On 9/11/19 1:43 PM, Stephane Ascoet
wrote:
Le 22/08/2019 à 08:02, Basile Starynkevitch a écrit :
T’inquiètes pas, dans quelques années, ce service de reprographie
sera une sous-traitance. Ça marchera bien mieux :-) (ironie de ma
part!). En réalité ça va merder grave.
Entre nous, ce calcul m'est quotidiennement imposé par mon
employeur. Je l'ai juste internalisé.
c'est mes Mon objectif personnel de vie dans les 3 ou 4 ans qui viennent
est bien plus modeste: arriver vivant à la retraite... (sans
tentative de suicide sur mon lieu de travail; et il y en a déjà eu
une TS il y a environ un an, et je suis certain qu'il y en aura de
plus en plus, j'en prévois au moins une chaque année) et en
minimisant mes arrêts-maladie pour RPS
(j'en ai pris pour 3 semaines en un an, c'est fatiguant; je suis
très tenté d'en prendre encore un maintenant.... Mon chefaillon
immédiat n'y voit pas d'inconvénient, mais mon collègue Franck
Védrine, que professionnellement comme personnellement j'estime
énormément, en souffrira davantage et lui il a encore des enfants
mineurs à charge) Je suis professionnellement payé (et à 100%) par ce que Zuboff appelle le capitalisme de la surveillance. Voici le papier: Comme salarié du CEA, je suis (en tant qu'informaticien salarié
du CEA/LIST en CDI de droit privé) tenu à une certaine
loyauté envers mon employeur. Tous mes chefaillons me suggèrent
-avec une lourde insistance- que j'en ai pas assez, de cette
loyauté.
Mais quand je serais à la retraite, ça ira mieux. Je pourrais enfin me consacrer à coder du logiciel libre (continuer celui-là, notamment).
Et toi Stéphane, tu es (d'après ta signature) un authentique
universitaire. Je t'imagine bien plus jeune que moi (60 ans). J'ai pleins de copains dans le vrai secteur académique (profs à Paris 6, chercheurs INRIA ou CNRS - souvent embauchés chez Google ou Facebook ou autre). Tous me disent que la politique constante des gouvernements (depuis au moins Sarkozy, et probablement Mitterand, et encore plus maintenant) a pour but de transposer le "modèle" CEA à l'ensemble de la recherche publique française. Moi je suis au CEA parce que, quand j'avais 25 ou 30 ans, je n'ai
pas réussi à être un universitaire (et à l'époque, j'en rêvais
chaque jour). Nul n'est parfait, et certainement pas moi. D'un
autre côté j'ai gagné environ 30% de plus chaque année qu'un noble
universitaire. L'aspect de la soi-disante recherche "proche de la
technologie" me plaisait déjà bien et me plaît toujours (je n'ai
pas une culture assez abstraite, mais une manière de pensée
essentiellement expérimentale; je publie fort peu car d'une part
je ne suis pas payé pour ça et d'autre part je manque de confiance
en moi et je n'ai pas l'esprit théoricien). Mais les grilles
salariales du CEA sont parallèles mais supérieures à celles de
l'université. Les indemnités de mission sont exactement les mêmes. Alors, dans 5 ou 10 ans, quand ton université aura adopté le "business model CEA/LIST" -il est à mon avis durablement dominant- c'est toi (ou des proches collègues) qui pourrais avoir envie de te suicider sur ton lieu de travail, et moi, en retraite, je coulerais des jours encore heureux, devant mon clavier Linuxien.
Chacun son tour, mais ne sois pas trop pressé :-)
Pour les détails encore plus drôles ou polémiques, voir ma page web.
Librement -- Basile STARYNKEVITCH == http://starynkevitch.net/Basile opinions are mine only - les opinions sont seulement miennes Bourg La Reine, France; <basile@starynkevitch.net> (mobile phone: cf my web page / voir ma page web...) |