Le mercredi 23 février 2005 à 20:14 +0100, Simon Paillard a écrit : > Le samedi 19 février 2005 à 15:18 +0100, Simon Paillard a écrit : > > Je vais mettre à jour l'historique de Debian, un gros morceau :) > > Et voici :) > > J'ai quelques interrogations : > * au niveau des à mettre avant chaque date, numéro de version ? > * même si c'est tranché, je trouve cédérom/dévédérom très moche, dénué > de sens, mais je les ai tout de même utilisés. > * est-ce que je traduis les id des annexes ou chapitres ? > > Merci à tous pour vos relectures ! Une mise à jour. Pas de relecture ? -- Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>Title: Un rapide historique de Debian
Ce document peut être redistribué contre paiement ou gratuitement, et peut être modifié (sont concernés les conversions d'un type de média ou format de fichier vers un autre, ou de la traduction d'une langue vers une autre), pourvu que vos modifications soient clairement indiquées comme telles.
Les contributions significatives à l'élaboration du présent document
ont été faites par :
Ce document est principalement maintenu par Bdale Garbee
Debian est responsable de la création de l' Pour plus d'information sur les logiciels libres, voir le
Le projet Debian fut officiellement fondé par Ian Murdock sur
Debian voulait être élaborée soigneusement et consciencieusement, maintenue et
supportée avec autant d'attention. Cela commença par un petit groupe de hackers
du logiciel libre, puis qui grandit pour devenir une grande et organisée
communauté de développeurs et d'utilisateurs.
Debian est la seule distribution qui est ouverte aux contributions de tout
développeur ou utilisateur. C'est le seul distributeur Linux qui n'est pas une
entité commerciale. C'est le seul projet important disposant d'une
constitution, d'un contrat social, et de documents sur les politiques pour
organiser le projet. Debian est également la seule distribution
« micro-empaquetée » utilisant des informations détaillées sur les
dépendances entre les paquets, afin d'assurer la cohérence du système lors des
mises à jour.
Pour atteindre et maintenir de hauts standards de qualité, Debian a adopté un
vaste ensemble de politiques et de procédures pour l'empaquetage et la mise à
disposition des logiciels. Ces standards sont soutenus par des outils, de
l'automatisation, et de la documentation qui implémentent tous les éléments clé
de Debian d'une manière ouverte et transparente.
La prononciation officielle de Debian est "déb-yann". Le nom tire son origine
des prénoms du créateur de Debian, Ian Murdock, et de sa femme, Debra.
Debian eu plusieurs chefs depuis ses débuts en 1993.
Ian Murdock fonda Debian en août 1993 et mena le projet jusqu'en mars 1996.
Bruce Perens dirigea Debian d'avril 1996 à décembre 1997.
Ian Jackson dirigea Debian de janvier 1998 à décembre 1998.
Wichert Akkerman dirigea Debian de janvier 1999 à mars 2001.
Ben Collins dirigea Debian d'avril 2001 à avril 2002.
Bdale Garbee dirigea Debian d'avril 2002 à avril 2003.
Martin Michlmayr fut élu en mars 2003 et est notre chef de projet actuel.
Debian 0.01 jusqu'à 0.90 (août - décembre 1993)
Debian 0.91 (janvier 1994) : cette version avait un système de paquets simpliste qui permettait d'installer et de désinstaller des paquets. Le projet est passé à plusieurs douzaines de personnes à ce moment.
Debian 0.93R5 (mars 1995) : la responsabilité de chaque paquet fut
clairement assignée à un développeur à partir de cette date, et le gestionnaire
de paquets (
Debian 0.93R6 (novembre 1995) : apparition de
Debian 1.0 n'est jamais parue : « Accidently Infomagic », un revendeur de cédérom, livra la version de développement de Debian sous le nom 1.0. En décembre 1995, Debian et Infomagic annoncèrent conjointement que cette version était déclarée radiée. Bruce Perens explique que les fichiers présents dans le « InfoMagic Linux Developer's Resource 5-CD Set November 1995 » annoncé comme « Debian 1.0 » ne constituaient pas la version 1.0 de Debian, mais une version de développement précédente qui n'était que partiellement au format ELF, ne s'amorçait probablement pas correctement, et ne représentait pas la qualité d'un système Debian officiel. Pour éviter la confusion entre cette version prématurée et la version réelle de Debian, le projet Debian renomma sa version suivante « Debian 1.1 ». La version prématurée de Debian 1.0 sur cédérom n'est pas reconnue et ne devrait pas être utilisée.
Debian 1.1 Buzz (juin 1996) : ce fut la première version de Debian portant un nom de code. Il fut choisi, comme tous les autres par la suite, d'après les personnages du film Toy Story.... et dans le cas présent d'après celui de Buzz Lightyear. À ce moment, Bruce Perens succède à Ian Murdock dans la direction du projet Debian, et Bruce travaillait alors pour Pixar, la société qui produisait ce film... Cette version était 100% ELF, utilisait le noyau Linux 2.0 et contenait 474 paquets.
Debian 1.2 Rex (12 décembre 1996) : nom extrait du dinosaure en plastique du film. 848 paquets et 120 développeurs.
Debian 1.3 Bo (5 juin 1997) : nom extrait de Bo Beep, la bergère. 974 paquets et 200 développeurs.
Debian 2.0 Hamm (24 juillet 1998) : nom extrait du cochon du film. Première version de Debian à supporter l'architecture 68k de Motorola. Cette version (dirigée par Ian Jackson comme chef de projet) fit la transition vers la bibliothèque libc6, proposait plus de 1500 paquets et comptait 400 développeurs.
Debian 2.1 Slink (9 mars 1999) : première version de Debian à
supporter l'architecture Debian 2.2 Potato (15 août 2000) : nom de "M. Tête de
Patate" du film. Cette version ajouta le support des architectures Debian 3.0 Woody (19 Juillet 2002) : nom du personnage
principal du film : "woody" le cowboy. Encore d'autres architectures ont
été ajoutées à cette version :
Debian est né en août 1993 grâce à Ian Murdock, alors étudiant à l'université
de Purdue. Debian fut soutenue par le projet GNU de la
Les version 0.01 jusqu'à 0.90 de Debian furent produites entre août et décembre
1993. Ian Murdock écrivait alors :
« La version 0.91 de Debian sortit en janvier 1994. Elle avait un système
de gestion de paquets primitif qui permettait aux utilisateurs de manipuler les
paquets mais n'autorisait pas grand chose d'autres (il ne possédait
certainement pas de dépendances ou d'options analogues). À partir de ce
moment-là, quelques douzaines de personnes travaillaient sur Debian, bien que
je devais toujours assembler les versions moi-même. La version 0.91 fut la
dernière version faîte de cette manière. »
« Une grande partie de l'année 1994 fut consacrée à organiser le Projet
Debian de façon à ce que les autres puissent plus directement contribuer, comme
pour la réalisation de
« La Debian 0.93, en version 5, sortit en mars 1995 et fut la première
version "moderne" de Debian : il n'y avait jamais eu autant de
développeurs (bien que je ne puisse me rappeler combien), chacun maintenait ses
propres paquets et
« La Debian 0.93, en version 6, sortit en novembre 1995 et fut la dernière
version au format a.out. Il y avait environ 60 développeurs pour maintenir
les paquets de la version 0.93R6. Si je me souviens bien,
Ian Murdock fit aussi remarquer que la Debian 0.93R6 « ... fut ma version
favorite de Debian » bien qu'il admit la possibilité d'être de parti pris,
alors qu'il stoppa de travailler activement sur le projet en mars 1996 durant
la pré-production de la Debian 1.0. Cette dernière fut renommée 1.1 pour éviter
toute confusion avec un fabricant de cédérom qui nomma faussement 1.0 une
version précédente. Cet incident mena au concept d'images ISO "officielles", de
façon à éviter aux vendeurs ce genre de bévue.
Durant le mois d'août 1995 (entre la version 0.93R5 et 0.93R6 de Debian),
Hartmnut Koptein débuta le premier portage de Debian pour la famille des
Motorola m68k. Il disait que « de nombreux et nombreux paquets étaient
construits autour de l'architecture i386 ("petit-boutiste", -m486, -O6 et tout
ce genre d'options de la bibliothèque libc4) et que ce fut un travail énorme
que d'avoir une base de paquets de départ sur ma machine (un Atari Medusa
68040, 32 MHz). Après trois mois (en novembre 1995), je mis à disposition
200 paquets, sur les 250 disponibles, tous pour la bibliothèque libc5
! ». Plus tard, il commença un autre portage avec Vincent Renardias et
Martin Schulze, pour la famille des PowerPC.
Depuis lors, le projet Debian s'est développé en incluant de nombreux
Un des tous premiers membres du projet, Bill Mitchell, se rappelle au sujet du
noyau Linux :
« ... on devait être entre la version 0.99r8 et 0.99r15 lorsque l'on a
débuté. Pendant très longtemps, je fus capable de construire un noyau en moins
de 30 minutes sur une machine dotée d'un 386 à 20 MHz, et j'étais
ainsi capable d'installer une Debian dans le même temps avec moins de
10 Mo d'espace disque. »
« ... Je me souviens que l'équipe initiale comprenait Ian Murdock,
moi-même, Ian Jackson, un autre Ian dont je ne me souviens pas le nom de
famille, Dan Quinlan, et quelques autres personnes dont je ne me souviens pas
des noms. Matt Welsh faisait aussi partie du groupe initial, ou l'a rejoint à
ses tous débuts (il a depuis quitté le projet...). Quelqu'un créa une liste de
discussions et nous nous miment au travail. »
« Si je me souviens bien, nous ne partîmes pas d'un plan défini, et nous
ne partîmes pas sur le fait de créer ensemble un plan avec une approche très
organisée. Dès le début, si je ne me trompe pas, nous rassemblâmes
aléatoirement les sources d'un certain nombre de paquets. Avec le temps, nous
finîmes par finaliser une collection de composants qui seraient nécessaires au
coeur de la distribution : le noyau, un shell,
Aux tous premiers pas du projet, ses membres considérèrent de le distribuer
sous forme de paquet source uniquement. Chaque paquet serait composé des
sources téléchargées ainsi que d'un fichier de complément spécifique à Debian.
Les utilisateurs n'aurait alors qu'à « détarer » les sources,
appliquer la rustine Debian puis les compiler ensemble. Cependant, ils
comprirent très tôt qu'une distribution sous forme d'exécutables serait
nécessaire. Le premier outil d'empaquetage, écrit par Ian Murdock et appelé
dpkg, pour créer un paquet dans un format binaire spécifique à Debian fit son
apparition. Il pouvait aussi être utilisé plus tard pour dépaqueter et
installer les fichiers d'un paquet.
Ian Jackson pris alors bientôt en charge le développement de l'outil
d'empaquetage, en renommant l'outil en lui-même
C'est à ce moment qu'un débat pris forme au sein des membres du projet.
Certains préconisaient d'abandonner le format spécifique de Debian créé par
Lorsque Ian Murdock quitta Debian, il nomma Bruce Perens comme successeur.
Bruce vint initialement à Debian parce qu'il essayait de créer une distribution
de Linux sur cédérom nommée « Linux for Hams », qui devait inclure
tous les logiciels Linux intéressant les opérateurs de radio-amateur.
Constatant que le coeur du système Debian devait encore être développé de façon
à correspondre à son projet, Bruce se mit à travailler intensivement sur le
système de base et les outils relatifs à l'installation, en remettant ses
projets à plus tard. Le travail que fit Bruce sur les outils d'installation
permit de créer la disquette de secours actuellement utilisée.
Ian Murdock constata :
« Bruce fut le candidat naturel à ma succession car il avait maintenu le
système de base pendant près d'un an. Il put ainsi combler le vide dû au fait
que le temps que je pouvais consacrer à Debian déclinait rapidement. »
Il fut à l'initiative d'un certain nombre de facettes importantes du projet,
notamment en coordonnant les efforts pour produire le « Debian Free
Software Guidelines » et le Contrat Social de Debian ainsi
que le lancement du «
Bruce Perens fut aussi à l'origine de la création de la
Voici les différentes versions de Debian sorties pendant cette période :
Il y eut quelques versions intermédiaires pour la version 1.3, la dernière
portant le numéro 1.3R6.
Bruce Perens fut remplacé par Ian Jackson comme chef de projet Debian au début
du mois de janvier 1998 après avoir mené le projet aux portes de la préparation
aux versions 2.0.
Ian Jackson devint le responsable du projet Debian au début de l'année 1998 et
devint tout de suite après vice-président de la Software in the Public
Interest. Après la démission du trésorier (Tim Sailer), du président
(Bruce Perens) et du secrétaire (Ian Murdock), il devint président et trois
nouveaux membres furent choisis : Martin Schulze (vice-président), Dale
Scheetz (secrétaire) et Nils Lohner (trésorier).
La version 2.0 de Debian (Hamm) sortit en juillet 1998 pour les
architectures de processeurs Intel i386 et Motorola 68000. Cette version se
caractérise par l'introduction d'une nouvelle version des bibliothèques C
(libc6 reposant sur la glibc2). Au moment de sa sortie, il y avait plus de 1500
paquets maintenus par plus 400 développeurs Debian.
Wichert Akkerman succéda à Ian Jackson comme chef de projet Debian en janvier
1999. La
La Debian 2.1 (Slink) supporte officiellement deux nouvelles
architectures : l'
Le 21 avril 1999,
Un nouveau portage, unique en son genre, débuta à ce moment avec le
Debian 2.2 (Potato) sortit le 15 août 2000 pour les architectures
de processeurs Intel i386, Motorola 68000, Alpha, SUN Sparc, PowerPC et ARM.
Elle fut la première version à inclure les portages pour PowerPC et ARM. Au
moment de sa sortie, il y avait plus de 3900 paquets binaires et
2600 paquets sources maintenus par plus 450 développeurs Debian.
Debian 2.2 montra comment un projet de logiciel libre pouvait mener à un
système d'exploitation moderne malgré tous les problèmes liés. Un groupe
d'intérêt étudia en détail ce processus dans l'article
« [...] nous utilisâmes le système sloccount de David A. Wheeler pour
déterminer le nombre de lignes de code source physiques (SLOC) de Debian 2.2
(Potato). Nous montrâmes que Debian 2.2 contenait plus de 55 millions
de SLOC physiques (presque deux fois plus que Red Hat 7.1, sortie environ 8
mois plus tard), et démontrant que le modèle de développement de Debian (basé
que le travail d'un groupe important de développeurs volontaires répartis dans
le monde) est au moins aussi efficace que d'autres méthodes de développement
[...] On montra également que si Debian avait été développée avec les moéthodes
propriétaires habituelles, le modèle COCOMO estime que le coût de
Debian 2.2 aurait été proche de 1,9 milliards de dollars américains. De
plus, nous fournissâmes une analyse des langages de programmation utilisés dans
la distribution (C à 70%, C++ à 10%, LISP et Shell à 5%, puis les autres), et
des paquets les plus importants (Mozilla, le noyau Linux, PM3, XFree86,
etc.). »
Avant même que la sortie de Woody puisse être préparée, un changement du
système des archives sur ftp-master devait être effectué. Les pools de paquets
furent Au même moment la nouvelle distribution Testing fut introduite. Le
principe était de déplacer dans Testing les paquets de
Unstable annoncés stables, après une période de quelques semaines.
Ceci fut introduit pour réduire le temps de gel et donner au projet la
possibilité de préparer une nouvelle version à n'importe quel moment.
À cette époque, une partie des sociétés qui distribuaient des versions
modifiées de Debian ferma définitivement. Corel vendit sa division Linux lors
du le premier trimestre 2001, Stormix déclara sa faillite le 17 janvier 2001,
et Progeny stopa le développement de sa distribution le 1er octobre 2001.
Le gel de la version suivante commença le 1er juillet 2001. Cependant, un
peu plus d'un an fut nécessaire au projet pour sortir la version suivante, en
raison de Le travail autour de Debian ne fit pas cesser les développeurs d'organiser
une rencontre annuelle appelée Debconf. La première réunion se tint du
2 au 5 juillet en parallèle des Rencontres du Logiciel Libre (RLL) à Bordeaux
(France) et regroupa environ quarante développeurs Debian. La seconde
conférence se déroula le 5 juillet 2005 à Toronto (Canada) et rassembla plus de
quatre-vingts participants.
Debian 3.0 (Woody) sortit le 19 juillet 2002 pour les
architectures de processeurs Intel i386, Motorola 68000, Alpha, SUN Sparc,
PowerPC, ARM, HP PA-RISC, IA-64, MIPS, MIPS (DEC) et IBM s/390. Elle fut la
première version à inclure les portages pour HP PA-RISC, IA-64, MIPS, MIPS
(DEC) et IBM s/390. Au moment de sa sortie, il y avait plus de
8500 paquets binaires maintenus par plus d'un millier de développeurs
Debian, et fut la première version à être disponible aussi bien sous forme de
dévédérom que sous cédéroms.
Le 11 juillet 2000, Joel Klecker, aussi connu sous le pseudonyme
« Espy », décéda à 21 ans. Personne disant « Espy »
sur #mklinux, les listes de diffusions ou les canaux de dicussions Debian, ne
savait que derrière ce pseudonyme il y avait un jeune homme souffrant d'une
forme de Joel Klecker (alias Espy) sera regretté.
James Troup Le 1er mars 2001, Christopher Matthew Rutter (aussi connu sous le
pseudonyme « cmr ») fut tué à l'âge de 19 ans après avoir été
percuté par une voiture. Christopher était un jeune et célèbre membre du projet
Debian, aidant au portage ARM.
Chris Rutter sera regretté.
Le 28 mars 2001, Fabrizio Polacco décéda d'une longue maladie. Le
projet Debian honore son bon travail ainsi que son fort dévouement à Debian et
au logiciel libre. Les contributions de Fabrizio ne seront pas oubliées, les
autres développeurs marcheront de l'avant pour continuer son travail.
Fabrizio Polacco sera regretté.
Le 21 juillet 2002, Martin Butterweck (aussi connu sous le pseudonyme
« blendi ») décéda après avoir combattu la leucémie. Martin était un
jeune membre du projet Debian, qui avait rejoint récemment le projet.
Martin Butterweck sera regretté.
Le 20 novembre 2002 aux environs de 8 heures CET, le centre des
opérations réseau (NOC) de l'Université de Twente pris feu. L'immeuble avait
brûlé depuis la base. Les pompiers avaient abandonné tout espoir de pouvoir
protéger la zone des serveurs. Le NOC hébergeait satie.debian.org qui contenait
les archives de sécurité et non-US, de même que les bases de données des
nouveaux mainteneurs (nm) et de la garantie qualité (qa). Debian reconstruit
ces services sur la machine klecker, qui avait déménagé récemment des
États-Unis vers les Pays-Bas.
Le 9 mai, Manuel Estrada Sainz (alias ranty) et Andrés
García (alias ErConde) furent tués dans un tragique accident de voiture
en rentrant de la conférence sur les logiciels libres tenue à Valance, en
Espagne.
Manuel Estrada Sainz and Andrés García seront regrettés.
Le projet Debian continue son travail sur la distribution instable
(nom de code Sid, d'après le démoniaque et instable gamin du film Toy
Story, qui ne devrait jamais être lâché dans le monde réel). Sid est
le nom permanent donné à la distribution instable qui est « Still in
Development » (NDT : toujours en développement). La plupart des
nouveaux paquets ou des paquets mis à jour sont placés dans cette distribution.
Il est prévu que la version de test (Testing) devienne la prochaine
distribution stable, de nom de code Sarge.
Pour Sarge, Debian travaille sur un nouvel installateur
(debian-installer), la nouvelle Glibc 2.3 et le nouveau
compilateur GNU GCC 3.2.
Veuillez noter que ce document est fourni pour documenter l'histoire de Debian. Même si les idées générales s'appliquent encore, des détails ont changé.
Linux Debian est une toute nouvelle sorte de distribution Linux. Au lieu d'être
développée par une personne isolée ou un groupe, comme les autres distributions
de Linux ont pu l'être dans le passé, Debian est développé de manière ouverte
dans l'esprit de Linux et de GNU. Le premier but du projet Debian est de créer
enfin une distribution qui vivrait selon la nature du nom Linux. Debian est
soigneusement et consciencieusement construite et sera maintenue et supportée
avec la même attention.
C'est aussi une tentative pour créer une distribution non-commerciale qui sera
capable de véritablement rivaliser sur le marché commercial. Elle sera
éventuellement distribuée par « The Free Software Foundation » sur
cédérom et « l'association Linux Debian » fournira la distribution sur
disquette ou sur bande accompagnée de manuels imprimés, le support technique et
les autres besoins de l'utilisateur final. Tout ceci sera disponible pour un
peu plus que le prix de revient, et le bénéfice sera utilisé pour d'autres
développements de logiciels libres pour tous les utilisateurs. Une telle
distribution est essentielle pour le succès du système d'exploitation Linux sur
le marché commercial et elle doit être faite par des organisations ayant la
possibilité de faire progresser avec succès et de défendre l'informatique libre
sans la pression du profit ou de la rentabilité.
Les distributions sont essentielles pour le futur de Linux. En premier lieu
elles éliminent le besoin pour l'utilisateur de repérer, télécharger, compiler,
installer et d'intégrer un grand nombre d'outils essentiels permettant de
construire un système Linux fonctionnel. À la place, la charge de l'assemblage
du système est supporté par le créateur de la distribution, dont le travail
peut-être partagé par des milliers d'autres utilisateurs. La plupart des
utilisateurs goûteront en premier à Linux au travers d'une distribution et la
plupart des utilisateurs continueront à utiliser une distribution pour profiter
de ses avantages même lorsqu'ils seront familiers avec le système
d'exploitation. Donc, les distributions jouent en faite un très grand rôle.
En dépit de leur importance évidente, les distributions ont peu attiré
l'attention des développeurs. Il y a une simple raison à cela : elles ne
sont ni faciles ni enthousiasmantes à construire et requièrent beaucoup
d'effort continu de la part du créateur pour garder la distribution sans erreur
et à jour. C'est une chose d'assembler un système à partir de rien; cela en est
une autre de s'assurer que le système est facile à installer pour d'autres,
qu'il est installable et utilisable avec une large variété de configurations
matérielles, qu'il contient des logiciels que d'autres trouveront utiles et
qu'il est mis à jour lorsque les composants eux-mêmes sont améliorés.
Beaucoup de distributions ont commencé comme des systèmes réellement bons, mais
le temps passant, l'attention pour maintenir la distribution est devenue une
préoccupation secondaire. La « Softlanding Linux System » (mieux
connue comme SLS) est un cas exemplaire. C'est certainement la distribution
Linux disponible contenant le plus de bogues et la plus mal maintenue;
malheureusement, c'est certainement aussi la plus populaire. C'est, sans
discussion, la distribution qui attire le plus l'attention des nombreux
« distributeurs » commerciaux de Linux qui sont apparus pour
capitaliser la popularité croissante du système d'exploitation.
C'est une mauvaise combinaison en faite, puisque la plupart des gens qui
obtiennent Linux de ces « distributeurs » reçoivent une distribution
Linux pleine de bogues et mal maintenue. Comme si cela ne suffisait pas, ces
« distributeurs » ont une fâcheuse tendance à vanter de manière
trompeuse des caractéristiques non fonctionnelles ou extrêmement instables de
leurs produits. Ajouter cela au fait que l'acheteur attendra, bien sûr, que le
produit corresponde à sa publicité et au fait que beaucoup pourront voir Linux
comme un système commercial (ils ont aussi une tendance à ne pas mentionner que
Linux est libre, ni qu'il est distribué sous la licence GNU). Enfin, ces
distributeurs font aujourd'hui suffisamment d'argent avec leurs efforts pour
justifier l'achat de pages de publicité plus importantes dans plus de journaux;
c'est un exemple classique d'un comportement inacceptable récompensé par ceux
qui ne connaissent rien de mieux. Clairement, quelque chose doit être fait pour
remédier à cette situation.
Le processus d'élaboration de Debian est ouvert pour garantir que le système
soit de la plus haute qualité et qu'il reflète les besoins de l'ensemble des
utilisateurs. En impliquant des gens d'une grande variété de savoirs et
d'horizons, Debian est capable d'être développé de manière modulaire. Ces
composants sont de haute qualité car les personnes doté d'une expertise dans un
certain domaine auront l'opportunité de construire et de maintenir les
composants individuels de ce domaine. Impliquer ces gens garanti aussi que des
suggestions valables pour l'amélioration pourront être incorporées dans la
distribution pendant son développement; de cette façon, une distribution est
créée basée sur les besoins et les désirs des utilisateurs plutôt que pour les
besoins et les désirs d'un constructeur. C'est très difficile pour une personne
seule ou un petit groupe d'anticiper ces besoins et ces désirs à l'avance sans
une participation directe d'autres personnes.
Linux Debian sera aussi distribuée sur support physique par la « Free
Software Foundation » et « l'association Linux Debian ». Ceci
fournira Debian aux utilisateurs sans accès à Internet ou FTP et offrira des
produits et des services tels que manuels imprimés et support technique à tous
les utilisateurs du système. De cette manière, Debian pourra être utilisée par
beaucoup plus de personnes et d'organisations qu'il ne serait possible
autrement, le but étant d'offrir un produit de qualité et non des profits, et
les bénéfices des produits et des services offerts pourront être utilisés pour
améliorer le logiciel lui-même pour tous les utilisateurs qu'ils aient payés ou
non pour l'obtenir.
La « Free Software Foundation » joue un rôle extrêmement important
pour le futur de Debian. Par le simple fait qu'elle le distribuera, un message
est envoyé au monde que Linux n'est pas un produit commercial et qu'il ne le
sera jamais, mais que cela ne veut pas dire que Linux ne sera jamais capable de
rivaliser commercialement. Pour ceux d'entre vous qui ne sont pas d'accord, je
vous demande d'observer le succès du GNU Emacs et de GCC, qui ne sont pas des
produits commerciaux mais qui ont eu malgré ça un impact certain sur le marché
commercial.
Le temps est venu de se concentrer sur le futur de Linux plutôt que sur le but
destructeur d'enrichir quelqu'un au détriment de la communauté Linux tout
entière et de son futur. Le développement et la distribution de Debian ne sont
peut-être pas la réponse aux problèmes que j'ai soulignés dans ce manifeste,
mais j'espère qu'elle attirera au moins suffisamment l'attention sur ces
problèmes pour permettre de les résoudre.
Attachment:
signature.asc
Description: Ceci est une partie de message =?ISO-8859-1?Q?num=E9riquement?= =?ISO-8859-1?Q?_sign=E9e?=