[Date Prev][Date Next] [Thread Prev][Thread Next] [Date Index] [Thread Index]

[rfr] webwml://vote/2002/platforms/branden.wml



un beau morceau...
-- 
#use wml::debian::template title="Programme de Branden Robinson" BARETITLE="true"
#use wml::debian::translation-check translation="1.5" maintainer="Nicolas Bertolissio"

<h2>Introduction et biographie</h2>

<p>
Bonjour chers développeurs Debian,
</p>

<p>
Le but de ce message est de souligner les raisons pour lesquelles je me
présente à l'élection du responsable du projet Debian et de présenter une idée
des choses particulières que je souhaiterais accomplir pendant mon mandat si je
suis élu.
</p>

<p>
D'abord la brève introduction biographique habituelle. Je m'appelle Branden
Robinson, je suis développeur Debian depuis environ janvier&nbsp;1998. Mon
principal travail pour Debian a été comme responsable des paquets d'XFree86, ce
que je fais depuis mars&nbsp;1998. Depuis août dernier, je suis aussi le
trésorier de Software in the Public Interest, Inc., l'organisation mère légale
de Debian et je gère les comptes du projet Debian. J'ai 27&nbsp;ans, je
travaille comme développeur pour le logiciel libre, je suis marié et sans
enfant.
</p>

<P>
Certaines parties de ce programme pourrons sembler familières à ceux d'entre
vous qui ont lu mon programme de l'année dernière. Cela parce que certaines
questions auxquelles je m'intéressais n'ont pas été abordée de façon qui me
satisfasse totalement.
</p>

<p>
Je noterais également qu'il y a quelques actions particulières dans ce documents
auxquelles je suis fortement attachées. Le but de ce document est d'identifier
les principes qui me guident et mes priorités, pas de tracer un plan que je
suivrai avec plein de détails. Comme je pense que diagnostiquer des problèmes
sans proposer de solutions a moins d'utilité, je suggérerai des solutions
envisageables. J'attends avec impatience que les personnes intéressées avancent
et participent aux processus de résolution de ces erreurs. Pour moi, mener un
projet signifie écouter et prendre des décisions après s'être informé. Si vous
pensez que certaines de mes propositions souffrent d'un manque d'information,
je vous invite instamment à me le signaler et à me tenir au courant.
</p>

<p>
À la différence de certains, je crois fermement que la base constitutionnelle
et démocratique de Debian fonctionne correctement. Je ne crois pas qu'elle
retarde notre croissance ou notre viabilité en tant que projet logiciel. Au
contraire, je pense qu'en partageant l'ensemble de la puissance entre les
développeurs plutôt qu'en la rassemblant sur le responsable du projet, la
constitution de Debian assure la prospérité à long terme de notre projet. Elle
protège l'identité et les buts de notre projet de n'être associés qu'à un seul
individu. Dans le projet Debian, vous ne devriez jamais vous inquiéter de ce
qui arriverait si un développeur disparaissait, ou &mdash;&nbsp;plus
simplement&nbsp;&mdash; quittait le projet (que ce soit formellement ou
simplement en disparaissant sans laisser de traces).
</p>

<p>
Cela dit, le rôle du responsable du projet est toujours un rôle important. Le
responsable du projet Debian doit avoir une connaissance des défis que le
projet doit affronter qui est trop grande pour qu'un seul développeur la
surmonte, et il doit essayer d'affecter des ressources pour triompher de ces
défis. En même temps, le responsable du projet doit conserver Debian dans un
environnement qui encourage l'expérimentation, la résolution originale de
problèmes et il doit renforcer et récompenser l'esprit volontaire qui constitue
les fondations de notre projet. Debian est une organisation que chacun peut
tout simplement quitter s'il ne s'y trouve pas heureux, le responsable du
projet doit donc faire plus que simplement gérer des consensus. Le projet
Debian n'a pas de membres captifs&nbsp;; une mauvaise gestion peut amener à
perdre des gens, de la vitalité et de la pertinence.
</p>


<h2>Problèmes principaux</h2>

<p>
Voici une liste des points qui seront en haut de ma liste des priorités.
</p>

<h3>I. LES DÉLÉGUÉS DU RESPONSABLE DU PROJET DEBIAN</h3>

<p>
Le problème central &mdash;&nbsp;et prépondérant&nbsp;&mdash; qui me vient à
l'esprit à propos du rôle du responsable du projet Debian est le processus de
délégation de la constitution. Je pense que c'est (potentiellement) un
excellant mécanisme qui a toujours été sous-utilisé.
</p>

<p>
Avant tout, je pense que nous avons besoin de plus de délégués du responsable du
projet. Pour la plupart, les développeurs Debian ont très peu de latitude pour
faire preuve de leur jugement personnel. C'est, bien souvent, la bonne manière
de faire les choses. Comme nous sommes si nombreux, et comme nous avons
invariablement une telles diversité d'opinions sur la manière dont une chose
particulière (technique ou autre) devrait être faite, cela permet de conserver
l'harmonie de Debian. En d'autres termes, nous pouvons nous disputer, mais il
existe un périmètre assez clair à l'intérieur duquel un développeur peut agir
en étant reconnu par le reste du projet. Ce périmètre est assez bien confiné
aux détails de la maintenance des paquets.
</p>

<p>
Cela dit, les problèmes plus larges d'administration et de coordination sont
souvent négligés&nbsp;; parfois parce que personne ne peut s'en occuper, ou
parce que personne n'a de mandat clair pour agir.
</p>

<p>
C'est là, je pense, que le responsable du projet Debian doit agir&nbsp;; en
effet, je considère que cela est sans doute <em>le</em> devoir principal du
responsable du projet Debian. Et, de plus, ne pas agir directement et
personnellement sur les problèmes quotidiens, mais déléguer sa responsabilité
sur ces problèmes. Il y a bien longtemps que le responsable du projet ne peut
plus remplir toutes les tâches administratives lui-même&nbsp;; au lieu de cela,
le responsable du projet Debian doit identifier des personnes de bonne volonté,
spécialisées et ayant les connaissances nécessaires dans le projet pour gérer
ces tâches.
</p>

<p>
Je suis sûr que nous n'avons actuellement pas assez de délégués car de
nombreuses choses qui auraient besoin d'être faites ne le sont pas, et qui ne
peuvent pas être laissées à la discrétion d'un unique développeur.

<p>
J'aimerais qu'il y ait une plus grande formalisation du statut de délégué. En
première approximation, je crois qu'il devrait y avoir une page sur le site de
Debian qui non seulement les énumérerait, mais décrirait aussi leurs
responsabilités et indiquerait la date à laquelle ils ont débuté. Les délégués
devraient être mandatés pour une année, ou jusqu'au début du mandat du
responsable du projet Debian suivant. J'aimerais pouvoir penser que dans de
nombreux cas un délégué puisse poursuivre son mandat d'une année malgré la
transition du responsable du projet Debian, mais je crois aussi que les
délégués doivent tirer leur légitimité du responsable du projet Debian en place
car seul cela a un sens. Il ne me semble pas logique qu'un responsable du
projet Debian puisse nommer un délégué qui resterait jusqu'à ce qu'il
démissionne de lui-même. Tout cela n'est pas formalisé dans la constitution. Ce
devrait soit être formalisé dans un document officiel, soit devenir une
pratique courante.
</p>

<p>
De plus, je pense que chaque délégué devrait être tenu à un certain niveau de
responsabilité. Les délégués doivent remplir le rôle qui leur a été assigné ou
se désister. La constitution indique clairement qu'un délégué peut être démis
de ses fonctions par le responsable du projet Debian pour toute raison sauf par
une décision particulière. Elle ne dit pas que le responsable du projet Debian
ne peut pas renvoyer un délégué qui ne prend aucun décision. Bien sûr, si les
développeurs ne sont pas d'accord, ils peuvent utiliser une résolution
générale, comme le permet la constitution, pour l'empêcher (voire révoquer le
responsable du projet Debian lui-même). En tant que responsable du projet
Debian, j'avertirai publiquement les délégués que leur inactivité est source de
problèmes avant de leur retirer leur statut.
</p>

<p>
Enfin, je crois que les délégués actuels, secrétaire du projet, responsable du
publication, responsable de la gestion des comptes Debian et administrateurs
système Debian, devraient être totalement formalisés par ce processus. Je crois
également qu'il devrait être rendu explicite que les délégués ont le pouvoir de
sous-déléguer ou de nommer leur remplaçant pour gérer toute tâche qui leur a
été déléguée s'ils sont personnellement submergés ou occupés par ailleurs.
</p>

<p>
Je crois que tous les délégués existant et que la majorité des développeurs
Debian ont de très bonnes intentions, mais qu'ils ont parfois du mal à
reconnaître qu'ils ne disposent plus de suffisamment de temps pour se consacrer
à la tâche pour laquelle ils s'étaient portés volontaires. Mettre en place des
chartes et des mécanismes pour corriger cette carence (de façon à minimiser les
tensions et les conflits entre les développeurs) est ma principale priorité en
tant que responsable du projet Debian.
</p>

<h3>II. CONSERVER LA BASE DES DÉVELOPPEURS ACTIVE</h3>

<p>
Tout habitué du canal IRC <code>#debian-devel</code> depuis quelques années
sait que je me suis souvent plaint de la nécessité de vérifier l'appartenance à
Debian&nbsp;; c'est-à-dire que nous avons besoin d'identifier les développeurs
qui sont inscrits mais qui ne contribuent plus réellement. Cela est important
car le centre de notre travail (nos paquets) peut se retrouver dans les mains
de personnes qui n'ont plus de temps pour leurs responsabilités au sein de
Debian et donc avec des parties de notre distribution qui ne sont pas
efficacement maintenues. Cela est pire que de ne pas avoir empaqueté certains
logiciels importants (pensez au cas théorique où nous n'aurions pas de paquet
«&nbsp;bind&nbsp;») car en annonçant la <em>présence</em> d'un paquet, nous
indiquons implicitement à nos utilisateurs que nous le tenons à jour. Cela
signifie le synchroniser avec la version originelle, corriger ses bogues, se
coordonner avec les autres développeurs pour s'assurer qu'il correspond bien au
reste de la structure des paquets de façon claire et élégante et, communiquer
avec les utilisateurs de ce paquet. Lorsqu'un paquet n'est plus maintenu, rien
de cela n'arrive. Comme nous l'avons vu dans le passé, lorsque des paquets
critiques ne sont plus maintenus, notre processus de publication s'enlise.
</p>

<p>
Sans oublier le fait que les développeurs inactifs biaisent notre procédure
standard de résolution prévue par la constitution en augmentant
artificiellement la valeur du <code>Q</code>, rendant ainsi plus difficile
l'obtention du quorum et les actions à mener. Cela a pour effet de faussement
amplifier l'influence des personnes qui préfèrent le <i>statu quo</i>. Ne pas
même être au courant des questions en cours de discussion n'est pas la même
chose que de préférer qu'une résolution générale ne soit pas votée. Veuillez
vous reporter à notre <a href="http://www.debian.org/devel/constitution";>\
constitution</a> pour de plus amples détails sur ce problème.
</p>

<p>
Je suis sensible à toutes sortes de raisons qui font qu'un responsable de
paquet peut ne pas pouvoir contribuer à la hauteur demandée par le paquet et
celle des attentes acceptables des utilisateurs. Cependant, nous devons malgré
tout pouvoir identifier les paquets laissés à l'abandon et les développeurs
paresseux pour prendre les décisions appropriées afin de reconnaître ce statut.
</p>

<p>
Je propose que nous expérimentions, et appliquions par la suite, des outils
automatiques pour suivre l'activité des paquets et des développeurs, et pour
agir en fonction. Les développeurs oisifs ne devraient pas obtenir la
distinction de «&nbsp;développeur émérite&nbsp;», devraient perdre leur statut
de développeur selon la constitution et leurs paquets devraient être placés
dans le système des <a href="http://bugs.debian.org/wnpp";>paquets en souffrance
et paquets souhaités</a>. Il existe déjà des outils pour gérer l'identification
de responsables de paquets oisifs, mais je suis moins sûr de l'efficacité de
leur résultat.
</p>

<p>
Enfin, je pense que cette implantation permettra de mieux faire accepter les
mises à jour indépendantes. Déjà actuellement, nous avons de nombreux paquets
dans nos archives qui ont besoins d'avoir des responsables, mais qui en fait
n'en ont pas. Les responsables peuvent être actifs mais négliger un paquet
particulier, ou simplement ne plus participer au projet Debian. Si nous avions
des moyens de reconnaître cela, je pense que les bases de notre procédure de
mise à jour indépendante pourraient ne pas être modifiées.
</p>

<h3>III. REPRÉSENTATION DE DEBIAN LORS DE CÉRÉMONIES</h3>

<p>
Par «&nbsp;cérémonies&nbsp;» j'entends tout rassemblement (c'est-à-dire, mais
pas seulement, des événements du «&nbsp;monde réel&nbsp;» comme des
manifestations commerciales) auquel il serait bien que Debian soit
officiellement présent.
</p>

<p>
Il s'agit d'un domaine dans lequel nous avons fait quelques progrès depuis
l'année dernière&nbsp;; cependant, le problème s'est à nouveau posé lors du
LinuxWorld de New York et de l'<i>Annual Linux Showcase</i>.
</p>

<p>
Aussi, à moins qu'il n'y ait une forte opposition, l'une des premières choses
que j'aimerais faire si je suis élu responsable du projet Debian serait de
déléguer, en fonction des régions, des coordinateurs Debian pour les
événements. Ces personnes seraient responsables du suivi des manifestations
commerciales, des principaux événements des groupes d'utilisateurs Linux, etc.,
auxquels Debian devrait être présent. Pour chaque événement, ils géreraient les
contacts avec l'entité coordinatrice directement ou les délégueraient à une
personne (qui y assisterait de préférence).
</p>

<p>
Un des rôles que les coordinateurs pour les événements pourrait remplir serait
de gérer les plaintes concernant les contrôles des exposants. USENIX était
assez strict et plutôt exorbitant dans sa façon de traiter les stands
d'organisations à but non lucratif lors de l'<i>Annual Linux Showcase</i>
l'année dernière. Bien que nous ayons tenu notre stand de façon exemplaire, les
efforts des responsables et des parrains de l'exposition pour restreindre
l'accès aux groupes non lucratifs (en particulier par des méthodes insidieuses
comme l'interdiction d'équipement «&nbsp;externes&nbsp;» et en faisant payer
130&nbsp;dollars pour une simple table) a très fortement étouffé la capacité de
Debian à se rendre visible aux nouveaux utilisateurs. Les dons d'argents sur
les stands ne doivent pas non plus être ignoré comparés aux revenus de Debian.
Debian est entièrement financé par les dons&nbsp;; si les manifestations ne
nous permettent pas de nous montrer, elles nous étranglent financièrement.
</p>

<p>
En tant que responsable du projet Debian, je souhaite participer à des
conférences et des manifestations, faire des présentations et des exposés et,
de manière générale représenter le projet. J'ai l'habitude de parler en public
et j'aime cela quelque soit la taille de l'auditoire.
</p>

<h3>IV. RELATIONS DE DEBIAN AVEC SPI</h3>

<p>
C'est un autre problème où des progrès substantiels ont été accomplis depuis
l'année dernière. Cependant, ces progrès sont, à mon avis, insuffisants. SPI
est bien mieux définie que l'année dernière, mais il y a toujours beaucoup à
faire.
</p>

<p>
En tant que responsable du projet Debian, j'ai l'intention de recruter des
volontaires pour le compte de SPI et d'essayer de faire grossir cette
organisation.
</p>

<p>
En tant que trésorier de SPI je suis conscient qu'il existe un risque de
conflit d'intérêt si je suis aussi élu responsable du projet Debian. Je ferai
ce qui sera nécessaire pour m'assurer qu'une telle vision soit infondée et
réfutable. Je pense que la nomination d'un vice-trésorier qui recevrait
également tous les courriels envoyés au trésorier de SPI et à qui j'enverrais
une copie de toute ma correspondance en tant que trésorier de SPI (comme je le
fais actuellement pour tout le bureau de SPI) permettrait d'y arriver.
</p>

<p>
Je suis prêt à démission d'une de ces deux charges si, de consensus général, il
m'est totalement impossible de fonctionner avec ces deux rôles sans mettre en
danger l'une ou l'autre des organisations. Cela dit, je suis sûr que ce
problème peut être résolu par la transparence et la visibilité. J'ai
l'intention de démissionner de trésorier de SPI dès que les procédures en place
permettront aux futurs trésoriers de faire leur travail efficacement, plutôt
que d'hériter des difficultés de précédents trésoriers qui auraient négligé leur
travail.
</p>

<h3>V. RÉACTIVATION DU COMITÉ TECHNIQUE DE DEBIAN</h3>

<p>
Je comité technique semble s'être enlisé. Les problèmes qui lui ont été soumis
n'ont pas trouvé de solutions (voici <a
href="http://bugs.debian.org/cgi-bin/bugreport.cgi?bug=107150&amp;repeatmerged=yes";>\
un exemple</a>, en voici <a
href="http://bugs.debian.org/cgi-bin/bugreport.cgi?bug=119517&amp;repeatmerged=yes";>\
un autre</a>).
</p>

<p>
Il s'agit d'un problème sérieux car la constitution de Debian donne beaucoup
d'autorité au comité technique. Ce corps doit être actif et doit fonctionner.
En tant que responsable du projet Debian, j'exercerai toute le puissance
possible pour m'assurer que le comité technique est capable d'exécuter ses
tâches de façon à la fois opportune et cohérente avec notre constitution.
</p>

<h3>VI. PÉRIODICITÉ DES PUBLICATIONS</h3>

<p>
Il s'agit d'une question quasiment inévitable. Que pouvons-nous faire pour que
les versions de Debian GNU/Linux soient publiées plus fréquemment&nbsp;? Des
centaines de kilooctets d'analyses et de réflexions de ronds de cuir ont été
postées sur la question dans nos diverses listes de diffusion. Je serai franc,
je ne sais pas si j'ai une solution définitive. Modifier notre charte sur les
éditions partielles de la distribution stable pour y inclure plus que de
simples corrections de sécurité et des corrections de paquets complètement
cassés semble être une partie d'une solution plus large. En tant que
responsable du projet Debian, j'aimerais inviter les responsables de publication
passés et actuel, et les autres parties intéressées, à aider à structurer une
nouvelle approche de la gestion des publications.
</p>

<p>
Je ne couperai pas (et que je ne veux pas couper) l'herbe sous le pied du
responsable de publication actuel. Oui, cela fait un certain temps que Woody
est gelée. Cela dit, il serait, à mon avis, inconscient de bloquer le processus
maintenant, quelque soit le nombre de personnes qui en sont frustrées. Anthony
Towns, le responsable de publication actuel, a besoin de notre soutien. Je suis
très intéressé d'entendre les propositions sur ce que nous pouvons faire après
Woody pour rendre le processus de publication moins sensible aux frictions,
mais pour le moment la meilleure des choses que nous pouvons faire est de
tester des installations de Woody, des mises à jour à partir de Potato et de
rechercher et corriger les bogues critiques pour la publication d'une nouvelle
version. Si nous n'avions pas réalisés de substantiels progrès j'aurais
peut-être proposé autre chose, mais nous en avons fait. Quiconque ne le pense
pas devrait revoir les <a href="http://master.debian.org/~wakkerma/bugs/";>\
faits</a>.
</p>


<h2>Problèmes moins importants</h2>

<p>
Je considère que les questions suivantes sont secondaires par rapport aux
précédentes. Quoi qu'il en soit, ce sont mes idées et je saisis l'opportunité
de les énumérer.
</p>

<h3>VII. NOMINATION D'UNE ÉQUIPE DEBIAN SUR LES QUESTIONS LÉGALES</h3>

<p>
De la même façon que Debian dispose d'un comité technique, je souhaiterais voir
un corps formé de personnes qui réfléchisse sur les questions légales et qui
aurait le pouvoir de rendre des décisions officielles au regard de
l'interprétation et de l'application des principes du logiciel libre selon
Debian. De même qu'avec le comité technique bien sûr, leurs décisions
pourraient être outrepassées par une résolution générale des développeurs. Le
but est d'obtenir une structure formelle pour gérer des problèmes qui ne
nécessitent pas de résolution générale en eux-mêmes. Les résolutions générales
sont un processus très lourd et lorsque des décision de cette nature doivent
être prises, il est bon d'avoir un mécanisme pour le faire.
</p>

<h3>VIII. RÉVISION DES RÈGLES D'UTILISATION DES MACHINES DEBIAN</h3>

<p>
Lorsque j'ai lu pour la première fois les <a
href="http://www.debian.org/devel/dmup";>règles d'utilisation des machines
Debian</a>, j'ai pensé qu'elles correspondaient peu à Debian. On m'a dit que de
nombreux termes avaient été pris tels quels d'une charte d'utilisation d'un
fournisseur de services internet. En tant que responsable du projet Debian, je
souhaiterais charger une équipe, dont au moins un représentant des
administrateurs système Debian, de la rédaction de nouvelles règles qui
reflètent mieux la nature de créateur de contenu des développeurs Debian, et
non de simples consommateurs de bande passante et d'autres ressources. Je crois
qu'il est possible de contenter les fournisseurs de bande passante et de
matériel de notre projet sans considérer nos développeurs comme des vandales. À
mon avis, les règles actuelles les considères trop ainsi et elle sont trop
floues à certains endroits.
</p>

<h3>IX. PLACE DU PROJET DEBIAN SUR UNE SCÈNE POLITIQUE PLUS LARGE</h3>

<p>
Debian est un projet hétérogène&nbsp;; en tant que tel il rassemble un large
spectre d'opinions politiques et philosophiques parmi ses membres.
</p>

<p>
Cependant, dans quelques cas, en particulier en regard de la loi sur la
propriété intellectuelle, on peut s'attendre à un consensus général parmi les
développeurs Debian. La notoriété de Debian croît, à la fois dans la communauté
Linux (car nous survivons et nous prospérons même si d'autres distributions
perdent de l'importance ou disparaissent totalement), et en dehors, car les
phénomènes Linux, GNU et le logiciel libre (ou à source ouvert) apparaît de
plus en plus fréquemment sur les médias internationaux.
</p>

<p>
Je pense qu'il serait dommage que Debian ne fasse pas un effort pour prêter un
coup de main, qu'il soit grand ou petit, à des questions politiques
particulières pour lesquelles il est important de le faire. Par exemple,
j'imagine que les développeurs Debian seraient assez unis pour l'abrogation du
contrôle des exportations sur le chiffrement aux États-Unis, et pour soutenir
et renforcer les récentes initiatives européennes pour l'adoption du logiciel
libre au niveau des États comme signe de politique publique.
</p>

<p>
En tant que responsable du projet Debian, je souhaiterais avancer pour que la
voix de Debian soit entendue dans les couloirs des gouvernements lorsque c'est
approprié, afin que nos idéaux (et nos moyens pour les atteindre) ne voient pas
leur existence compromise par des gouvernements qui leur seraient hostiles (ou,
plus sûrement, des gouvernements qui auraient vendu des parties de leur
législation à des entreprises bien placées dans les modèles passés de la
propriété intellectuelle et de sa distribution).
</p>

<h3>X. SUPPRESSION DES LOGICIELS NON LIBRES POUR LES FONCTIONS DU PROJET OFFICIEL</h3>

<p>
Une rapide relecture de notre <a href="http://www.debian.org/social_contract";>\
contrat social</a> nous rappelle que nos priorités sont nos utilisateurs et le
logiciel libre. À mon avis, nous ne remplissons pas très bien cela en
conservant le programme non conforme aux principes du logiciel libre selon
Debian <code>qmail</code> sur les machines qui hébergent nos listes de
diffusion.
</p>

<p>
Nos listes de diffusion sont le centre vital de notre projet, et je pense qu'il
est dommage que nous puissions ne pas utiliser des agents de transport du
courriel excellents (et libre au sens des principes du logiciel libre selon
Debian) simplement pas omission.
</p>

<p>
Pendant mon mandat de responsable du projet Debian, j'aimerais faire tout ce
qui est possible pour mener une transition des infrastructures officielles du
projet hors de l'utilisation de logiciels non libres au sens des principes du
logiciel libre selon Debian. Voici une question que j'entends de temps en temps
dans le monde des affaires&nbsp;: «&nbsp;Est-ce que nous mangeons la nourriture
de notre chien&nbsp;&nbsp;» (signifiant, bien sûr, est-ce que nous avons
suffisamment confiance en nous pour prétendre que nos outils sont suffisants
pour le reste du monde&nbsp;?) je pense que la réponse est&nbsp;: oui, nous
pouvons, mais parfois non. Pas parce que nous doutons de la qualité des
logiciels libres auxquels nous dédions notre travail, mais parce qu'à un moment
dans le passé, la meilleures façon que nous avions de répondre aux besoins de
nos utilisateurs fut de placer notre confiance dans des outils non libres. Pour
nos serveurs de listes de diffusion, je crois que ce temps est révolu. Faire la
transition de nos serveurs de listes n'est pas une mince affaire et le faire
sans perturber notre processus de développement est un travail considérable. En
tant que responsable du projet Debian, je souhaiterais recruter des volontaires
pour gérer cette tâche et préparer un calendrier pour effectuer cette
transition.
</p>

<p>
En tant que développeur Debian, je suis fier du travail que nous accomplissons,
et je ne vois aucune raison de ne pas acclamer les vertus du logiciel libre (y
compris ses qualités) non seulement sur notre toit, mais aussi dans nos
en-têtes <code>Received:</code>.
</p>


<h2>Conclusion</h2>

<p>
Je vous remercie de votre attention et j'espère que ce message n'a pas été trop
long. Je vous remercie des commentaires sur mon programme et je vous encourage
fortement à voter lors des prochaines élections.
</p>

<hr />

<h2>Réfutation (14&nbsp;mars&nbsp;2002)</h2>

<p>
Suite à l'invitation du secrétaire du projet, je saisis cette occasion pour
faire quelques déclarations après avoir lu les programmes de mes opposants et
avoir suivi divers sujets de discussion sur la liste de diffusion
<code>debian-vote</code>.
</p>

<p>
Ni Raphaël ni Bdale n'ont été malavisés de se présenter à l'élection du
responsable du projet Debian. Tous deux ont clairement identifiés les défis
qu'affronte notre projet, et tous deux ont beaucoup de mérite. Je pense
honnêtement que nous avons un choix difficile cette année, ce qui n'a pas
toujours été le cas par le passé. Je peux facilement imaginer qu'un développeur
Debian soit tiraillé entre les trois candidats&nbsp;; je pense que nous avons
tous quelque chose à offrir, et je doute qu'aucun d'entre nous ne fasse
vraiment de mal au projet s'il est élu.
</p>

<p>
Cependant, ne pas faire de mal n'est pas la même chose que d'être le meilleur
des candidats potentiels. Le meilleur des candidats fera avancer Debian sans
sacrifier l'identité du projet et sans aliéner les développeurs ou la
communauté. Le meilleur des candidats ne sera pas nécessairement le plus
populaire ou le plus accompli techniquement, mais le candidat qui a la
meilleure connaissance de ce qui est nécessaire pour mener efficacement le
projet Debian. Il s'agit d'une distinction importante. J'ai de l'admiration
pour l'étendue des idées de Raphaël du point de vue technique, et j'ai du
respect pour la vision de Bdale ainsi que ses réussites innombrables.
</p>

<p>
Bien que je pense que Raphaël est un bon candidat, je pense que sa faiblesse
est de ne pas être aussi bien intégré que moi dans le tissus social de Debian.
Je communique quotidiennement avec le responsable actuel du projet et beaucoup
des délégués actuels. Je suis connu des personnes avec lesquelles je devrai
traiter tous les jours. j'ai aussi pris part à de nombreuses facettes techniques
et sociales du projet Debian. Je suis membre du bureau directeur de SPI&nbsp;;
je suis très bien connu sur le canal IRC <code>#debian-devel</code> où se
tiennent la plupart des discussions et se prennent les décisions (à la fois à
court et long terme). J'ai assisté à quatre conférences, j'ai tenu le stand
Debian à chaque fois, j'ai rencontré beaucoup des développeurs importants et
familiers, j'ai travaillé avec plusieurs, et j'ai même partagé mes chambres
d'hôtel avec d'autres développeurs Debian, et nous avons tous partagé une
expérience intense.&nbsp;<code>:-)</code>
</p>

<p>
Du point de vue technique, j'ai participé intensément aux discussions des
processus internes de Debian, je me suis attaqué aux questions épineuses comme
la débâcle des bibliothèques SDL et d'extensions statiques d'X, j'ai négocié des
modifications de licences avec des auteurs originels, et je participe
régulièrement sur <code>debian-legal</code>, où nos principes pour le logiciel
libre et même notre contrat social rencontrent de nouveaux défis régulièrement.
J'ai une bonne idée de ce que nous sommes et d'où nous allons. En bref, je pense
que je suis plus impliqué et plus familier avec notre projet et les personnes
qui le font que ne l'est Raphaël.
</p>

<p>
J'ai eu le privilège de rencontrer Bdale l'automne dernier au Colorado. À ce
moment, il m'a expliqué que Debian avait plus besoin de
«&nbsp;révolution&nbsp;» que d'«&nbsp;évolution&nbsp;». C'est un point qu'il
réitère dans son <a href="$(HOME)/vote/2002/platforms/bdale">programme</a>, où
il dit&nbsp;: «&nbsp;Malheureusement, je pense que cela fait longtemps que
Debian n'a pas eu de vision clairement définie. Il est temps de corriger
cela.&nbsp;»
</p>

<p>
Je ne peut pas être d'accord avec cette sensation. Je pense qu'une révolution
n'est nécessaire que lorsque les choses sont tellement cassées que la violence
(qu'elle soit littérale ou métaphorique) devient nécessaire pour effectuer des
changements. Je ne pense pas que Debian en soit arrivé à ce point. Je pense
que, plus que de projeter une vision sur le projet, le responsable a besoin de
<em>réfléchir</em> à ce qu'est le projet. Et, en ce qui concerne les aspects
particuliers de la vision qui laisse penser à Bdale que Debian a besoin d'une
action corrective, je pense que nous nous débrouillons assez bien dans
l'ensemble&nbsp;:
</p>

<p>
Prenez la <em>qualité</em> par exemple. Bdale semble reconnaître que des outils
comme <code>debhelper</code>, <code>lintian</code> et des ressources comme les
<a href="http://buildd.debian.org/stats/";>statistiques et les graphiques des
démons de construction</a> montrent que Debian ne fait pas de promesses en
l'air sur l'amélioration de la qualité du code de notre distribution. Je pense
que la tendance récente du <a href="http://master.debian.org/~wakkerma/bugs/";>\
graphique des bogues critiques pour la publication de la prochaine version</a>
illustre aussi ce point. Voila, je pense que les bases de Debian sont bonnes et
que nous n'avons besoin que d'une évolution, par d'une révolution.
</p>

<p>
On pourrait en dire autant de la plupart des autres points soulevés par Bdale.
J'ai du mal à rapprocher son discours audacieux de la plupart des questions
qu'il a identifiées comme étant problématiques. Je conviens que toutes les
questions qu'il a citées sont importantes&nbsp;; je ne vois cependant pas où
Debian ne s'améliore pas déjà, ou bien où tout le monde ne sais pas que nous
devons nous améliorer et où chaque candidat n'a pas déjà fait de promesse
(comme la périodicité des publications). Il a mentionné l'ergonomie&nbsp;; j'ai
essayé de rendre l'utilisation de XFree86 plus simple depuis que je m'occupe de
ce paquet, et j'ai reçu ne nombreuses éloges pour mes efforts. Peu de personnes
ont autant modifié leurs paquets et affecté le système. L'importance de
<code>debconf</code>, qui est une innovation relativement récente, peut
difficilement être exagérer. Ses sorties modulaires (LDAP, fichier texte) et
ces frontaux (readline, dialog, Gnome) nous fournissent exactement la puissance
que nous pourrions souhaiter pour rendre Debian aussi convivial que n'importe
quel autre système d'exploitation, si ce n'est plus. Ces fonctionnalités
passionnantes attirent l'intérêt des gens et de la main d'&oelig;uvre, petit à
petit, l'ergonomie de Debian s'améliore.
</p>

<p>
Je ne crois pas que Debian ait stagné. Seul quelqu'un qui imagine que la
publication de Potato soit là tout ce que Debian ait fait pourrait peut-être le
penser. Comme je l'ai déclaré dans mon programme ci-dessus, j'imagine Debian
avant tout comme un groupe de personnes, un tout doué, intelligent et
imaginatif, et sans référence à une personne <em>particulière</em>.
</p>

<p>
En tant que responsable du projet, je ne souhaite pas subordonner la vision des
autres à la mienne. Certains peuvent considéré cela comme une faiblesse&nbsp;;
je le considère comme une force. Je crois que le responsable du projet Debian
ne devrait agir que lorsque les qualités de meneur sont requises&nbsp;; le
reste du temps, il devrait s'assurer de ne pas gêner en restant au milieu du
passage&nbsp;! J'ai une totale confiance dans le projet Debian pour trouver son
chemin vers l'avenir. Quatre responsables différents du projet ces cinq
dernières années n'ont rien fait pour ébranler cette confiance. Nous nous
sommes montré à nous-mêmes que nous pouvions assez bien prospérer malgré les
changements de responsable et sans un responsable ayant le fort désir de
modifier la vision de Debian. Il est possible que Bruce Perens pense de même,
mais il a quitté le projet et je pense qu'il est évident que nous sommes
toujours là.&nbsp;<code>:-)</code>
</p>

<p>
Notre lenteur à sortir de nouvelles versions est certainement un problème,
mais chaque développeur en est terriblement conscient. Nous sommes
<em>déjà</em> tous motivés pour corriger ce problème, quoi qu'il advienne. Je
ne pense pas que nous devions être si obsédés par cela au point de nous cacher
d'autre choses importantes pour le projet, comme de fournir aux développeurs et
aux délégués du responsable du projet la liberté de faire ce qu'ils font de
mieux.
</p>

<p>
C'est pour cela que je pense être le meilleur candidat pour ce poste. Dans
l'ensemble, je pense que nous sommes dans le vrai. Lorsque ce n'est pas le cas,
nous avons montré que nous avons à la fois l'intelligence d'identifier les
problèmes, et la volonté d'agir&nbsp;; parfois, il ne nous manque que le
mécanisme pour exécuter le travail. C'est la raison pour laquelle déléguer est
ma première priorité &mdash;&nbsp;dans l'ensemble, j'ai confiance en mes
collègues développeurs pour faire la Bonne Chose. J'espère avoir également
gagné votre confiance.
</p>

Attachment: signature.asc
Description: Digital signature


Reply to: