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Doléance de dernière minute [C'était : Debian elections & votes (un peu de politique, c'est de saison)]



Le Mon, 25 Feb 2002 14:43:38 +0100
Raphael Hertzog <hertzog@debian.org> écrivait :

[...]

> Le Mon, Feb 25, 2002 at 11:03:02AM +0100, Georges Mariano écrivait:
> > ça aide beaucoup pour se représenter "le contexte social" créé si
> > nous  les citoyens/utilisateurs étions obligés de passer par les
> > seuls fonctionnaires/mainteneurs pour faire évoluer
> > l'état/Debian. Imaginez le résultat ! ;-) 
> 
> Ce n'est pas si mauvais que tu as l'air de le penser. Tu crois que le
> citoyen a son mot à dire sur l'état, c'est vrai et c'est faux. Le
> citoyen choisit ses représentants pour leur donner le pouvoir de faire
> des choses, mais ces même citoyens manifestent et font des grèves pour
> les empêcher de faire des choses (mêmes intelligentes).

[t'es quand même pas gêné de dire des trucs pareils...]

DDHC 1789 :

   Article 6 : « La loi est l'expression de la volonté générale. Tous les
   citoyens ont droit de concourir personnellement ou par leurs représentants
   à sa formation » [...]

Et c'est toujours le cas avec la 5e.

(et c'est bien connu, les citoyens fonts des manifs et des grèves juste pour
 leur bon plaisir...)

DDHC 1793 (Montagnarde) :

   Article 35 : « Quand le gouvernement viole les droits du peuple,
   l'insurrection est, pour le peuple et pour chaque portion du peuple, le
   plus sacré des droits et le plus indispensable des devoirs. »

Const. 1946 :

   Article 21 : « Quand le Gouvernement viole les libertés et les droits
   garantis par la Constitution, la résistance sous toutes ses formes est le
   plus sacré des droits et le plus impérieux des devoirs. »

AMHA, le seul gros problème est que les citoyens (et leurs représentants)
ne sont pas toujours (souvent?) des êtres rationnels...


> La démocratie n'a pas que des bons aspects si le niveau d'éducation
> n'est pas assez élevé ... 

Ah. Les êtres éduqués donnent les êtres rationnels maintenant (c'est ce
que je comprends quand je lis la phrase précédente...). Si c'est ce que
tu affirmes Raphael, c'est vraiment le ponpon... :-)

[fin du bruit-pamphlet...]

> En l'occurence, chez Debian, c'est vrai qu'on est une association
> de développeurs. Donc on fait d'abord ce qu'on veut comme on le veut,
> notre survie ne dépend pas directement de nos utilisateurs.

C'est faux (à l'origine...).

Première ligne de la constitution :

« Le Projet Debian est une association d'individus qui ont pris pour cause
   commune la création d'un système d'exploitation libre. »

Debian est donc une association d'individus (multiples et variés) et non
pas uniquement (et simplement) de développeurs.

En affirmant que Debian est une association de développeurs, on en
revient à dire que Debian est une association de techniciens. Je trouve
que c'est un peu trop réducteur comme idée...

Bref, si l'on en revient à une analogie proche de celle initialement
évoquée par G.M., et si l'on se rapporte au constat de Raphael,
actuellement, l'État (qui par déf. est la manière d'être d'un ensemble
d'individus...) serait donc le Projet Debian et les citoyens seraient les
développeurs (en gros).

Le problème c'est qu'il y a d'autres personnes que les « citoyens-
développeurs » qui travaillent pour le projet Debian, et qui ne sont pas
reconnues (et n'ont donc pas le droit de vote). Pour être bref, je vais
prendre l'exemple classique des traducteurs (et Martin a déjà souligné
le probème l'autre jour) :

En simplifiant un peu, pour être « citoyen-développeur » (et donc avoir le
droit de vote), il faut savoir faire un paquet Debian (etc.). Ils doivent donc
savoir « lancer le javelot ». Les traducteurs eux, leur spécialité, ce n'est
pas l'empaquetage, mais la traduction. Ils savent « lancer le disque ».

Ces deux catégories de participants travaillent pour le projet, mais une seule
a le « droit de s'exprimer » ; un peu comme la situation des « étrangers » dans
certains pays : ils y travaillent depuis plus de dix ans et n'ont toujours pas
le droit de vote (ce qui est un véritable scandale).

Ce n'est donc pas bien compliqué, ma doléance à moi est que l'on puisse
être membre du projet debian plus facilement (et donc accès à un
toto@debian.org) et cela sans pour autant être obligé de savoir « lancer le
javelot ». « Lancer le disque » ou « le marteau » devrait être suffisant pour
pouvoir participer au Projet et par la même se faire entendre plus facilement
(attention, je ne dis surtout pas qu'ils doivent avoir les mêmes pouvoirs. Par
contre, ils doivent avoir les mêmes droits, naturellement...).

Ce serait assurément plus juste.

[...]

> Globalement, je trouve ca plutôt bien, on va dans le bon sens, mais à
> notre rythme ...

Oui, et Georges a même dit qu'un des problème chez Debian serait la
tendance à « l'autosatisfaction » de certains ;-)

(même pas drôle...)

> > serait implicite ? Bref, je ne vois pas pourquoi le rapprochement
> > avec une association serait plus "analogiquement fondé" que celui
> 
> Peut-être simplement parce que Debian *est* une association ...

Et peut-être même qu'avec le temps, Debian est devenue bien plus qu'une
simple association...

A++

                                                                 Nicolas



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