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Re: Need HTML formatting help for French translation of "Stand Together"



On Thu, 17 May 2001, Bruce Perens wrote:

> Oh my goodness, we got multiple HTML conversions back. Which one should we
> use?

Mine, of course :). I made some thorough re-reading, sometimes going
back to the original article. Grammar and spelling should be ok, but
something may have passed through.

Promised, this is _my_ last post on this topic.

-- 
Jean-Christophe Dubacq -- ATER en informatique à l'université de Caen
Tel: 02 31 56 74 30 / 06 67 67 69 15 / 02 31 93 62 24
Email: jcdubacq@info.unicaen.fr http://www.info.unicaen.fr/~jcdubacq/
Adresse: Jean-Christophe Dubacq, GREYC, Université de Caen, 14032 Caen Cedex
Title: LES CHEFS DU LOGICIEL LIBRE FONT FRONT COMMUN

LES CHEFS DU LOGICIEL LIBRE FONT FRONT COMMUN

Le discours de Craig Mundie ne fait plus la une, et nous espérons que cet article sera le dernier sur le sujet. Lors de discussions officieuses, plusieurs des évangélistes du mouvement du logiciel libre sentaient que la réponse appropriée à Microsoft serait de faire front commun. Le discours de Mundie dévoile la tactique de Microsoft : nous garder séparés et nous attaquer à tour de rôle jusqu'à notre anéantissement. Cette fois leur mire visait la GPL (GNU Public Licence).

Nous n'avons pas tenté de représenter chaque groupe et projet (du logiciel libre) ; toutefois plusieurs personnages importants des mouvements « Open Source  et « Free Software » ont signés ce message. Nous n'avons pas fait vite pour rédiger ce message, car nous ne sommes pas habitués à ce genre de réponse, mais nous ferons mieux la prochaine fois.

S'il vous plaît, notez les noms des signataires de ce message -- nous faisons front commun et nous nous défendrons tous ensemble.

Bruce Perens


Voici une nouvelle victoire pour l'« Open Source » (code source ouvert) et le « Free Software » (logiciel libre) : nous sommes devenus si menaçants pour Microsoft que leurs hauts dirigeants annoncent ouvertement leurs craintes et leurs peurs. Objectivement, nous ne menaçons Microsoft qu'en mettant en péril leurs pratiques de monopole. Nous invitons Microsoft à participer comme « partenaire égal » -- c.-à-d. collaborateur, un rôle qu'occupent plusieurs autres, allant de simples individus aux plus grandes multinationales, comme IBM et HP. L'égalité, toutefois, n'est pas ce que recherche Microsoft.

Ainsi, ils annoncent le « Shared Source » (code source partagé), un système qui se résume ainsi :  Regardez, mais ne touchez pas -- nous contrôlons tout ». Mensongèrement, Microsoft compare l'« Open Source » au modèle économique des compagnies  dot-com » qui ont fait faillite. Peut-être qu'ils ne comprennent pas l'_expression_ « Free Software » (logiciel libre). Rappelez-vous que « Free » (libre) fait référence à la liberté, et non pas au prix. Les compagnies « dot-com » qui ont fait faillite donnaient des produits et services gratuits (autre sens de « free » en anglais) à perte afin de bâtir leur part de marché. Par contre, le modèle économique du mouvement « Open Source » est de réduire les coûts de développement et de maintien du logiciel en le répartissant entre plusieurs collaborateurs.

Le succès du modèle « Open Source » se voit lorsque le propriétaire du « copyright » cède un peu de contrôle sur son « copyright » en échange de la collaboration de développeurs de logiciel. Les développeurs permettent alors que leurs logiciels soient redistribués et modifiés, et ils ne demandent que les mêmes privilèges en échange.

Il y a beaucoup de logiciels qui sont importants pour une entreprise, mais qui ne différencient pas l'entreprise de ses compétiteurs. Même des compagnies qui n'épousent pas le modèle « Open Source » peuvent justifier leur collaboration aux projets de « Free Software » (logiciel libre) pour ces logiciels qui ne les différencient pas, simplement par les économies d'argent qu'ils entraînent. Qui plus est, ces collaborations ont souvent un gros succès : par exemple, le projet qui produit le serveur web Apache, leader du marché des serveurs web, fut initié par un groupe d'utilisateurs qui ont collaborée à la création et au maintien d'un logiciel dont leurs entreprises dépendaient.

L'efficacité de cette collaboration/coopération est dans le plus grand intérêt de l'utilisateur. Le logiciel libre aussi est dans l'intérêt de l'utilisateur. En faisant affaire avec des revendeurs « Open Source », ils ne seront pas dominés, car ils ont en main le code source.

Avec très peu de financements, le système GNU/Linux est devenu un acteur très important dans plusieurs marchés, tel celui des serveurs Internet, en passant par les systèmes embarqués. Nos projets d'interfaces utilisateur (« GUI ») pour le bureau en ont étonnés plus qu'un dans l'industrie du logiciel, en partant de zéro et en atteignant notre position actuelle qui rivalise avec des projets commerciaux, en seulement 4 ans. Des grands fabricants de postes de travail, tels Sun et HP ont choisi nos interfaces pour remplacer les leurs, car notre travail est supérieur. Il y a une grande industrie qui se bâtit sur le logiciel libre, et il grandit rapidement malgré un marché défavorable. Le succès d'entreprises tel Red Hat, et les bénéfices pour des fabricants comme Dell et IBM prouve que le logiciel libre n'est pas incompatible avec les affaires.

Le point du logiciel libre choisi par Microsoft pour abus est la « GNU GPL » (la licence publique générale GNU). Cette licence est l'équivalent informatique de « partageons tous ensemble, les uns, les autres ». Cela ne signifie pas, contrairement aux dires de Microsoft, qu'une entreprise utilisant ces logiciels libres doit rendre libre à son tour ses propres logiciels et donnés. Nous rendons disponible le code source (« source code ») tout logiciel sous license GPL, afin qu'il soit incorporé à la construction de nouveaux logiciels. C'est cela notre secret pour la création d'autant de logiciels de si bonne qualité si rapidement.

Si vous décidez d'incorporer du code source GPL dans un programme, vous devez rendre tout le programme libre (« free software »). C'est un échange équitable et juste : notre code source contre le vôtre, un bénéfice qui continuera lorsque vous récolterez les améliorations contribués par la communauté des utilisateurs. Par contre, les implications légaux du GPL s'appliquent seulement aux locigiels qui incorporent du code protégé par le GPL -- et non pas aux autres logiciels sur le même système, ni aux fichiers de donnés sur lequel le logiciel travaille.

Microsoft tente de vous abuser en citant la possibilité de violations de la GPL. La réalité est que beaucoup plus de gens violent les licences Microsoft, car contrairement à la GPL, elles ne permettent pas la copie, la modification ou la redistribution. Des poursuites au civil et des emprisonnements peuvent ou ont déjà été le fruit de la violation des licences Microsoft. Les violations accidentelles de la GPL sont facilement corrigés et vont rarement jusqu'aux tribunaux.

La caractéristique « partageons tous ensemble » de la GPL fait peur à Microsoft puisqu'elle démolit leur tactique de « Embrace and Extend  (épouser et étendre). Microsoft tente de maintenir le control du marché en utilisant le résultat de projets et de standards « ouverts », puis d'ajouter des caractéristiques spécifiques à Microsoft en code propriétaire (« closed-source »). Par exemple, Microsoft ajouterait une nouvelle caractéristique spécifique à Microsoft à un logiciel serveur. Le résultat est que l'on doit utiliser un client (Microsoft bien sûr) compatible avec cette caractéristique spécifique à Microsoft, forçant ainsi les utilisateurs à faire une mise à jour, puisque les autres clients sont devenus incompatibles. Microsoft se sert de cette tactique d'« expressément incompatible » pour se forcer une place sur les marchés. Mais si Microsoft tentait d'« épouser-et-d'étendre » un logiciel GPL, elle serait dans l'obligation de remettre le code source des améliorations au grand public et à ses compétiteurs. Ainsi la GPL menace les méthodes utilisées par Microsoft pour maintenir son monopole.

Microsoft prétend que le logiciel libre favorise le développement de plusieurs versions incompatibles d'un même logiciel (« code forking »). En réalité, Microsoft fait la promotion de versions incompatibles de logiciels : elle vend de nouvelles versions de logiciels qui sont incompatibles avec les versions antérieures. Ce qui force les utilisateurs à racheter chaque mise à jour. Combien de fois les utilisateurs se sont vus obligés de racheter des mises à jour de Microsoft Office, parce que le format des fichiers Word avait été changé par Microsoft ?

Microsoft dit que notre type de logiciel est exposé au danger, mais les experts en sécurité disent que seul le logiciel libre (« free software ») est digne de confiance pour les fonctions critiques de sécurité. C'est plutôt les logiciels de Microsoft qui sont connus pour fureter, fouiller les affaires des usagers, être vulnérables aux virus et avoir la possibilité de trappes cachées (« hidden back-doors »).

Le programme « Shared Source » de Microsoft reconnaît les avantages du modèle « Open Source » : ouverture, implication communautaire et innovation. Mais l'avantage le plus important du modèle « Open Source », celui qui fait fonctionner tous les autres c'est la liberté. Par leur attaque sur la licence (GPL), qui est concu spécialement pour repousser la tactique qui consiste à menotter clients et développeurs, Microsoft espère bénéficier du logiciel libre sans avoir à partager ces mêmes bénéfices avec ceux qui participent à les créer.

Nous encourageons Microsoft à poursuire et completer une adoption complète du modèle « Open Source » de développement de logiciels. Microsoft doit cesser de demander un partage uni-directionnel, et doit accepter la responsabilité du partage commun qui découle des bénéfices de l'« Open Source . La compagnie doit aussi admettre que l'« Open Source » est compatible avec le business.

Le logiciel libre est une superbe façon de bâtir une fondation commune de logiciels qui encouragent l'innovation et la juste compétition. Microsoft, il est grand temps que vous vous joignez à nous.

        Bruce Perens, auteur principal : The Open Source Definition

co-signataires :

 (English)
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http://perens.com/Articles/StandTogether.html You may copy and
reproduce this document with the formatting changes and translation
necessary for your publication, but please don't change what we say.
See perens.com for press contact information.
Thanks to Dave Edwards for his work on putting this document together.
 (Français)

Une copie originale de ce document peut être trouvée à http://perens.com/Articles/StandTogether.html. Il est possible de copier et de reproduire ce document avec les changements de format et les traductions nécessaires à votre publication, mais ne changez pas ce que nous disons. Voir perens.com pour les contacts à destination de la presse.

Remerciements à Dave Edwards pour son travail sur ce document. Correction et mise en forme de la traduction française par Jean-Christophe Dubacq.


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