On est vendredi... [etait: Re: Subversion & debian 3 woody]
Raphaël "SurcouF" Bordet a écrit :
Le jeu, 01/04/2004 à 13:59 +0200, Georges Mariano a écrit :
[...]
j'ajoute que si on trouve des arguments/raisons qui expliquent *par
l'exemple* en quoi le backport répond à un besoin utilisateur (ce qui
figure tout en haut du contrat Debian), j'ai encore pas vu d'argument
tangible contre (au sens mise en défaut du mécanisme même du
rétro-portage). Tout ce qu'on lit c'est le discours politiquement
formaté de ceux qui ont intérêt à ce qu'on reste scotché à une mise
à jour binaire (i.e boîte noire) des machines...
OK, à condition que le rétroportage fonctionne bien, ce qui est loin
d'être vrai dans tous les cas sans rétroporté la version N+1... de la
distribution.
Quel intérêt aurait-on ? Si tu as envie de développer une distribution
annexe basée sur debian et permettant de faire du support sur des vieux
paquets, sur une vieille base que tu ne veux pas changer, libre à toi.
Attends, suivre une distribution, c'est aussi profiter de tous ses
avantages (cohérence, sécurité, support, etc.). Ceci justifie sans
problème le choix d'une stable pour travailler, au moins, comme base de
travail.
Tout le monde ne travaille pas dans une PME ou pour lui ou tout le monde
n'est pas étudiant. Dans les grosses boîtes, quand tu as la chance
d'avoir du Linux, c'est RH. Si tu proposes autre chose, tu assumes tout
seul *toutes* les responsabilités. Si encore tu peux mettre des testing
sur des postes bureautiques, c'est tout à fait déconseillé sur un serveur:
- Vous avez installé quoi ?
- Debian GNU/Linux
- C'est bien. Quelle version ?
- heu... testing (s/testing/unstable)
- Quoi ! Vous prenez l'entreprise pour un centre de test... allez
installer une RH 7.3. C'est fini au moins comme truc...
etc.
Ne t'en déplaise, et comme je l'ai déjà dit ici, pour faire du
prosélitisme de Debian en entreprise, le rétroportage est une nécessité
tant que Debian ne saura pas faire une release annuelle.
Le projet Debian subit des attaques aussi diverses que paradoxales.
D'un côté, des utilisateurs de la stable qui voudraient avoir des
fonctionnalités ou des versions qui n'existent que dans la distribution
de développement et préfèrent les rétro-porter parce que le rythme des
sorties ne leur convient pas.
Ce n'est pas : « ne leur convient pas ». C'est juste une aberration.
Regarde les choses en face. Je suis un fan inconditionnel de Debian mais
cela ne m'empêche pas de regarder les choses en face. Debian est
complètement à la rue en ce qui concerne le rythme des sorties.
Et les choses empirent.
La chose marrante est que tout le monde est d'accord et surtout nos
chers « lideurs » successifs (cf. leur programme électoral) et rien ne
change. En fait, là, je suis de mauvaise foi : cela change. Le temps
augmente entre deux releases stables.
D'un autre côté, d'autres aimeraient avoir toujours les dernières
versions des logiciels et des sorties plus rapides.
Si le processus de publication du projet Debian ne plaît pas, il existe
bien d'autres distributions Linux pour faire l'affaire: pour les
premiers, une RHE est bien mieux indiquée, et pour les seconds, Gentoo
me parait un meilleur choix.
Bien sûr : plutôt que de tenter de remédier au problème, on botte en
touche. Le temps entre deux versions stable est une aberration chronique
de Debian. C'est un fait reconnu. Ce n'est pas en disant d'aller voir
ailleurs que cela changera quelque chose...
Maintenant, si tu as des suggestions crédibles pour améliorer le
processus en question, je t'en prie mais argumente ton point de vue sans
te prendre pour le centre du monde (cad tes besoins ne sont pas ceux de
tous)
Pas d'attaque ad hominem, cela ne fait pas avancer le débat.
Une solution sera de forcer un gel de testing tous les 6-9 mois. Tant
pis pour les paquets qui manquent ce jour-là, ils prendront le prochain
train.
Le processus de développement de la debian correspond à des critères de
qualité et les rares problèmes majeurs en stable proviennent
ttttt.... Le processus de développement Debian est extrêmement lourd et
ne correspond pas spécialement à des critères de qualités particuliers.
Par contre, l'orientation est clairement *vers* les *développeurs*
Debian au *détriment* des utilisateurs finaux.
Lis d'ailleurs à ce sujet le questionnaire pour devenir DD. Pas un mot
sur l'utilisateur, rien que de la technique. Même si je conviens qu'il
est important de recruter des gens qualifiés, le but in fine est tout de
même d'offrir une plateforme de travail pour des utilisateurs, pas un
concept de branlage de nouille intellectuel (j'exagère... mais à peine).
essentiellement de l'usage de paquets non-officiels et rétro-porté, sans
parler des logiciels compilés à la main (comme Linux, par exemple).
Est-ce que vous avez besoin de stabilité ou des dernières
fonctionnalités ?
Les deux mon général. C'est un concept inhérent au LL : « release
often...». Et l'un n'est pas incompatible avec l'autre.
Ce n'est pas parce que la quasi-totalité des usagers basculent en
testing ou unstable (ceux qui peuvent se le permettre) et de ce fait
déboguent en temps réel que c'est la solution.
C'est même clairement discrimant envers 90% du territoire de la France
métropolitaine pas exemple, ceux qui ne sont pas ADSLisés.
Oui, supporter le matériel parait être une bonne raison mais en quoi le
dernier cri en matière de matériel est-il nécessairement un critère
de ...stabilité ? En aucune façon...
Heu ? Tu expliques là ? C'est sûr qu'une machine éteinte, c'est stable.
Les derniers pilotes sont toujours les plus stables... question de
débogage et d'utilisation.
Sinon, tout le monde utiliserait encore un noyau 0.99pre192.
PK
--
Patrice KARATCHENTZEFF
STMicroelectronics Tel: 04-76-92-67-96
850, rue Jean Monnet
38926 CROLLES Cedex, Courriel: patrice.karatchentzeff-alplog@st.com
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