudre simultanément 10 000 équations avec une machine
dotée de 256 Mo de mémoire vive, vous pouvez avoir besoin d'un
giga-octet (si ce n'est plus...) de <em>swap</em>.

<p>
Par exemple, considérons une machine dotée de 32 Mo de mémoire vive et
d'un disque IDE de 1,7 Go sur <em>/dev/hda</em>. Il y a une partition
de 500 Mo pour un autre système d'exploitation sur
<em>/dev/hda1</em>. Une partition de <em>swap</em> de 32 Mo est
utilisée en <em>/dev/hda3</em> et le reste, environ 1,2 Go, sur
<em>/dev/hda2</em> est la partition Linux.
</sect1>

<sect1> Partitionnement avant installation

<p>
Il y a deux moments différents pendant lesquels partitionner: avant ou
après l'installation de Debian. Si votre ordinateur est entièrement
consacré à Debian, vous pouvez partitionner pendant l'installation
comme décrit dans la partie 5.5. Si vous avez une
machine équipée de plus d'un système d'exploitation, vous devez
généralement laisser l'autre système créer ses propres partitions.

<p>
Les paragraphes suivant contiennent des informations sur la manière de
partitionner votre premier système d'exploitation avant l'installation
de Debian. Remarquez que vous allez avoir besoin de savoir comment
relier les noms des périphériques de votre système d'exploitation à
ceux des partitions Linux.

<p>
<em>Partitionner à partir de DOS ou Windows</em>

<p>
Si vous manipuler des partitions FAT ou NTFS existantes, il est
recommandé d'utiliser soit les outils natifs de Windows ou DOS, soit
le schéma plus loin. Sinon, il n'est pas nécessaire de partitionner à
partir de DOS ou Windows: les outils de partitionnement de Linux font
généralement un travail de meilleure qualité.

<p>
<em>Réduire une partition existante</em>

<p>
Un des cas les plus classiques d'installation est de le faire sur un
système contenant déjà le DOS (y compris Windows 3.1), Win32 (comme
Windows 95, 98 ou NT) ou OS/2 et d'y ajouter Debian sur le même disque
sans détruire l'ancien système. Comme décrit précédemment, réduire la
taille d'une partition existante conduit presqu'immanquablement à la
perte des données qu'elle contient, du moins sans prendre de
précautions. La méthode que nous allons décrire ici, bien que ne
garantissant pas de protéger vos données, marche très bien en
pratique. Mais vous <em>devez faire une sauvegarde</em> par
précaution.

<p>
Avant d'aller plus loin, vous devez savoir comment vous compter
diviser votre disque. La méthode décrite ici découpe seulement la
partition initiale en deux morceaux. Un contiendra l'ancien système
d'exploitation. L'autre sera utilisé par Debian. Pendant
l'installation de Debian, on vous laissera le choix de partitionner la
partie Debian à votre convenance, pour le <em>swap</em> ou pour le
système de fichiers.

<p>
L'idée est de rassembler l'ensemble des données de la partition à son
début de façon à ce que l'on ne perde rien lors de la réduction. Il
est important de déplacer les données par paquets aussi petits que
possible de façon à réduire les chances qu'un fichier soit écrit en
fin de partition et réduise ainsi la taille disponible que vous pouvez
extraire de cette partition.

<p>
La première chose que vous devez faire est une copie de FIPS qui est
disponible dans le répertoires <em>tools</em> de votre cédérom
Debian. Cette disquette doit être bootable. Sous DOS, une disquette
bootable peut être créée en utilisant la commande <prgn> sys a:</prgn>
sur un support précédemment formaté ou bien <prgn>format a; /s</prgn>
pour une disquette non formatée. Dézipez l'archive et copiez les
fichiers RESTORRB.EXE, FIPS.EXE et ERRORS.TXT sur la disquette
bootable. FIPS est fourni avec une très bonne documentation que l'on
vous recommande de lire. Vous devez absoluement la lire si vous
utilisez une compression de disque ou un gestionnaire de disque. Créer
la disquette et lisez la documentation <em>avant</em> de poursuivre.

<p>
L'étape suivante consiste à déplacer toutes les données au début de la
partition. DEFRAG, qui est fourni en standard dans les versions de DOS
6.0 et supérieures, peut très bien effectuer cette tâche. Regarder la
documentation de FIPS pour une liste d'outils analogues. Remarquez
bien que si vous utilisez Windows 95 ou plus, vous devez lancer DEFRAG
de cet environnement car le DOS ne connait pas le système de fichier
VFAT utilisé pour accepter les noms longs dans les versions 95 et
ultérieures de Windows.

<p>
Après avoir défragmenté le disque (ce qui peut prendre un certain
temps sur les disques de grande capacité), rebooter sur la disquette
FIPS que vous avez créée. Taper tout simplement <prgn>a:\ fips</prgn> et
suivez les instructions.

<p>
Remarquez au passage qu'il existe de nombreux autres gestionnaires de
partitions que celui-ci, au cas où FIPS ne fonctionnerait pas bien
pour vous.
</sect1>

<sect1> Les étapes d'installation de Debian
<p>

Pour installer Debian la première fois, il vous faudra passer par les
différentes étapes suivantes:

<list>
<item> Booter sur le système d'installation
<item> Configurer le système de base
<item> Installer le système de base
<item> Booter sur le système de base précédemment installé
<item> Installer le reste du système
</list>

<p>
Booter sur le système d'installation, pour la première étape,
s'effectue généralement avec la disquette de
secours<footnote><em>Rescue floppy</em> dans la distribution
Debian</footnote> ou sur le cédérom.

<p>
Aussitôt que vous avez booté le système Linux, le programme
<prgn>dbootstrap</prgn> se lance et vous guide pour effectuer la seconde
étape, la configuration du système de base. Cette étape est décrite en
détail dans le chapitre suivant.

<p>
Le <em>système de base Debian</em> est un ensemble de paquets de base
recquis pour faire tourner Debian avec un système minimal et de façon
autonome. <prgn>dbootstrap</prgn> va vous l'installer à partir du cédérom,
comme décrit dans la partie 5. À partir du moment où vous avez
installé et configuré le système de base, votre machine est
complètement autonome.

<p>
La dernière étape consiste à installer le reste du système
Debian. Ceci va inclure les applications et les documents que vous
utilisez vraiment sur votre ordinateur, comme le système X-Window, des
éditeurs, des interpréteurs de commandes (plus connus sous leur
vocable anglaise <em>shell</em>) et des environnements de
développements. Ceci se fait à partir du cédérom. À partir de ce
point, vous aurez à utiliser les outils standards de gestion de
paquets sous Debian comme <prgn>dselect</prgn>. Cette étape est décrite
dans la partie 5.20.
</sect1>
</sect> 

<sect> Choisir son support d'installation

<p>
Il faut choisir dans un premier temps le support à partir duquel vous
installerez le système. Ensuite, il faut choisir la méthode
d'installation du système de base.

<p>
Pour booter sur la procédure d'installation, vous avez les choix
suivants: un cédérom bootable, des disquettes ou un système de
chargement au boot différent de celui fourni sous Linux.

<p>
Booter avec les cédéroms est bien-entendu la manière la plus facile
d'installer Debian. Mais toutes les machines ne supportent pas cette
méthode et il se peut que vous ayez besoin d'utiliser les disquettes.
Booter à partir de disquettes est supporté pour la plupart des
plateformes. La façon de le faire est décrit à la partie 4.4.2.

<sect1> Installation à partir du cédérom

<p>
Si votre machine supporte de booter sur un cédérom, vous n'avez pas
besoin de disquette. Mettez le cédérom dans son lecteur, éteignez
votre ordinateur et rallumez-le. Vous devriez voir un écran d'accueil
avec un curseur de boot en bas. Vous pouvez passez alors directement à
la partie 4.5.

<p>
Si votre ordinateur ne « voit » pas vos cédéroms Debian, la solution
la plus simple est de se fabriquer deux disquettes de boot
(description dans la partie suivante) et de les utiliser pour lancer
Debian. Mais ne vous inquiétez pas: Debian en aura alors fini avec les
deux disquettes et elle trouvera le cédérom sans problème.
</sect1>

<sect1> Installation à partir de disquettes

<p>
Ce n'est pas difficile de booter à partir des disquettes. En effet,
votre cédérom contient toutes les informations pour créer les
disquettes nécessaires. Il vous sera demandé d'avoir deux
disquettes. Nommer la première <em>Disquette d'installation-secours
Debian 2.1</em> et la seconde <em>Disquette de modules-pilotes Debian
2.1</em>.

<p>
<em> Créer des disquettes à partir des images de disquettes </em>

<p>
Les images des disquettes sont des fichiers contenant l'ensemble
complet des éléments de la disquette de boot sous forme binaire. Les
images de disquette, comme <em>resc1440.bin</em>, ne peuvent être
copiées directement sur la disquette. Un programme spécial est utilisé
pour recopier les images des fichiers au format binaire.

<p>
La première étape consiste à obtenir une invite DOS. Dans Windows 95,
et supérieur, vous pouvez l'obtenir en double-cliquant sur l'icône
MS-DOS ou en allant dans <em>Démarrer -> Programme ->
MS-DOS</em>. Ensuite, insérer le cédérom Debian GNU/Linux dans son
lecteur. Déplacez-vous alors dessus. Dans la plupart des cas, il
s'agit de D:

<p>
<example>
C:\WINDOWS>D:
</example>

<p>
Maintenant, déplacez-vous dans le répertoire contenant les images des
disquettes:

<p>
<example>
D:\> CD \DISTS\SLINK\MAIN\DISKS-I386\2.1.8-1999-02-22
</example>

<p>
Si vous obtenez une erreur, vérifiez bien ce que vous avez tapé. Si
l'erreur persite, déplacez-vous manuellement dans
<prgn>\DISTS\SLINK\MAIN\DISKS-I386</prgn> et taper alors
<prgn>DIR</prgn> et allez alors dans le répertoire pré-cité. Remarquez
que les commandes ci-dessus, et peut-être celles données un peu plus
loin, peuvent tenir sur une seule ligne sur votre écran même si elles
tiennent sur plusieurs lignes ici.

<p>
Maintenant, vous êtes prêt à créer la première des deux
disquettes. Lancer le programme <prgn>rawrite2</prgn> pour les écrire:

<p> 
<example>
D:\DISTS\SLINK\MAIN\DISKS-I386\2.1.8-1999-02-22>rawrite2
RaWrite 2.0 - Write disk file ta raw floppy diskette<footnote> Pour
écrire un fichier du disque dur vers une disquette au format
binaire</footnote>
</example>
<p>
<prgn>Rawrite2</prgn> lance ainsi ses messages de démarrage. Ensuite, il
demande le nom du fichier et le lecteur de disquette:

<p>
<example>
Enter disk image source file name<footnote>Entrer le nom du
fichier image cible</footnote>: resc1440.bin 
Enter target diskette drive<footnote>Entrer le nom du lecteur de
disquette</footnote>: a:
</example>

<p>
<prgn>Rawrite2</prgn> vous demande maintenant de bien vouloir insérer une
disquette dans le lecteur de disquette. Faîtes-le et appuyez sur
<em>Entrée</em>

<p>
<example>
Please insert a formatted diskette into drive A: and press -ENTER-<footnote>Veuillez insérer une disquette formatée dans le lecteur A et appuyez sur Entrée</footnote>:
</example>

<p>
À ce moment, <prgn>rawrite2</prgn> va créer la première des deux
disquettes. Il vous faut répéter le processus pour la seconde
disquette:

<p>
<example>
D:\DISTS\SLINK\MAIN\DISKS-I386\2.1.8-1999-02-22>rawrite2
RaWrite 2.0 - Write disk file ta raw floppy diskette
Enter disk image source file name: drv1440.bin 
Enter target diskette drive: a:
Please insert a formatted diskette into drive A: and press -ENTER- :
</example>

<p>
À partir de maintenant, les disquettes sont prêtes: vous pouvez les
utiliser pour booter.

<p>
<em> Booter sur Debian</em>

<p>
Vous êtes maintenant prêt à booter sur Debian. Éteignez votre système
d'exploitation en cours et placez la disquette d'installation-secours
dans le lecteur de disquette. Rallumez votre ordinateur. Vous devriez
avoir un écran de bienvenue et un curseur de prompteur en bas.
</sect1>
</sect>

<sect> Booter sur la procédure d'installation

<p>
Vous devriez avoir à ce stade un curseur de boot. Presser simplement
sur <em>Entrée</em> à cet endroit.

<p>
Après avoir appuyé sur la touche <em>Entrée</em>, vous devriez voir le
message <prgn>Loading...</prgn> et ensuite <prgn>Uncompressing
Linux....</prgn> et une quantité d'informations partout sur l'écran,
voire sur plusieurs, au sujet du matériel de votre
système. Généralement, vous pouvez ignorer ces messages. Linux
recherche un grand nombre de périphériques variés et vous indique ce
qu'il trouve et ce qu'il ne trouve pas. Ne vous inquiétez pas de tous
ces messages à ce moment-là. Attendez simplement jusqu'à ce que vous
aperceviez l'écran de choix en couleur. Si vous avez des problèmes,
voir le chapitre 17.
</sect>

</chapt>

-- 
      |\      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF  
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:pkarat@club-internet.fr 
     |,4-  ) )-,_. ,\ (  `'-'         p.karatchentzeff@free.fr
    '---''(_/--'  `-'\_)





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