Re: Partitionnement d'un serveur web
Le 14/01/19 à 06:24, Fabrice Delvallée <fabrice.delvallee@free.fr> a écrit :
> Bonjour
>
>
> J'ai le projet d'installer un serveur dans mon lycée pour :
>
> - héberger une plate-forme d'apprentissage en ligne (moodle)
>
> - créer à la volée des images dockers contenant des notebooks python
>
>
> je partirai sur :
>
> - 2x256GO SSD en raid1 pour l'os
L'OS n'a pas besoin de tout ça, 20Go sont amplement suffisant (modulo rmq
suivante).
> - 2x1TO SATA en raid1+LVM pour les données
Si tu as des dockers, tu as intérêt à avoir ton /var/lib/docker sur ssd. Si
c'est la même partition que l'OS il faut ajouter aux 20Go précédents la
taille des images (ça peut être gros).
Et si tu as des images qui manipulent de gros volumes de données, tu leur
monte un volume qui lui est sur le hd sata classique (ssd est aussi en
sata en général).
Je sais plus trop comment fonctionne docker, s'il peut ne conserver en
mémoire qu'une seule version des lib système lorsque les images ont le même
système que l'hôte, et si ça change qqchose que les images docker soient
sur la même partition que l'OS hôte ou pas.
> - 64Go de mémoire
>
> Je suis un peu perdu pour le partitionnement :(
>
> faut-il mettre aussi LVM sur les SSD ? J'ai cru comprendre que grub
> n'est pas compatible LVM, dans ce cas il me faut une partition /boot
D'autres ont déjà répondu, tu as intérêt à tout avoir sur lvm, c'est
autrement plus simple si ça doit évoluer (et pas tellement plus compliqué
sinon).
Je mettrais sur chaque ssd
- une partition mdadm pour /boot en raid1 (/dev/md1 par ex), hors lvm donc
directement partitionné en ext4 (ou ext2, suffisant pour /boot). Ne pas
être trop radin, prévoir quand même ~256Mo min pour pouvoir mettre
plusieurs noyaux (j'ai déjà installé avec ~50Mo et regretté ensuite).
- une partition pour le swap (taille à voir suivant l'usage, 2×10Go me
parait déjà très large, si tu as besoin de plus c'est qu'il y a un pb à
régler ailleurs)
- le reste dans une partition mdadm en raid1 (/dev/md2 par ex), qui servira
de pv pour lvm, que tu pourras donc découper comme tu veux (avec un lv
pour /, et d'autres lv pour des datas)
et sur les disques classiques un seul volume mdadm en raid1 (/dev/md3 par
ex), que tu utilise en pv lvm
notes
- certains préfèrent mettre le swap en raid1, deux fois moins rapide mais
plus sûr, à toi de voir. Amha le swap doit rester exceptionnel et doit
être le plus rapide possible car la machine souffre déjà quand y'en a
besoin, donc deux partitions natives filées au kernel dans /etc/fstab
(il fait du raid0), avec l'inconvénient que si un disque lâche pendant
que l'os utilise le swap ça va crasher le système (et l'avantage que le
swap est 2× plus rapide tout le reste du temps).
- pour mettre lvm en raid1, on utilise souvent un volume mdadm comme pv
pour lvm, mais tu peux te passer de mdadm : un pv sur sda et un autre
sur sdb, en disant à lvm de gérer le raid1 lors de la création des vg
(man vgcreate pour la syntaxe, ça permet d'avoir certains lv en raid1 et
d'autres en raid0).
- si tu veux chiffrer les partitions (en général on s'en passe sur un
serveur web car on préfère qu'il reboot tout seul sans devoir se
connecter pour saisir la passphrase), la logique est différente, et ce
serait plus logique de mettre le swap dans un volume chiffré aussi.
--
Daniel
C'est facile d'arrêter de fumer, j'arrête 20 fois par jour!
Oscar Wilde
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