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debian-guide_fr-1.0_chap5.sgml



<chapt> Installation pas-à-pas

<p>
<prgn>dbootstrap</prgn> est le nom du programme qui est lancé après avoir
booté sur la procédure d'installation. Il est responsable de la
configuration initial du système et de l'installation du système de
base.

<p>
Le travail principal de <prgn>dbootstrap</prgn> et celui de la
configuration de base du système sont de configurer certains éléments
basiques de votre système. Par exemple, cela inclut votre adresse IP,
votre nom de domaine et quelques autres paramètres de configuration
réseau, en cas de besoin. Cela comprend aussi la configuration des
modules du noyau qui sont les pilotes qui sont chargés par le
noyau. Ces modules comprennent les pilotes de sauvegarde externe, les
pilotes réseau, le support multilingues et plein d'autres
périphériques. Configurer ces choses fondamentales est fait
prioritairement car elles sont souvent nécessaires au bon
fonctionnement ultérieur de la machine lors des étapes de
configurations suivantes.

<p>
<prgn>dbootstrap</prgn> est une application simple orientée
caractères. Elle est très facile à utiliser. Généralement, elle vous
guide à travers chaque étape du processus d'installation de façon
linéaire. Vous pouvez aussi revenir en arrière et répéter une étape si
vous vous êtes trompé. La navigation à l'intérieur de
<prgn>dbootstrap</prgn> s'effectue à l'aide des flèches du clavier, des
touches <em>Entrée</em> et <em>Tab</em>.

<sect> Sélection d'un écran monochrome ou couleur

<p>
Une fois que le système a terminé de booter, <prgn>dbootstrap</prgn> est
invoqué. La première chose que <prgn>dbootstrap</prgn> vous demande
concerne votre écran. Vous devez voir une fenêtre de dialogue <em>Select
Color or Monochrome display</em> (Sélectionner un écran
couleur ou monochrome). Si votre moniteur est capable
d'afficher de la couleur, appuyez sur <em>Entrée</em>. L'écran devrait
alors passer du noir et blanc en couleur. Déplacez-vous à l'aide des
flèches sur le bouton <em>Next</em> (suivant) et pressez alors de
nouveau la touche <em>Entrée</em> pour continuer l'installation.
</sect>

<sect> Menu principal d'installation de Debian GNU/Linux

<p>
Il se peut que vous aperceviez une boîte de dialogue disant <em>The
installation program is determining the current state of your system
and the next installation step should be performed</em> (Le
programme d'installation est en train de déterminer l'état actuel de
votre système et l'étape suivante d'installation ne devrait pas
tarder). C'est une phase pendant laquelle le programme
d'installation cherche à détecter automatiquement ce que vous aurez
probablement besoin de faire ensuite. Dans certains cas, il se peut
que vous n'aperceviez même pas cette boîte de dialogue.

<p>
Pendant toute la procédure d'installation, vous aurez affaire au menu
principal, intitulé <em>Debian GNU/Linux Installation Main Menu</em>
(Menu principal d'installation de Debian GNU/Linux). Les choix situés
en haut du menu changent au fur et à mesure pour indiquer votre
progression dans l'installation du système. Phil Hughes écrivait dans
le <em>Linux Journal</em> (<em>http://www.linuxjournal.com</em>) que
vous pouviez apprendre à un poulet à installer une Debian ! Il
soulignait ainsi le fait que le menu de la procédure d'installation
consistait essentiellement à appuyer sur la touche <em>Entrée</em>. Le
premier choix du menu d'installation est l'action suivante que vous
aurez à effectuer si le système ne détecte pas que vous l'avez déjà
fait. Si vous sélectionnez <em>Next</em> (suivant) ici, l'étape
suivante dans l'installation du système est sélectionnée.
</sect>

<sect> Configurer le clavier

<p>
Assurez-vous que le bouton <em>Next</em> est mis en surbrillance et
appuyez sur <em>Entrée</em> pour entrer dans le menu de configuration
du clavier.

<p>
Déplacez le curseur lumineux vers le clavier sélectionné et appuyer
sur <em>Entrée</em>. Utilisez les flèches pour vous déplacer. Dans de
nombreux cas, vous n'aurez qu'à sélectionner
<em>U.S. layout</em><footnote>NDT: surtout pas pour nous francophones
car vous risqueriez de vous arracher les cheveux... Prenez bien soin
de sélectionner un clavier conforme à vos origines (française, suisse,
belge ou canadienne) si tel est le cas.</footnote>.
</sect>

<sect> Dernière chance de sauvegarder vos données !

<p>
Ne vous a-t-on pas déjà dit de sauvegarder vos disques ? Voici la
première occasion de les détruire et la dernière chance de sauvegarder
vos vieux systèmes. Si vous n'avez encore sauvegardé vos disques,
sortez la disquette ou le cédérom de son lecteur, éteignez le système
puis faîtes vos sauvegardes.
</sect>

<sect> Partitionner un disque dur

<p>
Quelque soit le choix proposé par le menu de sélection <em>Next</em>,
vous pouvez utiliser les flèches « haut » et « bas » pour sélectionner
<em>Partition a Hard Disk</em> (Partitionner un disque
dur). Allez-y et à partir de là, appuyez sur
<em>Entrée</em>.

<p>
Le menu de <em>Partition a Hard Disk</em> vous présente une liste de
type de disques que vous pouvez partitionner et lance une application
de partitionnement appelée <prgn>cfdisk</prgn>. Vous devez créer au moins
une partition <em>Linux native</em> (de type 83) et vous aurez
probablement besoin d'une partition <em>Linux swap</em> (de type 82)
comme expliqué plus loin dans cette partie.

<p>
Vous devez créer maintenant les partitions dont vous aurez besoin pour
installer Debian. Par exemple, on supposera que vous partionnerez un
disque dur vierge.

<p>
La partition de boot doit se trouver à l'intérieur des 1024 premiers
cylindres de votre disque dur (voir paragraphe 4.3.3). En gardant cela
à l'esprit, utilisez la flèche droite pour mettre en surbrillance le
menu <em>New</em> (nouveau) et pressez alors sur <em>Entrée</em>. On
vous demandera alors de créer soit une partition <em>primaire</em>
soit une partition <em>logique</em>. Pour vous assurer que la
partition contenant l'information de boot soit bien dans les 1024
premiers cylindres, créez en premier votre partition primaire. La
partition primaire sera votre partition <em>Linux native</em>.

<p>
Mettez en surbrillance le menu principal et appuyez sur la touche
<em>Entrée</em>. Vous devez ensuite entrer la largeur de votre future
partition. Si vous ne savez pas quelle taille lui donner, allez voir
la partie 4.3.2. Ne pas oublier de laisser une place suffisante pour
la partition de <em>swap</em> (voire la partie 4.3.5). Entrez la
taille de la partition que vous désirez et presser sur
<em>Entrée</em>. Ensuite, il vous sera demandé si vous voulez la
placer au début de l'espace disponible ou à la fin. Placez la au début
pour être sûr d'être à l'intérieur des 1024 premiers cylindres. Mettez
en surbrillance <em>Beginning</em> et tapez sur <em>Entrée</em>. À ce
moment, vous devriez être retourné à l'écran principal. Remarquez bien
que la partition que vous venez de créer est maintenant affichée. Par
défaut, c'est une partition <em>Linux native</em>. Cette partition
doit maintenant être rendue amorçable. Assurez-vous que le menu
<em>Bootable</em> est en surbrillance et appuyez sur la touche
<em>Entrée</em>. On doit maintenant voir apparaître la champ
<em>Boot</em> dans cette partition dans la colonne <em>Flags</em> .

<example>
IMPRESSION D'ÉCRAN DE CFDISK
</example>

<p>
Avec la place restante, créez une nouvelle partition primaire. En
utilisant la flèche de direction du clavier, mettez en surbrillance le
champ <em>free space</em> (espace disponible) dans la liste des
partitions. Mettez en surbrillance maintenant le champ <em>New</em> et
faîtes de même que lorsque vous avez fabriqué la première partiton
primaire. Remarquez qu'elle est aussi affichée comme une partition
<em>Linux native</em>. Puisque vous allez la dédier au <em>swap</em>,
il va falloir la signaler comme telle. Assurez-vous de bien l'avoir
mis en surbrillance et ensuite appuyez sur la flèche gauche du clavier
jusqu'à ce que le menu <em>Type</em> soit mis en surbrillance. Pressez
alors sur la touche <em>Entrée</em>. On vous présente alors une liste
de types de partitions supportées. Le type <em>Linux swap</em> devrait
déjà être sélectionné. Si tel n'était pas le cas, entrez le numéro
dans la liste correspondant au <em>swap</em> (82) et pressez sur
<em>Entrée</em>. Votre partition de <em>swap</em> doit maintenant se
présenter sous forme de <em>Linux swap</em> dans la colone <em>FS
Type</em> de l'écran principal.

<p>
Votre écran <prgn>cfdisk</prgn> devrait ressembler à celui de la
figure 5.1. Les chiffres peuvent différer mais les colones
<em>Flags</em> et <em>FS Type</em> doivent être identiques.

<p>
Jusqu'à maintenant, rien sur votre disque n'a été modifié. Si vous êtes
content de votre partionnement, appuyez sur la flèche gauche jusqu'à
<em>write</em> et appuyez alors sur la touche <em>Entrée</em>. Votre
disque dur est maintenant partitionné. Quittez l'application
<prgn>cfdisk</prgn> en sélectionnant le menu <em>Quit</em>. Une fois
quitté <prgn>cfdsik</prgn>, vous devez vous retrouvez dans
<prgn>dbootstrap</prgn>, l'application d'installation de Debian.
</sect>

<sect> Initialiser et activer une partition de <em>swap</em>

<p>
Cela doit être le choix suivant après avoir créé une partition de
disque (<em>initialize and Activate a Swap Partition</em>). Vous avez
le choix d'initialiser et d'activer une nouvelle partition de
<em>swap</em>, d'activer une partition déjà initialisée ou bien de
faire sans partition de <em>swap</em>.

<p>
Une partition de <em>swap</em> est chaudement recommandée mais vous
pouvez faire sans si vous insistez et que votre système a plus de 4 Mo
de mémoire vive. Si vous désirez le faire, sélectionnez le choix
<em>Do Without a Swap Partition</em> (Faire sans partition de
<em>swap</em>) du menu et allez directement à la partie suivante.

<p>
Il est toujours possible de réinitialiser une partition de
<em>swap</em>. Ainsi, sélectionnez <em>Initialize and Activate a Swap
Partition</em> (Activer et initialiser une partition de <em>swap</em>)
si vous n'êtes pas sûr de ce que vous faîtes. Dans un premier temps,
le menu va vous proposer une boîte de dialogue dans laquelle vous
pourrez lire <em> Please select the partition to activate as a swap
device</em> (veuillez sélectionner la partition à activer comme
<em>swap</em>). Le choix par défaut devrait être la partition de
<em>swap</em> que vous venez de paramétrer; si tel est le cas, appuyez
simplement sur la touche <em>Entrée</em>.

<p>
Ensuite, on vous propose d'activer l'option de recherche des blocs non
lisibles causés par des défauts sur la surface des plateaux des disques
sur l'intégralité de la partition. Ceci est très utile si vous avez
des disques MFM, RLL ou de vieux SCSI. Dans tous les cas, cela ne peut
pas faire de mal (bien que cela demande pas mal de temps). La plupart
des disques modernes fonctionnant correctement n'ont pas besoin de
cette étape car ils possèdent leur propre mécanisme interne pour
s'affranchir des blocs défectueux.

<p>
Finalement, vous obtenez un message de confirmation car
l'initialisation va détruire toutes les données présentes
antérieurement sur la partition. Si tout est correct, sélectionnez
<em>Yes</em>. L'écran s'allumera lorsque le programme d'initialisation
tournera.
</sect>

<sect> Initialiser une partition Linux

<p>
À cet endroit, le choix suivant devrait s'intituler <em>Initialize a
Linux Partition</em> (Initialiser une partition Linux). Si ce n'est
pas le cas, soit vous n'avez pas achevé correctement le processus de
partitionnement, soit vous n'avez pas rempli un des menus concernant
la partition de <em>swap</em>.

<p>
Vous pouvez initialiser une partition Linux, ou bien vous pouvez en
monter<footnote> francisation de <em>mount</em> qui est passé dans le
langage courant. On trouve parfois <em>mounter</em> qui est assez
laid il faut bien l'avouer :-)</footnote> une précédemment
initialisée. Remarquez bien que <prgn>dbootstrap</prgn> ne fera pas de
mise à jour d'un vieux système sans le détruire. Si vous êtes en train
de mettre à jour, Debian peut très bien le faire tout seul et il n'est
pas nécessaire d'utiliser <prgn>dbootstrap</prgn>. Les <em>releases
notes</em> de la Debian 2.1 contiennent les instructions de mise à
jour<footnote>http://www.debian.org/releases/slink/i386/releases-notes/ch-upgrading.en.html</footnote>.

<p>
Si vous utilisez de vieilles partitions non vides, c'est-à-dire que
vous voulez juste nettoyer ce qu'il y a dessus, il suffit de les
initialiser (ce qui écrase tous les fichiers). De plus, vous devez
initialiser toutes les partitions que vous avez créées lors de l'étape
de partitionnement. La seule raison pour laquelle vous pourriez
omettre d'initialiser une partition à cette étape serait de monter une
partition que vous auriez déjà faîte à l'aide des disquettes
d'installation.

<p>
Sélectionnez le menu <em>Next</em> pour initialiser et monter la
partition de disque « / ». La première partition que vous montez ou
que vous initialisez sera montée comme « / » (prononcer
<em>root</em><footnote>se prononce « route »...</footnote>
(racine)). On vous proposera, à l'instar de l'initialisation du
<em>swap</em> de vérifier les blocs défectueux. Cela ne mange pas de
pain de le faire mais cela peut prendre dix minutes ou plus si vous
possédez des disques de grande capacité.

<p>
Une fois la partition / de montée, le menu suivant devrait être
<em>Install Operating system and modules</em> (Installer le système
d'exploitation et ses modules) à moins que vous n'ayez pas terminé une
des étapes précédentes. Vous pouvez utiliser les flèches de
déplacement pour sélectionner les menus d'initialisation ou de montage
de partitions de disques si vous avez d'autres partitions à
fabriquer. Si vous avez créé des partitions séparées pour
<em>/var</em>, <em>/usr</em> ou d'autres systèmes de fichiers, c'est
le moment de les initialiser et de les monter.

<sect1> Monter une partition précédemment initialisée.

<p>
Un pendant à l'étape <em>Initialise a Partition</em> (Initialiser une
partition) et celle de <em>Mount a Previously-Initialised
Partition</em> (Monter une partition précédemment
initialisée). Utilisez la si vous recommencez une installation qui a
été interrompue ou bien si vous montez des partitions déjà
initialisées.
</sect1>
</sect>

<sect> Installation du système d'exploitation et ses modules
 
<p>
Cela doit être l'étape suivante après avoir monté la partition racine,
sauf si vous avez déjà effectué cette tâche précédemment avec
<prgn>dbootstrap</prgn>. Vous devrez confirmer dans un premier temps
que le périphérique que vous avez monté sur la partition racine est
bien le bon. Par la suite, il vous sera proposé un ensemble de
périphériques à partir desquels vous pourrez installer le noyau et les
modules; ce sera généralement soit un cédérom soit le premier lecteur
de disquette.

<p>
Si vous faîtes l'installation à partir de disquettes, vous aurez à
travailler avec la disquette de secours (<em>Rescue Floppy</em>) qui
est déjà probablement dans le lecteur et ensuite avec la disquette de
pilotes (<em>Drivers Floppy</em>).
</sect>

<sect> Configuration du support PCMCIA

<p>
Il y a une autre étape <em>avant</em> la configuration des
modules de pilotes de périphériques appelée « Configuration du
support PCMCIA » (<em>Configure PCMCIA Support</em>). Ceci est utilisé
pour activer le support PCMCIA.

<p>
Si vous avez une extension PCMCIA mais que vous ne l'utilisez pas pour
installer votre système Debian (c'est-à-dire installation avec une
carte ethernet PCMCIA), il n'est pas nécessaire de configurer le
support PCMCIA ici. Il est très facile de le configurer et de
l'activer plus tard, à la fin de l'installation. Dans tous les cas, si
vous devez installer quand même une extension PCMCIA pour le réseau,
vous devez la choisir ici et son support sera configuré antérieurement
à celui du réseau.

<p>
Si vous avez besoin de PCMCIA, sélectionnez l'autre choix en-dessous
de « Configuration des Modules de pilotes de Périphériques »
(<em>Configure Device Driver Modules</em>). On vous demandera alors le
nom du contrôleur PCMCIA de votre système. Dans la plupart des cas, ce
sera <prgn>i82365</prgn>. Quelques fois, vous pourrez aussi rencontrer
<prgn>tcic</prgn>. Votre vendeur-fournisseur d'ordinateur portable
doit vous procurer l'information. Vous pouvez généralement laisser les
autres champs d'options vides. Attention, certains matériels ont des
besoins particuliers; le <em>PCMCIA-HOWTO</em>
(<em>http://metalab.unc.edu/LDP/HOWTO/PCMCIA-HOWTO.html</em>) contient
plein d'informations au cas où les options par défaut ne
conviendraient pas.

<p>
Dans certains cas exceptionnels, il se peut que vous ayez à modifier
le fichier <em>/etc/pcmcia/config.opts</em>. Vous devez ouvrir votre
seconde console virtuelle (<em>Alt-F2</em>) et éditer le fichier
dedans pour reconfigurer votre extension PCMCIA. Vous pouvez aussi
forcer un rechargement des modules par l'intermédiaire de
<prgn>insmod</prgn> et <prgn>rmmode</prgn>.

<p>
Une fois que votre interface PCMCIA est correctement configurée et
installée, il vous faut passer à la configuration des pilotes de
périphériques comme décrit dans le paragraphe suivant.
</sect>

<sect>Configuration des modules de pilotes de périphériques

<p>
Sélectionnez le menu <em>Configure Device Driver Modules</em>
(configuration des modules de pilotes de périphériques) et passez en
revue les périphériques présents sur votre système. Configurez les
pilotes de ces périphériques et ces derniers seront chargés lors des
amorçages de votre système.

<p>
Il n'est pas nécessaire de tout configurer à cette étape; ce qui est
crucial est d'avoir configuré les périphériques recquis pour
l'installation d'un système de base.

<p>
À n'importe quel moment après que le système soit installé, vous
pouvez reconfigurer les modules à l'aide du programme
<prgn>modconf</prgn>.

<sect1> Configuration du réseau

<p>
Vous aurez à configurer le réseau même si vous n'en avez pas. Dans ce
cas, vous n'aurez qu'à répondre aux deux premières questions -
<em>Choose the hostname</em> (Choisir le nom de domaine) et <em>Is
your systeme connected to a network ?</em> (Est-ce que votre système
est connecté à un réseau?).

<p>
Si vous êtes connecté à un réseau, les informations de la partie 4.2.1
vous seront nécessaires. Si votre connexion principale au réseau
utilise <prgn>ppp</prgn>, il ne vous faut PAS configurer le réseau
ici.

<p>
<prgn>dbootstrap</prgn> va vous poser un certain nombre de questions
au sujet de votre réseau. Vous les obtiendrez à partir du paragraphe
4.2.1. Le système va au final faire un résumé des informations réseau
et vous demander une confirmation. Ensuite, vous devrez spécifier le
périphérique réseau que votre connexion réseau principale
utilise. Généralement, il s'agit de <prgn>eth0</prgn> (le premier
périphérique Ethernet). Sur un ordinateur portable, on rencontre plus
souvent comme périphérique réseau principal une interface
<prgn>pcmcia</prgn>.

<p>
Voici quelques détails techniques pratiques: le programme s'assure que
l'adresse réseau IP est bien la résultante d'un <prgn>AND</prgn> de
votre adresse IP et de celle de votre masque réseau. Il s'assure aussi
que votre adresse de réseau de diffusion est bien la résultante d'un
<prgn>OR</prgn> de votre adresse IP avec l'inverse des bits de
l'adresse du masque réseau. Il s'assure aussi que votre passerelle de
routage est identique à votre serveur DNS. Vous pouvez les changer une
fois le système installé, si nécessaire, en éditant le fichier
<em>/etc/init.d/network</em> (sur un système Debian, les
<em>daemons</em> sont lancés par scripts dans le répertoire
<em>/etc/init.d</em>).
</sect1>
</sect>

<sect> Installation du système de base.

<p>
Lors la phase <em>Install the Base System</em> (Installation du
système de base), on vous proposera une liste de périphériques à
partir desquels installer votre système de base. Vous devrez
sélectionner ici le périphérique cédérom.

<p>
Il apparaîtra alors un champ pour spécifier le chemin vers le fichier
<em>base2_1.tgz</em>. Si vous avez une version officielle du support
Debian, la valeur par défaut devrait être correcte. Sinon, entrez le
chemin où le système de base peut être trouvé, relativement au point
de montage du support. Comme lors de l'étape <em>Install Operating
System Kernel and Modules</em>, vous pouvez soit laisser
<prgn>dbootstrap</prgn> trouver seul le fichier ou taper le chemin
dans le champ.

<sect1> Configuration du système de base

<p>
À ce moment, vous avez chargé tous les fichiers qui font un système
Debian minimal mais vous devez faire quelques ajustements de
configuration avant que le système ne se lance.

<p>
On vous demandera de sélectionner la zone horaire (<em>time
zone</em>). Il y a de nombreuses façons de spécifier votre zone
horaire; nous vous suggérons d'aller dans le tableau
<em>Directories</em> et de sélectionner votre pays (ou
continent). Cela change les zones horaires disponibles donc allez et
sélectionnez votre localité (c'est-à-dire, pays, province, état ou
ville) dans le tableau <em>Timezones</em>.

<p>
Ensuite, on vous demandera si votre horloge système est réglée sur
l'heure GMT ou sur une heure locale. Sélectionnez GMT (c'est-à-dire,
répondez <em>Yes</em>) si vous ne désirez faire tourner que Linux sur
votre ordinateur; sélectionnez l'heure local (<em>local time</em>)
(c'est-à-dire, <em>No</em>) si vous utilisez un système autre que
Debian. Les systèmes Unix en général (et Linux en particulier)
utilisent l'heure GMT comme horloge système en interne et la convertit
en heure locale pour les utilisateurs. Cela permet de garder des
traces des sauvegardes journalières au fil des ans et autorise aussi
un utilisateur à se loguer à partir d'une autre zone horaire et
d'utiliser individuellement son heure locale sur son terminal.
</sect1>

<sect1> Faire que Linux soit bootable directement à partir du disque dur

<p>
Si vous choisissez de booter directement sur Linux à partir du disque
dur, on vous demandera d'installer un secteur d'enregistrement
principal (<em>master boot record</em> ou encore <em>MBR</em>). Si
vous utilisez un gestionnaire d'amorce (<em>boot manager</em>) (et c'est
probablement le cas si vous ne savez pas ce que c'est) et que vous
n'avez pas d'autres systèmes d'exploitation sur votre machine,
répondez <em>Yes</em> à cette question<footnote>Make Linux Bootable
Directly from the Hard Disk</footnote>. Remarquez bien que dans ce
cas, il ne vous sera plus possible de booter le DOS normalement sur
votre machine par exemple. Faîtes donc bien attention.  Si vous
répondez <em>Yes</em>, la question suivante sera à quel endroit
chercher Linux pour booter au démarrage. Cela doit se régler dans la
<em>partition bootable</em> - celle qui doit être chargée à partir du
disque dur.

<p>
Remarquez bien que booter différents systèmes d'exploitation sur une
seule machine relève un peu de la cuisine. Ce livre ne documente pas
l'ensemble des nombreux gestionnaires d'amorçage, qui varient beaucoup
selon l'architecture et même selon les sous-architectures. Vous devrez
lire la documentation de votre gestionnaire d'amorçage pour avoir plus
d'informations. Dans tous les cas, gardez bien à l'esprit qu'en
travaillant sur les gestionnaires d'amorçage, il ne faut jamais être
trop prudent...

<p>
Le gestionnaire d'amorçage standard pour les architectures i386 est
appelé <prgn>LILO</prgn>. C'est un programme complexe qui offre plein
de fonctionnalités, avec entre autre, un support du lancement de DOS,
NT et OS/2. Pour obtenir plus d'informations à ce sujet, vous pouvez
lire la documentation dans <em>/usr/doc/lilo</em> après que votre
système ait été configuré.
</sect1>
</sect>

<sect> Fabriquer une disquette de boot

<p>
Vous devrez faire une disquette de boot (<em>Boot floppy</em>) même si
vous avez prévu de booter directement à partir du disque. La raison
est qu'il est toujours possible d'avoir un défaut d'installation à
partir de <prgn>dbootstrap</prgn> mais jamais à partir d'une
disquette. Sélectionnez <em>Make a Boot Floppy</em> (Fabriquer une
disquette de boot) à partir du menu principal et insérer une disquette
vierge directement. Assurez-vous que la disquette n'est pas protégée
en écriture car le logiciel va la formater et écrire dessus. Écrivez
dessus <em>Boot personnalisé</em> et protégez-là en écriture une fois
qu'elle a été fabriquée.
</sect>

<sect> Le moment de vérité

<p>
Le premier boot de votre système de son propre chef est ce que les
ingénieurs en électronique appellent le <em>test de la fumée</em>. Si
vous avez une disquette dans son lecteur, retirez-la. Puis
sélectionnez le menu <em>Reboot the system</em> (Rebooter le système).

<p>
Si vous bootez directement sur Debian et que le système ne se lance
pas, utilisez soit votre support original d'installation (par exemple,
les disquettes de secours) soit votre disquette de boot personnalisé
si vous en avez créé une, et relancez votre système. Si vous
n'utilisez pas la disquette de boot personnalisé, il vous sera
problablement nécessaire d'ajouter des arguments lors du boot. Si vous
bootez via la disquette de secours, ou tout autre support similaire,
il vous sera nécessaire de spécifier <prgn>rescue root=rootfs</prgn>
où <prgn>rootfs</prgn> est votre partition racine, comme
<em>/dev/hda1</em>.

<p>
Debian devrait alors booter, et vous devriez voir les mêmes messages
que lorsque vous avez booté la première fois le système, avec ensuite
quelques nouveaux messages.
</sect>

<sect> Ajouter un mot de passe root

<p>
Le compte root est aussi appelé le compte <em>super-utilisateur</em>;
c'est un utilisateur qui permet d'outrepasser tous les systèmes de
protection sur votre système. Le compte root ne devrait être utilisé
que pour des tâches d'adminitration et pour une durée aussi courte que
possible.

<p>
Chaque mot de passe créé devrait contenir six à huit caractères,
mélangeant minuscules et majuscules ainsi que des caractères de
ponctuation. Faîtes très attention en choississant le mot de passe de
root car ce compte est vraiment très sensible. Évitez tous mots
contenus dans un dictionnaire ou bien tout renseignement personnel qui
peut être deviné.

<p>
Si quelqu'un vous demande un jour le mot de passe de root, soyez très
précautionneux. Vous ne devriez jamais avoir à le donner, à moins de
ne pas être le seul à administrer la machine.
</sect>

<sect> Créer un compte utilisateur ordinaire

<p>
Le système va alors vous demander de créer un compte utilisateur
ordinaire (<em>Create an Ordinary User</em>). Ce compte pourrait être
votre compte principal personnel. Vous ne <em>devez pas utiliser</em>
le compte root pour une utilisation ordinaire quotidienne ou comme
compte personnel.

<p>
Pourquoi donc ? Il est beaucoup plus difficile d'endommager le système
en étant un simple utilisateur qu'en root ; le système de fichiers est
bien protégé. Une autre raison est que vous pouvez à votre insu faire
tourner un <em>troyen</em><footnote>programme planqué sous un autre
pour ouvrir des brèches de sécurité dans votre système </footnote> -
c'est-à-dire un programme qui pourra utiliser les avantages du
super-utilisateur pour compromettre la sécurité du système dans votre
dos... Tout bon livre d'administration Unix traite ce sujet en
détail. Il est nécessaire d'en lire un si ce sujet est nouveau pour
vous.

<p>
Nommez le compte utilisateur à votre convenance. Si votre nom est John
Smith, vous pouvez utiliser « smith », « john », « jsmith » ou « js ».
</sect>


<sect> Support des mots de passe cachés.

<p>
Ensuite, on vous demandera si vous voulez activer les mots de passe
cachés (<em>shadow Password</em><footnote>terme tellement usité qu'il
vaut mieux le connaître...</footnote>). C'est un système
d'authentification qui sécurise un peu plus votre système Linux. Nous
vous recommandons ainsi de l'activer. La reconfiguration du <em>shadow
password</em> peut être faite ultérieurement avec le programme
<prgn>shadowconfig</prgn>.
</sect>

<sect> Retirer le support PCMCIA

<p>
Si vous n'utilisez pas d'interface PCMCIA, vous pouvez choisir de la
retirer maintenant. Cela permettra de faire un démarrage plus propre;
cela permet de remplacer votre noyau plus facilement (l'interface
PCMCIA recquiert un grand nombre de dépendances entre les pilotes
PCMCIA, les modules du noyau et le noyau proprement dit). De façon
général, vous n'avez pas besoin du support PCMCIA si vous n'utilisez
pas de portable...
</sect>

<sect> Sélection et installation de <em>profil</em>

<p>
Le système va maintenant vous demander si vous désirez utiliser les
configurations pré-déterminées offertes par Debian. Il est toujours
possible d'installer paquet par paquet ce que l'on veut installer sur
une nouvelle machine. C'est la tâche de <prgn>dselect</prgn> dont la
description se trouve plus loin. Mais cela peut être une tâche longue
avec les milliers de paquets disponibles dans Debian !

<p>
Ainsi, vous avez la possibilité de choisir à la place des
<em>tâches</em> ou des <em>profile</em>. Une <em>tâche</em> est la
finalité du travail que vous allez effectuer avec la machine, comme la
programmation en Perl, le traitement HTML ou bien la mise en page de
document en chinois. Vous pouvez choisir de nombreuses
<em>tâches</em>. Un <em>profil</em> est une catégorie de machines,
comme serveur de réseau ou station de travail personnelle. À la
différence des tâches, vous ne pouvez choisir qu'un profil à la fois.

<p>
Pour résumé, si vous êtes pressé, choisissez un profil. Si vous avez
plus de temps, choisissez le profil personnalisé (<em>Custom
Profile</em>) et sélectionnez un ensemble de tâches. Si vous avez
beaucoup de temps et que vous désirez être minutieux avec le contrôle
de ce qui sera ou non installé, sortez de cette étape et lancez-vous
dans la toute puissance de <prgn>dselect</prgn>.

<p>
Ensuite, vous allez entrer dans <prgn>dselect</prgn>.  Si vous avez
sélectionné des tâches ou des profils, n'oubliez pas de sauter
l'étape <em>Select</em> (Sélectionner) de <prgn>dselect</prgn> car les
sélections ont déjà été effectuées.

<p>
Un petit avertissement en ce qui concerne la taille des tâches telle
qu'elles sont présentées: la taille présentée pour chaque tâche est la
somme des tailles de ses paquets. Si vous choisissez deux tâches qui
se partagent certains paquets, le véritable espace disque recquis sera
inférieur à la somme des tailles de deux tâches.

<p>
Une fois que vous avez ajouté tous les <em>logins</em> (root et
personnel(s)), vous vous retrouvez dans le programme
<prgn>dselect</prgn>. <prgn>dselect</prgn> vous permet de sélectionner
les paquets à installer sur votre système. Si vous avez un cédérom ou
un disque dur contenant les paquets additionnels de Debian que vous
désirez installer sur votre système, ou bien si vous êtes connecté à
Internet, cela vous facilitera la vie. Sinon, vous pouvez quitter
<prgn>dselect</prgn> et le relancer plus tard après avoir ramener les
paquets Debian sur votre système. Vous devez être super-utilisateur
(root) quand vous voulez vous servir de <prgn>dselect</prgn>. Pour en
savoir plus <prgn>dselect</prgn>, voir section suivante.
</sect>

<sect> Installation de paquets avec <prgn>dselect</prgn>

<p>
Il est maintenant temps d'installer les paquets de logiciels de votre
choix sur votre système Debian. Ceci est effectué via l'outil de
gestion des paquets de Debian, <prgn>dselect</prgn>.

<sect1> Introduction

<p>
Cette partie documente <prgn>dselect</prgn> pour les utilisateurs
débutants. Elle n'a pas pour but de tout expliquer alors n'hésitez pas
à vous servir des écrans d'aide pour en savoir plus.

<p>
<prgn>dselect</prgn> est utilisé pour sélectionner quel paquet vous
désirez installer (il y a à l'heure actuelle près de 2250 paquets dans
la Debian 2.1). Cela serait fait pour vous durant
l'installation. C'est un outil très puissant et quelque fois un peu
complexe. Ainsi, possèder quelques connaissances sur lui avant de
l'utiliser est fortement recommandé. Une utilisation incongrue de
<prgn>dselect</prgn> peut gravement endommager votre système.

<p>
<prgn>dselect</prgn> va vous accompagner durant le processus
d'installation décrit ci-après:

<list>
<item> Choix de la méthode d'accès à utiliser
<item> Mise à jour de la liste des paquets disponibles, si possible
<item> Sélection des paquets que vous voulez sur votre système
<item> Installation et mis à jour des paquets désirés
<item> Configuration des paquets non configurés
<item> Enlèvement des paquets non désirés
</list>


<p>
À chaque fois qu'une étape est achevée avec succès,
<prgn>dselect</prgn> vous emmène automatiquement à la
suivante. Effectuez chaque étape dans l'ordre sans en omettre une.

<p>
Nous parlons ici et là dans ce document de lancer un autre
<em>shell</em>. Linux a six sessions de contrôle ou shell disponibles
en même temps. Vous pouvez circuler entre eux en pressant la
combinaison <em>Alt-F1</em> jusqu'à <em>Alt-F6</em>. Il vous suffit
alors de vous loguer dans un nouveau shell. La console utilisée lors
de l'installation est la première, c'est-à-dire <prgn>tty1</prgn>
alors presser <em>Alt-F1</em> si vous désirez y retourner.
</sect1>

<sect1> Une fois que <prgn>dselect</prgn> est lancé

<p>
Une fois dans <prgn>dselect</prgn>, vous devriez avoir l'écran suivant:

<p>
<example>
Debian Linux 'dselect' package handling frontend.
0. [A]ccess Choose the access method to use.
1. [U]pdate Update list of available packages, if possible.
2. [S]elect Request which packages you want on your system.
3. [I]nstall Install and upgrade wanted packages.
4. [C]onfig Configure any packages that are unconfigured
5. [R]emove Remove unwanted software
6. [Q]uit Quit dselect
</example>


<p>
Regardonc un peu ceci étape par étape:

<p>
<em>Access</em> (Accès)

<p>
<example>
COPIE D'ÉCRAN DE dselect
</example>

<p>
L'écran d'accès est visible sur la figure 5.2.

<p>
C'est le lieu où l'on dit à <prgn>dselect</prgn> où sont les
paquets. Ignorez l'ordre d'apparition à l'intérieur du menu. Il est
très important de sélectionner la bonne méthode pour
l'installation. Il se peut que vous les ayez dans un ordre différent,
ou bien que vous en ayez plus, ou moins ; ne vous inquiétez pas. Dans
la suite, on décrit les différentes méthodes.

<p>
<list>
<item>multi_cd
<p>
Grande et puissante, cette méthode complexe est celle recommandée pour
installer une version récente de Debian à partir d'un jeu de cédéroms
de binaires. Chacun de ces cédéroms devraient contenir des
informations sur ses paquets ainsi que sur les paquets des cédéroms
précédents (dans le fichier <em>Package.cd</em>). Lorsque vous utilisez
cette méthode pour la première fois, assurez-vous que le cédérom n'est
pas monté. Placez ensuite le <em>dernier cédérom de binaires</em> du
jeu (les sources ne sont pas nécessaires) dans le lecteur et répondez
aux questions qui vous sont posés:

<example>
CD-ROM drive location<footnote>emplacement du lecteur de CD-ROM</footnote>
Confirmation that your are using a multi-cd set<footnote>Confirmation del'utilisation de l'option multi-cd</footnote>
The location of the Debian distribution on the disk(s)<footnote>Emplacement de la distribution Debian sur le(s) disque(s)</footnote>
[ possibly ] the location(s) of the Packages file(s)<footnote>[ peut-être ] l'(es) emplacement(s) des paquets</footnote>.
</example>

<p>
Une fois que vous avez mis à jour la liste des paquets disponibles et
que vous avez sélectionné les paquets à installer, la méthode
<em>multi_cd</em> diverge d'une procédure normale. Il vous sera
demandé de lancer une installation pour chaque cédérom que vous
possédez, tour à tour. Malheureusement, en raison d'une limitation de
<prgn>dselect</prgn>, il n'est pas possible de changer de cédérom à
chaque étape ; la façon dont se déroule le travail pour chaque cédérom
est le suivant:

<p>
<list>
<item> Insérez le cédérom dans votre lecteur
<item> Sélectionnez <em>Install</em> à partir du menu principal de
<prgn>dselect</prgn>
<item> Attendez jusqu'à ce que <prgn>dpkg</prgn> en ait fini avec
l'installation à partir du cédérom. (Cela peut indiquer une
installation effectuée avec succès, ou de possibles erreurs. Ne vous
en occupez pas pour le moment).
<item> Appuyez sur <em>Entrée</em> pour retourner à l'écran principal
du menu <prgn>dselect</prgn>
<item> Répétez le tout avec le cédérom suivant.
</list>

<p>
Il se peut qu'il soit nécessaire d'effectuer l'étape d'installation
plus d'une fois pour respecter l'ordre d'installation des
paquets. Certains paquets installés auparavant peuvent demander
l'installation d'autres paquets pour se configurer proprement.

<p>
Lancer une étape de <em>Configure</em> est recommandée pour aider à
débloquer les paquets qui le seraient à cette étape.

<item>multi_nfs, multi_mount

<p>
Ceci est proche de la méthode de <em>multi_cd</em>: elles apportent
quelques raffinements supplémentaires sur le thème de la copie en
changeant de support - par exemple, installation à partir de multi_cd
exporté via NFS sur le lecteur de cédérom d'une autre machine.

<item>apt

<p>
Une des meilleures options pour installer à partir d'un miroir local
des archives Debian ou à partir du réseau. Cette méthode utilise le
système <prgn>apt</prgn> pour effectuer l'analyse complète des
dépendances et de l'ordre. Il est donc recommandé d'installer les
paquets dans le meilleurs des ordres possibles.

<p>
La configuration de cette méthode est traitée plus loin. Vous pouvez
choisir autant de sources différentes d'emplacements de paquets, en
les mélangeant avec des fichiers: <em>URLs</em> (pour les disques
locaux ou les disques montés par NFS) et <em>http:</em> ou
<em>ftp</em> pour les accès sur Internet. Attention, les options
<em>http</em> et <em>ftp</em> ne supportent pas l'authentification
locale via un proxy.

<p>
Si vous avez un serveur de proxy soit pour le http soit pour le ftp
(ou pour les deux), assurez-vous que les variables d'environnement
<prgn>http_proxy</prgn> et <prgn>ftp_proxy</prgn> soient bien
positionnés. Positionnez-les à partir du shell avant de lancer
<prgn>dselect</prgn> en utilisant les commandes suivantes:

<p>
<example>
# export http_proxy=http://gateway:3128/
# dselect
</example>
</list>

<p>
<em>Update</em> (mise à jour)

<p>
<prgn>dselect</prgn> va lire les fichiers <em>Packages</em> ou
<em>Packages.gz</em> à partir du miroir et créer une base de données
sur votre système de tous les fichiers disponibles. Cela peut prendre
un peu de temps, tant pour le téléchargement que pour l'exécution du
traitement.

<p>
<em>Select</em> (Sélection)

<p>
Asseyez-vous sur votre chapeau: c'est ici que tout se passe. Le but de
l'exercice est de sélectionner seulement le paquet que l'on désire
installer.

<p>
Appuyez sur <em>Entrée</em>. Si vous avez une machine lente, faîtes
très attention car l'écran va s'effacer et peut rester vierge pendant
environ 15 secondes. Alors, n'essayez pas de taper sur des touches
pendant ce temps-là.

<p>
La première chose qui apparaît à l'écran est la première page de
l'aide. Vous pouvez obtenir l'aide à tout moment dans l'écrans
<em>Select</em> en tapant sur « ? ». Vous pouvez dérouler l'aide par
l'intermédiaire du «.».

<p>
Avant de plonger plus en avant, notons bien ceci:

<list>

<item> Pour sortir de l'écran de sélection (<em>Select</em>) après
avoir tout sélectionné, il suffit de presser sur <em>Entrée</em>. Cela
retourne à l'écran principal s'il n'y a pas de problème de
sélection. Sinon, on vous demandera de régler le problème. Lorsque
vous êtes content avec tous les écrans proposés, appuyez sur
<em>Entrée</em> pour sortir.
<item> Les problèmes sont quelque chose de normal et sont mêmes
attendus. Si vous sélectionnez un paquet A qui demande un paquet B
pour fonctionner, <prgn>dselect</prgn> vous avertira du problème et
tentera de vous proposer la meilleure des solutions. Si le paquet A
est en conflit avec le paquet B (c'est-à-dire qu'ils sont mutuellement
exclusifs), on vous demandera de trancher et d'en choisir un.
</list>

<p>
Regardez les deux premières lignes de l'écran de
<prgn>dselect</prgn>. Cette en-tête est un rappel de certains
raccourcis claviers dressés dans le tableau suivant:

<p>
<example>
 ------------------------------------------------------
| Touches |             Description                    |
 ------------------------------------------------------
|  +      | Sélectionne le paquet à installer          |
|  =      | Laisse le paquet en suspend                |
|  -      | Retire le paquet                           |
|  _      | Retire le paquet, ainsi que ses fichiers   |
|         | de configuration                           |
| i, I    | Affichage cyclique des informations        |
| o, O    | Affichage cyclique des options de tri      |
| v, V    | Passage en mode verbeux/sobre              |
 ------------------------------------------------------
</example>

<p>
Le tableau suivant affiche les états que <prgn>dselect</prgn> utilise
pour marquer l'état de chaque paquet et son comportement.

<p>
<example>
 -----------------------------------------------------------
|  Drapeau       |         État        | Valeurs possibles  |
|-----------------------------------------------------------
|     E          |        Erreur       |  Espace, R, I      |
|     I          | État d'installation |  Espace, *,-,U,C,I |
|     O          |   Marqueur désuet   |  *, -, =, _, n     |
|     M          |      Marqueur       |  *, -, =, _, n     |
 -----------------------------------------------------------
</example>

<p>
Plutôt que de tout décrire ici, je vous renvoie aux écrans d'aide qui
sont bien expliqués. Un exemple quand même:

<p>
Vous entrez dans <prgn>dselect</prgn> et trouver une ligne du genre:

<p>
<example>
EIOM  Pri  Section   Package    Description
**    Opt  misc      loadlin    a loader (running under DOS) for LINUX
</example>

<p>
Ceci dit que <prgn>loadlin</prgn> a été selectionné lorsque vous avez
lancé <prgn>dselect</prgn> la dernière fois, et qu'il est toujours
sélectionné mais non installé. Pourquoi donc ? Surement parce que le
paquet <prgn>loadlin</prgn> n'est pas disponible physiquement. Il doit
être absent de votre miroir.

<p>
L'information que <prgn>dselect</prgn> utilise pour obtenir tous les
bons paquets installés se cache à l'intérieur des paquets
eux-mêmes. Rien en ce bas monde n'est parfait, et il peut arriver que
les dépendances d'un paquet soient erronnées, ce qui veut simplement
dire que <prgn>dselect</prgn> ne sera pas en mesure de résoudre la
situation. Une solution est possible via l'utilisateur pour redonner
le contrôle: cela prend la forme des commandes Q et X qui sont
disponibles dans l'écran de sélection.

<list>
<item> Q 
<p>
 surcharge. Force <prgn>dselect</prgn> à ignorer les dépendances et à
 faire ce que vous lui imposez. Les résultats, bien-sûr, sont sous
 votre entière responsabilité.  
<item> X
<p>
 Utilisez X si vous êtes complètement perdu. Cela remet les choses
 telles qu'elles étaient auparavant et sort.
</list>

Les raccourcis de l'écran de sélection de <prgn>dselect</prgn> qui
vous aide à n'être pas perdu sont R, U et D.

<list>
<item> R
<p>
  Détruit toutes les sélections faites durant ce niveau. N'affecte pas
  les sélections faîtes aux niveaux précédents.
<item> U
<p>
  Si <prgn>dselect</prgn> a proposé des changements, et que vous les
  ayez modifiés, U revient aux sélections de <prgn>dselect</prgn>.
<item> R
<p>
  Enlève les sélections de <prgn>dselect</prgn> en ne laissant que les
  vôtres.
</list>

<p>
Un exemple suit. Le paquet <em>boot-floppies</em> (pas un exemple de
débutant, je sais, mais il a été choisi car il possède de nombreuses
dépendances) dépend des paquets suivants:

<example>
- libc6-pi
- slang1-picn
- sysutils
- makedev
- newt0.25
- newt0.25-dev
- popt
- zlibig
- zlibig-dev
- recode
</example>

<p>
Le développeur maintenant le paquet <em>boot-floppies</em> pense que les
paquets suivants devraient aussi être installés. Ils ne sont pas, en
tout cas, indispensables:

<example>
- lynx
- debiandoc-sgml
- unzip
</example>

<p>
Lorsque vous sélectionnez <em>boot-floppies</em>, <prgn>dselect</prgn>
vous envoie dans l'écran de résolution des conflits. Vous remarquerez
que les paquets recquis ont été sélectionnés.

<p>
Pressez alors sur la touche R pour remettre les choses à leur point de
départ.

<example>
EIOM Pri  Section   Package      Description
  __ Opt  admin     boot-floppie Scripts to create the Debian
  __ Opt  devel     newt0.25-dev Developer's toolkit for newt
  __ Opt  devel     slang1-dev   The S-Lang programming library
  __ Opt  devel     slang1-pic   The S-Lang programming library
</example>

<p>
Si vous décidez maintenant que vous ne voulez plus du paquet
<em>boot-floppies</em>, appuyez simplement sur <em>Entrée</em>.

<p>
Pressez alors sur la touche D remets les choses à la même place que
lorsque je les avais sélectionnés la première fois:

<example>
EIOM Pri  Section   Package      Description
  _* Opt  admin     boot-floppie Scripts to create the Debian
  __ Opt  devel     newt0.25-dev Developer's toolkit for newt
  __ Opt  devel     slang1-dev   The S-Lang programming library
  __ Opt  devel     slang1-pic   The S-Lang programming library
</example>

<p>
Pressez alors sur la touche U renvoie les sélections initiales de
<prgn>dselect</prgn>:

<example>
EIOM Pri  Section   Package      Description
  _* Opt  admin     boot-floppie Scripts to create the Debian
  _* Opt  devel     newt0.25-dev Developer's toolkit for newt
  _* Opt  devel     slang1-dev   The S-Lang programming library
  _* Opt  devel     slang1-pic   The S-Lang programming library
</example>

<p>
Je vous suggère de laisser les paramètres par défaut pour le moment:
vous aurez amplement l'occasion de les modifier plus tard.

<p>
Quoique vous décidiez, appuyez sur la touche <em>Entrée</em> pour
valider et retourner à l'écran principal. Si l'action résultante
conduit toujours à des problèmes à résoudre, vous serez à nouveau
renvoyé à un nouvel écran de résolution de conflit.

<p>
Les touches R, U et D sont très utiles dans les situations « qu'est-ce
qui se passe si ? ». Vous pouvez expérimenter à volonté et ensuite
revenir à la situation initiale. <em>Ne les regardez pas</em> comme
une vitrine où il y aurait marqué « à ne briser qu'en cas de danger ».

<p>
Après avoir fait vos sélections dans l'écran de sélection, appuyez sur
I pour obtenir une grande fenêtre, appuyez sur t pour aller au début
et utilisez les touches <em>Page Up</em> et <em>Page
Down</em><footnote>Écran haut et bas sur les claviers français: ce
sont les touches de droite du pavé situé au-dessus des flèches de
déplacement.</footnote> pour vous déplacer rapidement parmi les
sélections. Vous pouvez ainsi vérifier le résultat de votre travail et
détecter d'éventuelles erreurs. Certaines personnes ont
déselectionnées des groupes entiers de paquets par erreur et ne s'en
sont rendu compte que trop tard. <prgn>dselect</prgn> est un outil
très puissant: ne le sous-utilisez pas...

<p>
Vous devriez avoir la situation suivante:

<example>
 -----------------------------------------------------
|  Package category    |          Status              |
 -----------------------------------------------------
|    Recquired         |       all selected           |
|    Important         |       all selected           |
|    Standard          |      mostly selected         |
|    Optional          |     mostly deselected        |
|       Extra          |     mostly deselected        |
 -----------------------------------------------------
</example>

<p>
Heureux ? Appuyez sur la touche <em>Entrée</em> pour sortir du
processus de sélection. Vous pouvez y revenir et à nouveau
sélectionnez si vous le désirez.

<p>
<em>Install</em> (Installation)

<p>
<prgn>dselect</prgn> travaille sur la totalité des paquets et installe
ceux sélectionnés. Il vous pose des questions pour appliquer vos
décisions. Il est souvent pratique de passer sur un autre shell pour
comparer une ancienne configuration avec une nouvelle. Si l'ancien
fichier est <em>conf.modules</em>, le nouveau sera
<em>conf.modules.dpkg-dist</em>.

<p>
Le défilement à l'écran se passe parfois très rapidement sur les
machines puissantes. Vous pouvez toujours le stopper et le redémarrer
à l'aide des combinaisons respectives de touches <em>Ctrl-s</em> et
<em>Ctrl-q</em>. À la fin de la tâche, vous aurez une liste des
paquets non installés.

<p>
Il peut arriver qu'un paquet ne soit pas installé car il dépend d'un
autre qui est décrit comme à installer mais qui ne l'est pas
encore. La solution consiste à relancer <em>Install</em> une nouvelle
fois. Il a été reporté des cas où il a été nécessaire de le relancer
quatre fois avant que tout ne se mette en place correctement. Cela
varie beaucoup suivant votre méthode d'acquisition.

<p>
<em>Configure</em> (Configuration)

<p>
La plupart des paquets sont configurés à l'étape précédente mais toute
chose restée en suspens peut être achevée ici.

<p>
<em>Remove</em> (Suppression)

<p>
Suppression des paquets installés que l'on désire retirer.

<p>
<em>Quit</em> (Quitter)

<p>
Je suggère de lancer <prgn>/etc/cron.daily/find</prgn> à ce moment car
vous avez de nombreux nouveaux fichiers sur votre système. Ensuite,
vous pourrez utiliser <prgn>locate</prgn> pour obtenir l'emplacement
de n'importe quel fichier.
</sect1>

<sect1> Quelques remarques pour conclure

<p>
Lorsque le processus d'installation lance <prgn>dselect</prgn> pour
vous, vous devez être impatient de lancer Debian aussitôt que
possible. Hé bien, préparez-vous à prendre une heure - ou plus - pour
apprendre à vous en servir et à l'utiliser judicieusement. Lorsque
vous entrez pour la première fois dans l'écran de sélection, n'en
faîtes <em>aucune</em> - appuyez simplement sur la touche
<em>Entrée</em> - et observez les problèmes de dépendances. Essayez de
les résoudre. Si vous vous retrouvez une nouvelle fois dans l'écran
principal, lancer <em>Select</em> une nouvelle fois.

<p>
Vous pouvez vous faire une idée de la taille d'un paquet en appuyant
deux fois sur i et en regardant le champ <em>Size</em> (Taille). Ceci
est la taille du paquet avec compression donc la décompression du
paquet risque d'être nettement plus importante (voir le champ
<em>Installed-Size</em> (Taille après installation) qui est en
kilo-octets, pour la déterminer).

<p>
Installer un nouveau système Debian est une chose complexe mais
<prgn>dselect</prgn> peut vous aider à rendre la chose la plus aisée
possible. Prenez donc bien le temps d'apprendre à vous en servir. Lisez
les écrans d'aide et expérimentez les touches i, I, o et O. Utilisez
la touche R. Ce sera tout pour ici mais cela devrait être suffisant
pour vous en servir avec efficacité.
</sect1>
</sect>

<sect> Glossaire

<p>
Les termes suivants sont largemenent utilisés dans ce livre et de
façon générale lorsque l'on parle de Debian.

<p>
<em>Paquet</em>

<p>
C'est un fichier contenant tout le nécessaire à l'installation, à la
désinstallation et à l'utilisation d'un programme particulier. Le
logiciel qui gère les paquets est
<prgn>dpkg</prgn>. <prgn>dselect</prgn> est une interface à
<prgn>dpkg</prgn>. Les utilisateurs expérimentés utilisent souvent
<prgn>dpkg</prgn> pour installer ou retirer un paquet.

<p>
<em>Nom de paquet</em>

<p>
Tous les noms de paquets sont de la forme
<em>xxxxxxxxxxx.deb</em>. Voici un exemple de noms de paquets simples:

<example>
- efax_08a-1.deb
- lrzsz_0.12b-1.deb
- mgetty_0.99.2-6.deb
- minicom_1.75-1.deb
- term_2.3.5-5.deb
- uucp_1.06.1-2.deb
- uutraf_1.1-1.deb
- xringd_1.10-2.deb
- xtel_3.1-2.deb
</example>


</sect>

 </chapt>

-- 
      |\      _,,,---,,_       Patrice KARATCHENTZEFF  
ZZZzz /,`.-'`'    -.  ;-;;,_   mailto:pkarat@club-internet.fr 
     |,4-  ) )-,_. ,\ (  `'-'         p.karatchentzeff@free.fr
    '---''(_/--'  `-'\_)





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