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[LCFC] ddp://manuals.sgml/project-history/project-history.fr.sgml



Le mercredi 23 février 2005 à 20:14 +0100, Simon Paillard a écrit :
> Le samedi 19 février 2005 à 15:18 +0100, Simon Paillard a écrit :
> > Je vais mettre à jour l'historique de Debian, un gros morceau :)
> 
> Et voici :)
> 
> J'ai quelques interrogations :
> * au niveau des   à mettre avant chaque date, numéro de version ?
> * même si c'est tranché, je trouve cédérom/dévédérom très moche, dénué
> de sens, mais je les ai tout de même utilisés.
> * est-ce que je traduis les id des annexes ou chapitres ?
> 
> Merci à tous pour vos relectures !

Une mise à jour.

Pas de relecture ?

-- 
Simon Paillard <simon.paillard@resel.enst-bretagne.fr>
Title: Un rapide historique de Debian
Projet de documentation Debian debian-doc@lists.debian.org Pour la traduction française : Patrice Karatchentzeff p.karatchentzeff@free.fr Simon Paillard simon.paillard@enst-bretagne.fr 2.5 (dernière révision le 6 Septembre 2004) Ce document décrit l'histoire et les buts du projet Debian. Ce document peut être librement redistribué ou modifié du moment que vos modifications sont clairement mentionnées.

Ce document peut être redistribué contre paiement ou gratuitement, et peut être modifié (sont concernés les conversions d'un type de média ou format de fichier vers un autre, ou de la traduction d'une langue vers une autre), pourvu que vos modifications soient clairement indiquées comme telles.

Les contributions significatives à l'élaboration du présent document ont été faites par : Bdale Garbee bdale@debian.org Hartmut Koptein koptein@debian.org Nils Lohner lohner@debian.org Will Lowe lowe@debian.org Bill Mitchell Bill.Mitchell@pobox.com Ian Murdock imurdock@debian.org Martin Schulze joey@debian.org Craig Small csmall@debian.org

Ce document est principalement maintenu par Bdale Garbee bdale@debian.org. Introduction -- Qu'est-ce que le Projet Debian ?

est une groupement de volontaires du monde entier qui aspirent à réaliser un système d'exploitation composé uniquement de logiciels libres. Le produit principal du projet à ce jour est la distribution Debian GNU/Linux, qui inclut le noyau Linux et des milliers d'applications pré-empaquetées. De nombreux types de microprocesseurs sont supportés tels les Intel i386, et toutes versions ultérieures, l'Alpha, l'ARM, les Intel IA-64, les Motorola 68k, les MIPS, les PA-RISC, les PowerPC, les Sparc (et UltraSparc), les IBM S/390 et Hitachi SuperH.

Debian est responsable de la création de l' une organisation à but non lucratif établie à New-York. La SPI fut fondée pour aider Debian, et toute autre organisation du même type, à développer et distribuer du matériel et du logiciel libre. Entre autres choses, la SPI fournit un mécanisme autorisant le Projet Debian à accepter des dons déductibles d'impôt aux États-Unis.

Pour plus d'information sur les logiciels libres, voir le et les lignes directrices des logiciels libres de Debian, ou la page Comment tout a débuté

Le projet Debian fut officiellement fondé par Ian Murdock sur . À cette époque, le concept de distribution de Linux était totalement nouveau. Ian avait l'intention de faire de Debian une distribution qui serait réalisée de manière ouverte, dans l'esprit de Linux et de GNU (pour plus de détails, lisez son manifeste disponible en annexe de ce document). La création de Debian fut sponsorisée par le projet GNU de la FSF pendant un an (de novembre 1994 à novembre 1995).

Debian voulait être élaborée soigneusement et consciencieusement, maintenue et supportée avec autant d'attention. Cela commença par un petit groupe de hackers du logiciel libre, puis qui grandit pour devenir une grande et organisée communauté de développeurs et d'utilisateurs.

Debian est la seule distribution qui est ouverte aux contributions de tout développeur ou utilisateur. C'est le seul distributeur Linux qui n'est pas une entité commerciale. C'est le seul projet important disposant d'une constitution, d'un contrat social, et de documents sur les politiques pour organiser le projet. Debian est également la seule distribution « micro-empaquetée » utilisant des informations détaillées sur les dépendances entre les paquets, afin d'assurer la cohérence du système lors des mises à jour.

Pour atteindre et maintenir de hauts standards de qualité, Debian a adopté un vaste ensemble de politiques et de procédures pour l'empaquetage et la mise à disposition des logiciels. Ces standards sont soutenus par des outils, de l'automatisation, et de la documentation qui implémentent tous les éléments clé de Debian d'une manière ouverte et transparente. Comment prononcer Debian

La prononciation officielle de Debian est "déb-yann". Le nom tire son origine des prénoms du créateur de Debian, Ian Murdock, et de sa femme, Debra. Direction

Debian eu plusieurs chefs depuis ses débuts en 1993.

Ian Murdock fonda Debian en août 1993 et mena le projet jusqu'en mars 1996.

Bruce Perens dirigea Debian d'avril 1996 à décembre 1997.

Ian Jackson dirigea Debian de janvier 1998 à décembre 1998.

Wichert Akkerman dirigea Debian de janvier 1999 à mars 2001.

Ben Collins dirigea Debian d'avril 2001 à avril 2002.

Bdale Garbee dirigea Debian d'avril 2002 à avril 2003.

Martin Michlmayr fut élu en mars 2003 et est notre chef de projet actuel. Les versions de Debian

Debian 0.01 jusqu'à 0.90 (août - décembre 1993)

Debian 0.91 (janvier 1994) : cette version avait un système de paquets simpliste qui permettait d'installer et de désinstaller des paquets. Le projet est passé à plusieurs douzaines de personnes à ce moment.

Debian 0.93R5 (mars 1995) : la responsabilité de chaque paquet fut clairement assignée à un développeur à partir de cette date, et le gestionnaire de paquets (dpkg) fut utilisé pour installer les paquets après l'installation d'un système de base.

Debian 0.93R6 (novembre 1995) : apparition de dselect. Ce fut la dernière version de Debian au format a.out. Il y avait environ 60 développeurs. Le premier serveur master.debian.org fut construit par Bdale Garbee et hébergé par HP, parallèlement au développement de la version 0.93R6. Le déploiement d'un serveur maître explicite, sur lequel les développeurs Debian construiraient chaque version, conduisit directement à la création d'un réseau de miroirs Debian, et indirectement au développement de nombreuses politiques et procédures utilisées aujourd'hui pour gérer le projet.

Debian 1.0 n'est jamais parue : « Accidently Infomagic », un revendeur de cédérom, livra la version de développement de Debian sous le nom 1.0. En décembre 1995, Debian et Infomagic annoncèrent conjointement que cette version était déclarée radiée. Bruce Perens explique que les fichiers présents dans le « InfoMagic Linux Developer's Resource 5-CD Set November 1995 » annoncé comme « Debian 1.0 » ne constituaient pas la version 1.0 de Debian, mais une version de développement précédente qui n'était que partiellement au format ELF, ne s'amorçait probablement pas correctement, et ne représentait pas la qualité d'un système Debian officiel. Pour éviter la confusion entre cette version prématurée et la version réelle de Debian, le projet Debian renomma sa version suivante « Debian 1.1 ». La version prématurée de Debian 1.0 sur cédérom n'est pas reconnue et ne devrait pas être utilisée.

Debian 1.1 Buzz (juin 1996) : ce fut la première version de Debian portant un nom de code. Il fut choisi, comme tous les autres par la suite, d'après les personnages du film Toy Story.... et dans le cas présent d'après celui de Buzz Lightyear. À ce moment, Bruce Perens succède à Ian Murdock dans la direction du projet Debian, et Bruce travaillait alors pour Pixar, la société qui produisait ce film... Cette version était 100% ELF, utilisait le noyau Linux 2.0 et contenait 474 paquets.

Debian 1.2 Rex (12 décembre 1996) : nom extrait du dinosaure en plastique du film. 848 paquets et 120 développeurs.

Debian 1.3 Bo (5 juin 1997) : nom extrait de Bo Beep, la bergère. 974 paquets et 200 développeurs.

Debian 2.0 Hamm (24 juillet 1998) : nom extrait du cochon du film. Première version de Debian à supporter l'architecture 68k de Motorola. Cette version (dirigée par Ian Jackson comme chef de projet) fit la transition vers la bibliothèque libc6, proposait plus de 1500 paquets et comptait 400 développeurs.

Debian 2.1 Slink (9 mars 1999) : première version de Debian à supporter l'architecture et . Cette version, lorsque Wickert Akkerman était chef du projet, contenait environ 2250 paquets sur deux cédéroms officiels et incluait apt, la nouvelle interface de gestion de paquets. Largement imité, apt réglait les problèmes engendrés par la croissance continuelle de Debian, et établit un nouveau paradigme de l'obtention et de l'installation de paquets sur des systèmes d'exploitations Open Source.

Debian 2.2 Potato (15 août 2000) : nom de "M. Tête de Patate" du film. Cette version ajouta le support des architectures et . Alors que Wichert était toujours chef du projet, cette version comporta plus de 3900 paquets binaires provenant de plus de 2600 paquets de sources maintenus par plus de 450 développeurs Debian.

Debian 3.0 Woody (19 Juillet 2002) : nom du personnage principal du film : "woody" le cowboy. Encore d'autres architectures ont été ajoutées à cette version : , , , et . C'est aussi la première version à inclure des logiciels de chiffrement en raison des restrictions à l'exportation aux États-Unis, et également la première à inclue KDE, maintenant que les problèmes de licence de QT étaient résolus. Cette version (avec Bdale Garbee récemment élu chef du projet) contenait environ 8500 paquets binaires sur 7 cédéroms dans la version officielle. Détail des versions Les versions 0.x

Debian est né en août 1993 grâce à Ian Murdock, alors étudiant à l'université de Purdue. Debian fut soutenue par le projet GNU de la , l'association créée un an auparavant par Richard Stallman et associée à la Gnu Public License (NDT : Licence Publique Générale) (GPL), de novembre 1994 jusqu'à novembre 1995.

Les version 0.01 jusqu'à 0.90 de Debian furent produites entre août et décembre 1993. Ian Murdock écrivait alors :

« La version 0.91 de Debian sortit en janvier 1994. Elle avait un système de gestion de paquets primitif qui permettait aux utilisateurs de manipuler les paquets mais n'autorisait pas grand chose d'autres (il ne possédait certainement pas de dépendances ou d'options analogues). À partir de ce moment-là, quelques douzaines de personnes travaillaient sur Debian, bien que je devais toujours assembler les versions moi-même. La version 0.91 fut la dernière version faîte de cette manière. »

« Une grande partie de l'année 1994 fut consacrée à organiser le Projet Debian de façon à ce que les autres puissent plus directement contribuer, comme pour la réalisation de dpkg (Ian Jackson fut très largement responsable de cette dernière). Si je me souviens bien, il n'y eut pas de version officielle en 1994, bien que nous en eûmes un certain nombre en interne, à chaque fois que nous progressions dans l'avancement de la distribution. »

« La Debian 0.93, en version 5, sortit en mars 1995 et fut la première version "moderne" de Debian : il n'y avait jamais eu autant de développeurs (bien que je ne puisse me rappeler combien), chacun maintenait ses propres paquets et dpkg fut utilisé pour installer et maintenir tous ces paquets après l'installation du système de base. »

« La Debian 0.93, en version 6, sortit en novembre 1995 et fut la dernière version au format a.out. Il y avait environ 60 développeurs pour maintenir les paquets de la version 0.93R6. Si je me souviens bien, dselect fit son apparition dans cette version... »

Ian Murdock fit aussi remarquer que la Debian 0.93R6 « ... fut ma version favorite de Debian » bien qu'il admit la possibilité d'être de parti pris, alors qu'il stoppa de travailler activement sur le projet en mars 1996 durant la pré-production de la Debian 1.0. Cette dernière fut renommée 1.1 pour éviter toute confusion avec un fabricant de cédérom qui nomma faussement 1.0 une version précédente. Cet incident mena au concept d'images ISO "officielles", de façon à éviter aux vendeurs ce genre de bévue.

Durant le mois d'août 1995 (entre la version 0.93R5 et 0.93R6 de Debian), Hartmnut Koptein débuta le premier portage de Debian pour la famille des Motorola m68k. Il disait que « de nombreux et nombreux paquets étaient construits autour de l'architecture i386 ("petit-boutiste", -m486, -O6 et tout ce genre d'options de la bibliothèque libc4) et que ce fut un travail énorme que d'avoir une base de paquets de départ sur ma machine (un Atari Medusa 68040, 32 MHz). Après trois mois (en novembre 1995), je mis à disposition 200 paquets, sur les 250 disponibles, tous pour la bibliothèque libc5 ! ». Plus tard, il commença un autre portage avec Vincent Renardias et Martin Schulze, pour la famille des PowerPC.

Depuis lors, le projet Debian s'est développé en incluant de nombreux vers d'autres architectures, ainsi qu'un portage vers un nouveau noyau (différent de Linux), le micro-noyau GNU Hurd.

Un des tous premiers membres du projet, Bill Mitchell, se rappelle au sujet du noyau Linux :

« ... on devait être entre la version 0.99r8 et 0.99r15 lorsque l'on a débuté. Pendant très longtemps, je fus capable de construire un noyau en moins de 30 minutes sur une machine dotée d'un 386 à 20 MHz, et j'étais ainsi capable d'installer une Debian dans le même temps avec moins de 10 Mo d'espace disque. »

« ... Je me souviens que l'équipe initiale comprenait Ian Murdock, moi-même, Ian Jackson, un autre Ian dont je ne me souviens pas le nom de famille, Dan Quinlan, et quelques autres personnes dont je ne me souviens pas des noms. Matt Welsh faisait aussi partie du groupe initial, ou l'a rejoint à ses tous débuts (il a depuis quitté le projet...). Quelqu'un créa une liste de discussions et nous nous miment au travail. »

« Si je me souviens bien, nous ne partîmes pas d'un plan défini, et nous ne partîmes pas sur le fait de créer ensemble un plan avec une approche très organisée. Dès le début, si je ne me trompe pas, nous rassemblâmes aléatoirement les sources d'un certain nombre de paquets. Avec le temps, nous finîmes par finaliser une collection de composants qui seraient nécessaires au coeur de la distribution : le noyau, un shell, update, getty, de nombreux autres programmes et de fichiers de configuration requis pour initialiser le système ainsi que tout un jeu d'utilitaires. » Le tout premier gestionnaire de paquet de Debian

Aux tous premiers pas du projet, ses membres considérèrent de le distribuer sous forme de paquet source uniquement. Chaque paquet serait composé des sources téléchargées ainsi que d'un fichier de complément spécifique à Debian. Les utilisateurs n'aurait alors qu'à « détarer » les sources, appliquer la rustine Debian puis les compiler ensemble. Cependant, ils comprirent très tôt qu'une distribution sous forme d'exécutables serait nécessaire. Le premier outil d'empaquetage, écrit par Ian Murdock et appelé dpkg, pour créer un paquet dans un format binaire spécifique à Debian fit son apparition. Il pouvait aussi être utilisé plus tard pour dépaqueter et installer les fichiers d'un paquet.

Ian Jackson pris alors bientôt en charge le développement de l'outil d'empaquetage, en renommant l'outil en lui-même dpkg-deb et écrivant une interface qu'il appela dpkg pour faciliter son utilisation. Il introduisit les notions de dépendances et conflits du système Debian d'aujourd'hui. Les paquets fabriqués à partir de ces outils possédaient une en-tête avec la version de l'outil utilisé pour créer le paquet et un fichier à l'intérieur duquel se trouvait l'archive sous forme de « tarball », lequel était séparé de l'en-tête par des informations de contrôle.

C'est à ce moment qu'un débat pris forme au sein des membres du projet. Certains préconisaient d'abandonner le format spécifique de Debian créé par dpkg-deb en faveur du format de l'outil ar. Après de nombreuses versions de formats de fichiers, et autant d'outils d'empaquetage, le format ar fut adopté. La valeur ajoutée de ce changement fut la possibilité pour un paquet Debian d'être dépaqueté sur n'importe quel système Unix sans avoir besoin de lancer un exécutable auxiliaire. En d'autres mots, seuls les outils standards présents sur chaque système Unix comme 'ar' ou 'tar' sont nécessaires au dépaquetage d'un paquet binaire Debian pour en examiner son contenu. Les versions 1.x

Lorsque Ian Murdock quitta Debian, il nomma Bruce Perens comme successeur. Bruce vint initialement à Debian parce qu'il essayait de créer une distribution de Linux sur cédérom nommée « Linux for Hams », qui devait inclure tous les logiciels Linux intéressant les opérateurs de radio-amateur. Constatant que le coeur du système Debian devait encore être développé de façon à correspondre à son projet, Bruce se mit à travailler intensivement sur le système de base et les outils relatifs à l'installation, en remettant ses projets à plus tard. Le travail que fit Bruce sur les outils d'installation permit de créer la disquette de secours actuellement utilisée.

Ian Murdock constata :

« Bruce fut le candidat naturel à ma succession car il avait maintenu le système de base pendant près d'un an. Il put ainsi combler le vide dû au fait que le temps que je pouvais consacrer à Debian déclinait rapidement. »

Il fut à l'initiative d'un certain nombre de facettes importantes du projet, notamment en coordonnant les efforts pour produire le « Debian Free Software Guidelines » et le Contrat Social de Debian ainsi que le lancement du «  ». Pendant la durée de son rôle de chef de projet, Debian gagna des parts de marché et une réputation de plate-forme pour utilisateurs de Linux sérieux et compétents.

Bruce Perens fut aussi à l'origine de la création de la . Bien qu'originellement conçue afin de donner au Projet Debian une entité légale pour accepter les dons, ses objectifs évoluèrent rapidement de façon à inclure le soutien aux projets de logiciels libres en dehors du Projet Debian.

Voici les différentes versions de Debian sorties pendant cette période :

1.1 Buzz, sortie en juin 1996 (474 paquets, noyau 2.0, entièrement au format ELF, dpkg) 1.2 Rex, sortie en décembre 1996 (848 paquets, 120 développeurs) 1.3 Bo, sortie en juillet 1997 (974 paquets, 200 développeurs)

Il y eut quelques versions intermédiaires pour la version 1.3, la dernière portant le numéro 1.3R6.

Bruce Perens fut remplacé par Ian Jackson comme chef de projet Debian au début du mois de janvier 1998 après avoir mené le projet aux portes de la préparation aux versions 2.0. Les versions 2.x

Ian Jackson devint le responsable du projet Debian au début de l'année 1998 et devint tout de suite après vice-président de la Software in the Public Interest. Après la démission du trésorier (Tim Sailer), du président (Bruce Perens) et du secrétaire (Ian Murdock), il devint président et trois nouveaux membres furent choisis : Martin Schulze (vice-président), Dale Scheetz (secrétaire) et Nils Lohner (trésorier).

La version 2.0 de Debian (Hamm) sortit en juillet 1998 pour les architectures de processeurs Intel i386 et Motorola 68000. Cette version se caractérise par l'introduction d'une nouvelle version des bibliothèques C (libc6 reposant sur la glibc2). Au moment de sa sortie, il y avait plus de 1500 paquets maintenus par plus 400 développeurs Debian.

Wichert Akkerman succéda à Ian Jackson comme chef de projet Debian en janvier 1999. La sortit le 1999, après avoir été retardée pendant une semaine par des demandes de corrections de dernière minute.

La Debian 2.1 (Slink) supporte officiellement deux nouvelles architectures : l' et le . Les paquets contenant le système X-Window furent profondément réorganisés par rapport aux précédentes versions. Elle inclut aussi apt, l'interface de gestion de paquets de la génération suivante. De plus, cette version de Debian fut la première à requérir deux cédéroms pour le jeu de cédéroms officiels ; elle contient environ 2250 paquets.

Le 21 avril 1999, et le formèrent effectivement une alliance avec Debian lorsque Corel affirma son intention de fabriquer une distribution Linux basée sur Debian et l'environnement de bureau du projet KDE. Durant le printemps et l'été suivant, une autre distribution basée sur Debian fit son apparition, . Le projet Debian choisit alors un nouveau

Un nouveau portage, unique en son genre, débuta à ce moment avec le . C'est la première tentative d'utiliser un noyau non-linux, avec le the , qui est lui-même basé sur le micro-noyau GNU Mach.

Debian 2.2 (Potato) sortit le 15 août 2000 pour les architectures de processeurs Intel i386, Motorola 68000, Alpha, SUN Sparc, PowerPC et ARM. Elle fut la première version à inclure les portages pour PowerPC et ARM. Au moment de sa sortie, il y avait plus de 3900 paquets binaires et 2600 paquets sources maintenus par plus 450 développeurs Debian.

Debian 2.2 montra comment un projet de logiciel libre pouvait mener à un système d'exploitation moderne malgré tous les problèmes liés. Un groupe d'intérêt étudia en détail ce processus dans l'article , dont voici un extrait :

« [...] nous utilisâmes le système sloccount de David A. Wheeler pour déterminer le nombre de lignes de code source physiques (SLOC) de Debian 2.2 (Potato). Nous montrâmes que Debian 2.2 contenait plus de 55 millions de SLOC physiques (presque deux fois plus que Red Hat 7.1, sortie environ 8 mois plus tard), et démontrant que le modèle de développement de Debian (basé que le travail d'un groupe important de développeurs volontaires répartis dans le monde) est au moins aussi efficace que d'autres méthodes de développement [...] On montra également que si Debian avait été développée avec les moéthodes propriétaires habituelles, le modèle COCOMO estime que le coût de Debian 2.2 aurait été proche de 1,9 milliards de dollars américains. De plus, nous fournissâmes une analyse des langages de programmation utilisés dans la distribution (C à 70%, C++ à 10%, LISP et Shell à 5%, puis les autres), et des paquets les plus importants (Mozilla, le noyau Linux, PM3, XFree86, etc.). » Les versions 3.x

Avant même que la sortie de Woody puisse être préparée, un changement du système des archives sur ftp-master devait être effectué. Les pools de paquets furent mi-décembre 2000, pour permettre les distributions spéficiques, telle que la nouvelle distribution de test (Testing) utilisée pour la première fois pour rendre Woody prête à être distribuée. Un pool de paquet n'est qu'une collection des différentes versions d'un paquet donné, depuis lequel de nombreuses distributions (actuellement experimental, unstable, testing et stable) peuvent extraire des paquets, qui sont ensuite inclus dans le fichier « Packages » de la distribution.

Au même moment la nouvelle distribution Testing fut introduite. Le principe était de déplacer dans Testing les paquets de Unstable annoncés stables, après une période de quelques semaines. Ceci fut introduit pour réduire le temps de gel et donner au projet la possibilité de préparer une nouvelle version à n'importe quel moment.

À cette époque, une partie des sociétés qui distribuaient des versions modifiées de Debian ferma définitivement. Corel vendit sa division Linux lors du le premier trimestre 2001, Stormix déclara sa faillite le 17 janvier 2001, et Progeny stopa le développement de sa distribution le 1er octobre 2001.

Le gel de la version suivante commença le 1er juillet 2001. Cependant, un peu plus d'un an fut nécessaire au projet pour sortir la version suivante, en raison de , de l'introduction de logiciels de chiffrement dans l'archive principale, et des changements de l'architecture sous-jacente (l'architecture du dépôt d'entrée des paquets et du dépôt de sécurité). Pourtant, pendant ce temps, la version stable (Debian 2.2) fut révisée jusqu'à sept fois, deux chefs du projet furent élus : Ben Collins (en 2001) et Bdale Garbee. De plus, le travail de Debian sur d'autres sujets que l'empaquetage continuait à croître, entre autres l'internationalisation, le site web de Debian (plus d'un millier de pages) traduit dans plus de 20 langues, et le programme d'installation de la future version était prêt dans 23 langues. Les deux projets internes Debian Junior (pour les enfants) et Debian Med (pour les cabinets médicaux et la recherche) démarrèrent lors du processus de sortie de Woody, dans l'objectif de rendre Debian adaptée à ces tâches.

Le travail autour de Debian ne fit pas cesser les développeurs d'organiser une rencontre annuelle appelée Debconf. La première réunion se tint du 2 au 5 juillet en parallèle des Rencontres du Logiciel Libre (RLL) à Bordeaux (France) et regroupa environ quarante développeurs Debian. La seconde conférence se déroula le 5 juillet 2005 à Toronto (Canada) et rassembla plus de quatre-vingts participants.

Debian 3.0 (Woody) sortit le 19 juillet 2002 pour les architectures de processeurs Intel i386, Motorola 68000, Alpha, SUN Sparc, PowerPC, ARM, HP PA-RISC, IA-64, MIPS, MIPS (DEC) et IBM s/390. Elle fut la première version à inclure les portages pour HP PA-RISC, IA-64, MIPS, MIPS (DEC) et IBM s/390. Au moment de sa sortie, il y avait plus de 8500 paquets binaires maintenus par plus d'un millier de développeurs Debian, et fut la première version à être disponible aussi bien sous forme de dévédérom que sous cédéroms. Evénements importants Juillet 2000 : décès de Joel Klecker

Le 11 juillet 2000, Joel Klecker, aussi connu sous le pseudonyme « Espy », décéda à 21 ans. Personne disant « Espy » sur #mklinux, les listes de diffusions ou les canaux de dicussions Debian, ne savait que derrière ce pseudonyme il y avait un jeune homme souffrant d'une forme de . La plupart des gens le connaissaient seulement comme « le gars de la glibc et du powerpc chez Debian » et n'avaient aucune idée des difficultés que Joel combattu. Bien que physiquement réduit, il partagea ton grand esprit avec les autres.

Joel Klecker (alias Espy) sera regretté. Octobre 2000 : implémentation des pools de paquets

James Troup qu'il avait travaillé à ré-implémenter les outils de maintenance de l'archive et était passé aux pools de paquets. Depuis cette date, les fichiers sont stockés à l'intérieur du répertoire de pool, dans un répertoire nommé d'après le paquet source correspondant. Les répertoires des distributions contiennent uniquement les fichiers des paquets qui contiennent des références au pool. Cela simplifie le cas des distributions qui se recoupent, comme la distribution de test ou la distribution instable. L'archive repose sur une base de données sous PostgreSQL, ce qui accélère les recherches. Mars 2001 : décès de Christopher Rutter

Le 1er mars 2001, Christopher Matthew Rutter (aussi connu sous le pseudonyme « cmr ») fut tué à l'âge de 19 ans après avoir été percuté par une voiture. Christopher était un jeune et célèbre membre du projet Debian, aidant au portage ARM.

Chris Rutter sera regretté. Mars 2001 : décès de Fabrizio Polacco

Le 28 mars 2001, Fabrizio Polacco décéda d'une longue maladie. Le projet Debian honore son bon travail ainsi que son fort dévouement à Debian et au logiciel libre. Les contributions de Fabrizio ne seront pas oubliées, les autres développeurs marcheront de l'avant pour continuer son travail.

Fabrizio Polacco sera regretté. Juillet 2002 : décès de Martin Butterweck

Le 21 juillet 2002, Martin Butterweck (aussi connu sous le pseudonyme « blendi ») décéda après avoir combattu la leucémie. Martin était un jeune membre du projet Debian, qui avait rejoint récemment le projet.

Martin Butterweck sera regretté. Novembre 2002 : incendie d'un serveur Debian

Le 20 novembre 2002 aux environs de 8 heures CET, le centre des opérations réseau (NOC) de l'Université de Twente pris feu. L'immeuble avait brûlé depuis la base. Les pompiers avaient abandonné tout espoir de pouvoir protéger la zone des serveurs. Le NOC hébergeait satie.debian.org qui contenait les archives de sécurité et non-US, de même que les bases de données des nouveaux mainteneurs (nm) et de la garantie qualité (qa). Debian reconstruit ces services sur la machine klecker, qui avait déménagé récemment des États-Unis vers les Pays-Bas. Mai 2004 : décès de Manuel Estrada Sainz et Andrés García

Le 9 mai, Manuel Estrada Sainz (alias ranty) et Andrés García (alias ErConde) furent tués dans un tragique accident de voiture en rentrant de la conférence sur les logiciels libres tenue à Valance, en Espagne.

Manuel Estrada Sainz and Andrés García seront regrettés. Et après ?

Le projet Debian continue son travail sur la distribution instable (nom de code Sid, d'après le démoniaque et instable gamin du film Toy Story, qui ne devrait jamais être lâché dans le monde réel). Sid est le nom permanent donné à la distribution instable qui est « Still in Development » (NDT : toujours en développement). La plupart des nouveaux paquets ou des paquets mis à jour sont placés dans cette distribution.

Il est prévu que la version de test (Testing) devienne la prochaine distribution stable, de nom de code Sarge.

Pour Sarge, Debian travaille sur un nouvel installateur (debian-installer), la nouvelle Glibc 2.3 et le nouveau compilateur GNU GCC 3.2. Le Manifeste de Debian

Veuillez noter que ce document est fourni pour documenter l'histoire de Debian. Même si les idées générales s'appliquent encore, des détails ont changé.

Écrit par Ian A. Murdock Révisé le 01/06/94 Traduction française par Christophe Le Bars Qu'est-ce que Linux Debian?

Linux Debian est une toute nouvelle sorte de distribution Linux. Au lieu d'être développée par une personne isolée ou un groupe, comme les autres distributions de Linux ont pu l'être dans le passé, Debian est développé de manière ouverte dans l'esprit de Linux et de GNU. Le premier but du projet Debian est de créer enfin une distribution qui vivrait selon la nature du nom Linux. Debian est soigneusement et consciencieusement construite et sera maintenue et supportée avec la même attention.

C'est aussi une tentative pour créer une distribution non-commerciale qui sera capable de véritablement rivaliser sur le marché commercial. Elle sera éventuellement distribuée par « The Free Software Foundation » sur cédérom et « l'association Linux Debian » fournira la distribution sur disquette ou sur bande accompagnée de manuels imprimés, le support technique et les autres besoins de l'utilisateur final. Tout ceci sera disponible pour un peu plus que le prix de revient, et le bénéfice sera utilisé pour d'autres développements de logiciels libres pour tous les utilisateurs. Une telle distribution est essentielle pour le succès du système d'exploitation Linux sur le marché commercial et elle doit être faite par des organisations ayant la possibilité de faire progresser avec succès et de défendre l'informatique libre sans la pression du profit ou de la rentabilité. Pourquoi Debian a-t-elle été conçue?

Les distributions sont essentielles pour le futur de Linux. En premier lieu elles éliminent le besoin pour l'utilisateur de repérer, télécharger, compiler, installer et d'intégrer un grand nombre d'outils essentiels permettant de construire un système Linux fonctionnel. À la place, la charge de l'assemblage du système est supporté par le créateur de la distribution, dont le travail peut-être partagé par des milliers d'autres utilisateurs. La plupart des utilisateurs goûteront en premier à Linux au travers d'une distribution et la plupart des utilisateurs continueront à utiliser une distribution pour profiter de ses avantages même lorsqu'ils seront familiers avec le système d'exploitation. Donc, les distributions jouent en faite un très grand rôle.

En dépit de leur importance évidente, les distributions ont peu attiré l'attention des développeurs. Il y a une simple raison à cela : elles ne sont ni faciles ni enthousiasmantes à construire et requièrent beaucoup d'effort continu de la part du créateur pour garder la distribution sans erreur et à jour. C'est une chose d'assembler un système à partir de rien; cela en est une autre de s'assurer que le système est facile à installer pour d'autres, qu'il est installable et utilisable avec une large variété de configurations matérielles, qu'il contient des logiciels que d'autres trouveront utiles et qu'il est mis à jour lorsque les composants eux-mêmes sont améliorés.

Beaucoup de distributions ont commencé comme des systèmes réellement bons, mais le temps passant, l'attention pour maintenir la distribution est devenue une préoccupation secondaire. La « Softlanding Linux System » (mieux connue comme SLS) est un cas exemplaire. C'est certainement la distribution Linux disponible contenant le plus de bogues et la plus mal maintenue; malheureusement, c'est certainement aussi la plus populaire. C'est, sans discussion, la distribution qui attire le plus l'attention des nombreux « distributeurs » commerciaux de Linux qui sont apparus pour capitaliser la popularité croissante du système d'exploitation.

C'est une mauvaise combinaison en faite, puisque la plupart des gens qui obtiennent Linux de ces « distributeurs » reçoivent une distribution Linux pleine de bogues et mal maintenue. Comme si cela ne suffisait pas, ces « distributeurs » ont une fâcheuse tendance à vanter de manière trompeuse des caractéristiques non fonctionnelles ou extrêmement instables de leurs produits. Ajouter cela au fait que l'acheteur attendra, bien sûr, que le produit corresponde à sa publicité et au fait que beaucoup pourront voir Linux comme un système commercial (ils ont aussi une tendance à ne pas mentionner que Linux est libre, ni qu'il est distribué sous la licence GNU). Enfin, ces distributeurs font aujourd'hui suffisamment d'argent avec leurs efforts pour justifier l'achat de pages de publicité plus importantes dans plus de journaux; c'est un exemple classique d'un comportement inacceptable récompensé par ceux qui ne connaissent rien de mieux. Clairement, quelque chose doit être fait pour remédier à cette situation. Pourquoi Debian pourra tenter de mettre fin à ces problèmes?

Le processus d'élaboration de Debian est ouvert pour garantir que le système soit de la plus haute qualité et qu'il reflète les besoins de l'ensemble des utilisateurs. En impliquant des gens d'une grande variété de savoirs et d'horizons, Debian est capable d'être développé de manière modulaire. Ces composants sont de haute qualité car les personnes doté d'une expertise dans un certain domaine auront l'opportunité de construire et de maintenir les composants individuels de ce domaine. Impliquer ces gens garanti aussi que des suggestions valables pour l'amélioration pourront être incorporées dans la distribution pendant son développement; de cette façon, une distribution est créée basée sur les besoins et les désirs des utilisateurs plutôt que pour les besoins et les désirs d'un constructeur. C'est très difficile pour une personne seule ou un petit groupe d'anticiper ces besoins et ces désirs à l'avance sans une participation directe d'autres personnes.

Linux Debian sera aussi distribuée sur support physique par la « Free Software Foundation » et « l'association Linux Debian ». Ceci fournira Debian aux utilisateurs sans accès à Internet ou FTP et offrira des produits et des services tels que manuels imprimés et support technique à tous les utilisateurs du système. De cette manière, Debian pourra être utilisée par beaucoup plus de personnes et d'organisations qu'il ne serait possible autrement, le but étant d'offrir un produit de qualité et non des profits, et les bénéfices des produits et des services offerts pourront être utilisés pour améliorer le logiciel lui-même pour tous les utilisateurs qu'ils aient payés ou non pour l'obtenir.

La « Free Software Foundation » joue un rôle extrêmement important pour le futur de Debian. Par le simple fait qu'elle le distribuera, un message est envoyé au monde que Linux n'est pas un produit commercial et qu'il ne le sera jamais, mais que cela ne veut pas dire que Linux ne sera jamais capable de rivaliser commercialement. Pour ceux d'entre vous qui ne sont pas d'accord, je vous demande d'observer le succès du GNU Emacs et de GCC, qui ne sont pas des produits commerciaux mais qui ont eu malgré ça un impact certain sur le marché commercial.

Le temps est venu de se concentrer sur le futur de Linux plutôt que sur le but destructeur d'enrichir quelqu'un au détriment de la communauté Linux tout entière et de son futur. Le développement et la distribution de Debian ne sont peut-être pas la réponse aux problèmes que j'ai soulignés dans ce manifeste, mais j'espère qu'elle attirera au moins suffisamment l'attention sur ces problèmes pour permettre de les résoudre.

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